vendredi 25 mai 2018

CES BLOGS NE SONT PLUS MIS À JOUR
Ils restent en ligne pour l'instant.

De nouvelles fonctions appellent un devoir de réserve plus prégnant. C'est donc en commentaire des derniers numéros de l'Encyclique Evangelium Vitae de saint Jean Paul II que nous nous quittons:

jeudi 24 mai 2018

"Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la."


Un Evangile qui semblait bien commencer et qui se finit bizarrement: du verre d'eau qui peut valoir récompense, à la gehenne où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas. Que s'est-il passé? Jésus souligne ici la valeur inestimable de la foi chrétienne: pour toute estime même du dehors, on sera récompensé; mais pour tout mépris ou attaque contre elle, on sera terriblement châtié. Pourquoi cela? Parce que la foi et le baptême nous ouvrent la vie éternelle. Or nous sommes particulièrement menacé, car même catholiques, pratiquants, proches du Seigneur, nous perdons la haute estime de la valeur de la foi. A cause de l'orgueil de la richesse. Et même pauvres, nous sommes dans des sociétés totalement aveuglées par l'efficacité de la technologie. Mais tout cela finit au fond d'un trou. Tandis que la foi est l'anticipation dès ici-bas de la communion avec le Père et le Fils et le Saint Esprit, qui doit s'épanouir en gloire si nous persévérons dans la paix du Christ et de l'Eglise: et cela ne passera jamais.


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

mercredi 23 mai 2018

"Celui qui n'est pas contre nous est pour nous."


Aujourd'hui, messe votive en l'honneur du Saint Esprit, dans le rayonnement de la Solennité de la Pentecôte. Providentiellement, les lectures de la messe de ce jour, mettent en relief deux axes portants de l'action et de la mission du Saint Esprit dans l'Eglise et par elle dans le monde: son travail au plus intime de nos coeurs; sa mission aux extrémités du monde pour attirer à l'Eglise ceux qui par la foi et le baptême seront sauvés.




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mardi 22 mai 2018

"De quoi discutiez-vous en chemin?"


On est choqué assez facilement de voir qu'en réponse à l'annonce de sa Passion par Jésus, les disciples discutent pour savoir qui est parmi eux le plus grand. Mais on n'est pas choqué de voir que l'annonce de la Résurrection ne retient pas leur attention ni la nôtre. Or c'est pourtant là l'enjeu décisive de toute l'existence, et la merveille accomplie par la puissance de Dieu et sa Miséricorde.
Du coup on comprend mieux la suite de la page d'Evangile sur le petit enfant que Jésus place au milieu des disciples: puisqu'il s'agit de vie éternelle, donc de la vie même de Dieu, participant à la société très sainte du Père et du Fils et du Saint Esprit, on ne peut que l'accueillir à la manière dont vivent les enfants, et ils sont sous ce rapport nos maîtres.


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Lundi de Pentecôte: Sainte Marie Mère de l'Eglise

Lundi 21 mai 2018

"Voici ta mère."


Aujourd'hui, pèlerinage à Notre Dame de la Paix, au hameau du Château de Saint Pierre d'Entremont.
Le Souverain Pontife a voulu que le Lundi de Pentecôte se célèbre désormais la Vierge Marie Mère de l'Eglise. Ce faisant il ne se doutait pas qu'il nous permettait de retrouver et d'approfondir les deux axes de notre pèlerinage que nous héritons de nos grands anciens: les grands événements du monde et notre vie vie au plan temporel, confiés à l'intercession puissante de Marie; la ferveur de la vie chrétienne de laquelle dépend follement  le salut des multitudes s'il est possible.




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mercredi 16 mai 2018

60ème PÈLERINAGE MILITAIRE INTERNATIONAL A LOURDES


18-20 MAI 2018

On peut suivre le PMI sur le site du diocèse aux armées et la page facebook dédiée
"Moi Je Suis la résurrection et la vie."


Aujourd'hui, troisième scrutin, rite de l'Effetah, reddition du Symbole et onction des Catéchumènes. Sur fond de l'Evangile de la résurrection de Lazare en saint Jean. Maintenant que la grâce du Christ nous rassure et que sa Miséricorde nous console, nous pouvons dire qu'en dehors de Jésus, c'est la mort, la putréfaction comme il devient chaque jour plus évident. C'est pourquoi nous devons laisser monter de nos coeurs une immense action de grâces pour avoir été choisis, appelés, et arrachés à la perdition éternelle, pour connaître dès ici-bas par la grâce de la foi et le rite du Baptême, la vie du Royaume.




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Mardi 15 mai 2018

"La vie éternelle c'est qu'ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu."


Qui connaît mieux le seul vrai Dieu, que celui qui est le Verbe, tourné vers le sein du Père et engendré un seul Dieu avec lui? Tout devient alors d'une simplicité confondante. Nous donner la vie, c'est révéler l'amour du Père; accueillir la Vérité par la foi, c'est entrer dans le Salut. Voilà pourquoi la rectitude dans la Doctrine est si importante pour l'Eglise; et la droiture de son enseignement pour sa mission. Le mensonge qui façonne le monde d'aujourd'hui le plonge non seulement dans les ténèbres, mais dans la mort; et le relativisme corrompt la vie chrétienne à la racine.


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lundi 14 mai 2018

Fête de saint Matthias, Apôtre

"C'est moi qui vous ai choisis."


Matthias, choisi par Dieu et tiré au sort par les Apôtres: pour remplacer Judas, et avant que saint Paul ne le supplante dans le catalogue des Douze! Fête pourtant précieuse aux théologiens, car elle montre la conscience immédiate que les Apôtres ont eu d'être les chefs du nouveau Peuple de Dieu, eux-mêmes choisis et mis à part par Jésus qui les forma pour cela.
Du coup, nous sommes renvoyés à la continuité apostolique ininterrompue et garantie par le Saint Esprit: la Tradition vivante par laquelle l'Eglise transmet tout ce qu'elle a reçu du Seigneur et tout ce qu'elle est, garantie par le Magistère authentique. Le lien institutionnel à l'Eglise est essentiel au Salut: être sauvé c'est persévérer dans la Sainte Eglise et avoir part à ses biens.
Mais la figure "pauvre" de saint Matthias, en même temps que l'Evangile de la messe de ce jour, nous invite à nous attacher surtout à la dimension divine de la vie chrétienne et du mystère de l'Eglise, les personnalités ou les personnages passant pour ainsi dire derrière leur fonction qui est plus grande qu'eux. Notre espérance étant la douce pitié de notre Dieu.


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dimanche 13 mai 2018

Dimlanche VII de Pâques

"Moi, je suis la lumière du monde."


Aujourd'hui, célébration du deuxième scrutin pour celle qui a été appelée au Baptême au cours du prochain Pèlerinage Militaire International à Lourdes. Dans une coïncidence liturgique significative: le Dimanche entre l'Ascension et la Pentecôte, c'est la grande retraite au Cénacle avant l'Effusion de l'Esprit Saint et la manifestation de l'Eglise, les Apôtres en prière avec quelques femmes dont Marie, mère de Jésus; et le 13 mai, 101ème anniversaire de la première apparition de Notre Dame à Fatima. Nous devons donc comprendre: nous avons les moyens de lutter contre le mal et de l'emporter; ce que l'Eglise fait dans sa Liturgie et ses Sacrements, tout baptisé peut et doit le faire au plan existentiel dans le concret le plus humble de toute sa vie.


samedi 12 mai 2018

"L'heure vient où je vous parlerai sans images."


Aujourd'hui, messe votive de Notre Dame du Cénacle. Avec des lectures qui ancrent notre foi tout en nous entraînant vers les sommets: Apollos montre par les Ecritures que Jésus est bien le Christ, le Messie attendu. Mais Jésus est plus que cela: il ouvre accès au Père parce qu'il est le Fils bien-aimé, le Verbe incarné. Toutes choses que nous confessons sans images et ouvertement dans les mystères du Rosaire, tandis que dans les Psaumes eux-mêmes elles sont comme recouvertes d'un voile et prophétisées en figure.
Mais le coeur de cet Evangile, comme de tout le mystère du Christ, est la dynamique pascale en laquelle se résument et le mystère de la Rédemption, et celui de l'Incarnation, et même la Filiation divine du Christ: je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde; maintenant je quitte le monde et je pars vers le Père. Mouvement insondable et auquel pourtant nous participons par la foi, l'espérance et la charité, et éminemment dans le saint Sacrifice de la Messe.
Sous les coups du monde en train de se refermer, nous devons nous recueillir dans ce mouvement pascal, plus fort que les péchés et plus fort que la mort elle-même, dans lequel nous sommes entrés en descendant dans l'eau du Baptême. S. Ignace d'Antioche a cette splendide expression, tandis que nous sommes au Cénacle pour attendre la Promesse: il n'y a plus en moi qu'une eau pure qui murmure "viens vers le Père".

vendredi 11 mai 2018

"Je vous reverrai et votre coeur se réjouira."


Pour soutenir notre espérance, les lectures de la messe de ce jour nous révèle la fécondité de l'action divine, même sous la croûte d’événements austères ou déplaisants. Ainsi, dans la Corinthe, port de la Méditerranée, le Seigneur a pour lui un peuple nombreux; quant aux persécutions, elles sont les douleurs d'un enfantement pour la vie éternelle. Pourquoi sommes-nous si sûrs de notre Dieu? Parce que dans l'Evangile que nous venons d'entendre, le Seigneur superpose deux réalités:  vous ne me voyez plus mais vous me reverrez; ce qui vise également sa Résurrection trois jours plus tard, et son Retour glorieux à la fin des Temps.




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jeudi 10 mai 2018

Ascension du Seigneur

"Proclamez l'Evangile à toute la création."


Remarquons l'ambiance de veillée d'armes dans les Actes des Apôtres, alors que le Seigneur donne ordre et instructions comme en préparation d'une bataille, pour ce temps intermédiaire, pour ainsi dire à tiroir: de l'Ascension au Retour glorieux du Christ, ou de l'Ascension à la Pentecôte ouvrant le temps de l'Eglise, cette folie de la prédication pour appeler les hommes au Salut. Ce sont en effet les jours où ce qui est dans le Christ doit passer à l'Eglise et en nous. Or c'est un enjeu terrible: tandis que nous célébrons la victoire du Christ, des hommes peuvent encore être égarés et se perdre. Voilà pourquoi la tentation redoutable pour l'Eglise de notre temps, parce qu'elle est dotée de tous les moyens de salut, de devenir, selon l'expression de Benoît XVI, reprise par François, une église "auto-référentielle, auto-suffisante".



Messe du soir



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mercredi 9 mai 2018

"Si tu savais le don de Dieu."


Aujourd'hui, célébration du premier scrutin pour celle qui est appelée au Baptême. La coïncidence liturgique fait que nous entendons le fameux discours de saint Paul devant l'aréopage d'Athènes, qui nous enseignent deux choses décisives. La première, ce Dieu "inconnu" est en réalité très connu: c'est la connaissance naturelle de Dieu. La deuxième, sur la résurrection des morts les uns se mettent à rire et les autres diffèrent toujours de l'entendre. C'est que pour avoir la foi, il faut un appel intérieur, qui est une véritable élection divine par laquelle nous commençons à comprendre ce qui vient de lui. Dès lors, l'Evangile de la Samaritaine, comme ultime préparation au Baptême depuis l'Antiquité chrétienne, devient limpide, c'est le cas de le dire.




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mardi 8 mai 2018

"La moisson est abondante mais les ouvriers peu nombreux."


Aujourd'hui, par une coïncidence singulière avec les Rogations: ordination sacerdotale pour le Diocèse aux Armées. Voyant les foules, Jésus eu pitié d'elles, parce qu'elles fatiguées et harassées comme des brebis sans berger. Description poignante de notre époque aussi, et du regard de Miséricorde qui est déjà par lui-même lumière et vie. C'est dans cet élan du Coeur de Jésus que naît notre participation à son sacerdoce. Suivent les noms de chacun des Douze "on dirait un conseil épiscopal" s'est amusé Son Excellence, "chacun se reconnaîtra peut-être, sans vouloir blesser personne". Le sens surnaturel que nous avons de l'Eglise s'enracine dans cette continuité entre le Collège des Apôtres et le Collège épiscopal. C'est bien ce qui est au coeur de l'ordination sacerdotale: collaborateurs de l'ordre épiscopal, participant du ministère apostolique.


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lundi 7 mai 2018

Rogations

"Kyrie eleison, Christe eleison, Kyrie eleison."


Aujourd'hui, Rogations à l'ancienne. Nous demandons au Seigneur sa bénédiction pour tout le monde paysan. Que nous nous convertissions au sens de ce métier, mentionné dès le chapitre 2 de la Genèse, dont la dignité est de nourrir les hommes. De même que la première dignité pour un homme est de se nourrir soi-même et sa famille, mur portant de la Doctrine Sociale de l'Eglise, de même la souveraineté d'un pays commence par son indépendance alimentaire. Avons-nous oublié que tout l'essor économique, commercial, industriel, le seul cas de développement durable connu jusqu'ici, n'a été possible qu'adossé au surplus de l'agriculture.
Prions que nous ne soyons pas rappelés brutalement à ces réalités par des catastrophes que nous redoutons alors qu'elles ne seront que les effets des décisions qui sont prises, et de l'invraisemblable laisser-faire; sans parler de la justice immanente puisque dans la culture biblique les calamités naturelles et les famines peuvent être aussi pour nos péchés un châtiment qui nous ramène à la raison.


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dimanche 6 mai 2018

Dimanche VI de Pâques

"Ce n'est pas vous qui m'avez choisi: c'est moi qui vous ai choisis."


Aimez-vous les uns les autres: enfin un Evangile qui nous met quelque peu à l'aise, puisque le commandement de la charité est ce qui reste encore dans toutes les têtes même lorsque l'on a tourné le dos au Christ et à l'Eglise. Sauf que: pouvons-nous décemment penser que l'humanitarisme idéologique industriel soit ce que Jésus veut dire dans l'Evangile? Rappelons déjà l'ordre de la charité, car elle n'est par évolutionnaire au sens mondain: mon âme, ensuite l'âme de mes frères, ensuite leur corps, et enfin mon corps s'il est possible.

samedi 5 mai 2018

"Passe en Macédoine et viens à notre secours."


Nous avons dans la première lecture des Actes des Apôtres, le moment où l'Evangile passe en Europe. Nous la lisons avec une immense action de grâces en évoquant l'extraordinaire don qui nous sera fait, unique dans toute l'histoire: une civilisation va naître, qui sera toute pétrie des valeurs de l'Evangile, dans tous les domaines de la culture et de la vie des hommes. Un continent qui doit à l'Eglise son sens de l'humain dans ce qu'il a d'unique et en même temps d'universel: l'humanisme; et qui lui a donné en retour les moyens de son expansion mondiale.
Cela nous permet d'entrevoir du même coup l'ampleur du désastre que représente l'apostasie publique, véritable reniement de tout soi-même et de ses racines, tandis qu'on tourne le dos à l'éternité bienheureuse, dans une démarche plus que suicidaire. De quels démons sommes-nous devenus la proie, alors que nous avons donné à l'Eglise et pour la gloire de Dieu et le service des hommes, tant de saints?
Car au centre de l'Europe se trouve la France, géographiquement, intellectuellement, spirituellement, fille aînée de l'Eglise, parce que, cas unique dans l'histoire: elle est naît de son Baptême; tandis que les autres nations se sont converties au christianisme en entrant dans l'Eglise, elle est naît de l'Eglise et n'a donc jamais été que catholique. D'où l'interpellation de saint Jean Paul II qui nous brûle beaucoup plus maintenant encore qu'en 1980: qu'as-tu fait de ton baptême? Es-tu fidèle, pour le bonheur des peuples, à l'alliance avec la sagesse éternelle?
D'aucuns sont choqués ou tristes parce qu'après six ans de pontificat, le pape François n'est pas encore venu en France. En réalité il est venu à Strasbourg: non pas en France comme a dit le président de la république à l'époque, qui ne s'est d'ailleurs pas déplacé pour l'accueillir; mais à l'union européenne comme entité idéologique et administrative, hors sol donc, et désincarnée. Cela fait froid dans le dos. Mais avons-nous mérité ce retour du Saint Père en France, en nous convertissant, et en entreprenant courageusement la réforme de nos moeurs avant même celle de nos institutions?
En ce Premier Samedi du mois, que la Vierge Marie, Mère de Dieu et Reine de France, ait en pitié les peuples de son pauvre royaume, et nous arrache à nos péchés en même temps qu'à nos épreuves. Viens encore chez nous, Seigneur, viens à notre secours!

vendredi 4 mai 2018

"Que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure."


Le Premier Vendredi du mois, nous célébrons en esprit de réparation. La charité, l'amour, voilà ce qui satisfait pleinement Dieu, voilà qui répare nos péchés. or la coïncidence liturgique avec l'Evangile de la messe de ce jour nous dit à la fois combien le Christ nous a aimés, et en même temps que la fécondité de sa Pâque est précisément que nous portons du fruit à notre tour: quel est-il? Notre communion même avec le Père et le Fils dans l'Esprit Saint.




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jeudi 3 mai 2018

Fête des saints Philippe et Jacques, Apôtres

"Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père."


Nous retiendrons des lectures de la messe de ce jour, deux instances complémentaires de la Foi, qui correspond aussi aux deux Apôtres.
Côté saint Jacques, la continuité historique inaltérée du témoignage apostolique: la foi dans le Christ, Verbe incarné, vrai Dieu et vrai Homme, mort et ressuscité pour nous est enracinée dans l'Histoire, dont il est la clé le centre et le but. Au titre de cet enracinement dans l'histoire réelle des hommes, l'annonce du Christ n'est pas une agression extérieure: il est venu chez les siens, le monde a été fait par lui. C'est l'hostilité envers lui qui constitue l'aliénation et le mensonge.
Côté saint Philippe, le regard tourné vers la vie éternelle et la dignité naturelle de la personne humaine dans son ouverture transcendante sur le Mystère de Dieu. Si le sécularisme ne supporte pas cet au-delà du monde, il constitue pourtant la substance du christianisme, que saint Paul envisage très bien: nul n'est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Christ. Or il est venu pour nous ramener vers la maison du Père et nous partager son héritage divin.
Au lieu de s'échiner à rejoindre le monde sur son terrain, il nous faut  récupérer le discours sur l'eschatologie que d'autres accaparent dans la violence de l'erreur qui les broient, et porter témoignage à temps et à contre temps de l'espérance qui nous fait vivre: la vocation unique de l'homme, qui est divine, manifestée en Jésus Christ.


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mercredi 2 mai 2018

"Vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite."


Lors des scrutins pour les appelés qui seront baptisés, il se passe toujours quelque chose, puisque ce sont les moments où l'Eglise taille les liens de la personne avec le monde et avec le prince de ce monde, pour l'aider à se retourner vers le Christ et à se livrer à sa Seigneurie. Cela n'a pas manqué: le scrutin n'a pas pu avoir lieu aujourd'hui. Cela doit nous aider à prendre conscience du sérieux de ce qui se vit par et dans l'Eglise: ce ne sont pas des convictions philosophiques ou religieuses qui s'entrechoquent indéfiniment, mais ce sont des questions du centre de nos existences et de notre destinée éternelle.




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mardi 1 mai 2018

Fête de saint Joseph, travailleur

"Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix."


N'étant bientôt plus en situation de pouvoir tenir ces blogs pour cause de nomination à Paris pour la rentrée, nous allons en ralentir la publication, jusqu’à leur fermeture à la fin du mois. Dieu soit béni pour son don ineffable.


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lundi 30 avril 2018

"Celui qui ne m'aime pas ne garde pas mes paroles."


Aujourd'hui, fête de saint Pie V, et en son honneur messe en forme extraordinaire.
Que de malentendu, de superficialité, d'incompréhension: Benoît XVI s'est montré courageux et vrai pasteur. En particulier lorsqu'il a bien spécifié que l'on ne doit pas faire un mélange des deux formes, mais respecter très précisément l'une et l'autre forme. Car il s'agit de deux optiques profondément différentes pour entrer dans le Mystère que l'on célèbre, et il ne faut pas les défigurer pour pouvoir en vivre. Si l'une et l'autre voies sont authentiquement catholiques, le recul du temps nous permet peu à peu un discernement plus juste sur ce qu'il convient de faire.
La messe dite de saint Pie V, e a été conçue, si l'on ose dire, comme une messe de combat: elle comporte l'intégralité de tout ce dont le fidèle a besoin pour éclairer et soutenir sa marche vers la Patrie; et à chaque célébration il s'en pénètre un peu plus et n'a pas besoin de chercher ailleurs: tout est là, d'où son apparente surcharge. On a reproché la pauvreté du lectionnaire, sans voir que la répétition fréquente des mêmes textes bibliques pour les mêmes célébrations, finit par les ancrer dans les esprits, de sorte que cet ensemble de textes choisis devient comme une série de réflexes, une seconde nature. Surtout, cette messe nous transporte littéralement dans le Royaume, en en exprimant la sacralité dans les moindres gestes, qui tissent une réalité qui n'est plus de ce monde; et ne nous en laisse repartir qu'en nous munissant de cet ultime viatique qu'est la proclamation du Mystère de l'Incarnation dans le Prologue de saint Jean. Chaque jour, à chaque messe, imperturbablement. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.
Au contraire, la messe dite de Paul VI, prend en compte que le mystère de l'Eucharistie, mémorial de la Passion du Seigneur, est aussi la manifestation la plus haute du mystère de l'Eglise, née du côté du Christ endormi sur la Croix, pour reprendre un mot des Pères dans l'Antiquité; l'Eglise est elle-même le fruit de la Pâque de Jésus: "il devait mourir pour rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés." De sorte que la sacralité s'y exprime dans les personnes elles-mêmes ici convoquées, qui y exercent le culte spirituel auquel les députe le Baptême, s'offrant elles-mêmes tandis que le Christ s'offre sur l'Autel par les mains du prêtre; d'où les facultés d'adaptation largement prévues dans le Missel. La richesse du lectionnaire introduira également dans toutes les richesses des merveilles de Dieu, qui nous a fait passer des ténèbres à son admirable lumière, façonnant littéralement le peuple que Dieu s'est acquis pour annoncer la Bonne Nouvelle au monde. A cet égard, la messe type est, pour cette forme du rite, la messe de l'Evêque célébrant dans sa cathédrale, avec fort concours de clergé et de peuple.
On comprend alors pourquoi le moindre court-circuit d'une forme à l'autre, les rendrait inintelligibles. On peut se demander du même coup, si la messe dite de Paul VI est toujours la mieux adaptée à ce que sont devenues nos communautés chrétiennes; et si la forme dite extraordinaire, comme ration de combat pour des fidèles laminés par le sécularisme triomphant, ne devrait pas être plus généreusement proposée.


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dimanche 29 avril 2018

Dimanche V de Pâques

"C'est la gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruit."


L'allégorie de la vigne et de sarments souligne plusieurs choses capitales: la dignité du Baptême qui nous greffe sur le Christ lui-même et la vie divine qu'il reçoit éternellement du Père comme Fils bien-aimé; la fécondité de l'Evangile qui doit nous interpeller dans le désert spirituel que sont devenus nos pays de vieilles chrétienté comme l'on dit pudiquement; la tentation mortelle de l'autosuffisance pour notre Eglise qui se réinventerait pour survivre après le monde ancien.


samedi 28 avril 2018

"Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi?"


Aujourd'hui, fête de deux grands saints dont la sainteté est le fruit de leur consécration à Marie: Saint Pierre Marie Channel qui prend pour devise "aimer Marie et la faire aimer" après une crise profonde de sa vocation qu'il faillit abandonner; et saint Louis Marie Grignion de Monfort, prédicateur apostolique, auteur du Traité de la vraie Dévotion à Marie à qui saint Jean Paul II avait emprunté sa devise: totus tuus, je suis tout à toi Marie et tout ce qui est à moi est à toi.
C'est pourquoi nous pouvons avoir l'audace de faire la transposition de l'Evangile de la messe de ce jour qui révèle les relations intratinitaires du Père et du Fils, aux relations du Verbe incarné et de sa Mère, la Mère de Dieu.
C'est l'audace même de l'Esprit, dont nous affirmons tranquillement la réalité de la communion qu'il instaure des Chrétiens avec le Père et le Fils, et que nous récuserions lorsque cela s'applique premièrement et éminemment à la Vierge Marie sa Mère: en qui il est toujours, en qui nous voyons les sentiments qui sont les siens, en qui se fait l'oeuvre insurpassable de l'Incarnation elle-même, et dont la maternité divine s'étend par la Croix en sa maternité universelle. Ainsi est-Elle glorifiée en lui et Lui en Elle. Ainsi ce que nous demandons au nom de Marie, Jésus le fait.

vendredi 27 avril 2018

"La promesse faite à nos pères, Dieu l'a pleinement accomplie pour nous."


Le Seigneur accomplit ses promesses, mais le Salut ne nous arrache pas à notre condition mortelle. Nous devons traverser la mort pour entrer dans la vie éternelle, et non pas la contourner. Ainsi Jésus se fait-il chemin vivant qui nous conduit vers le Père.




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jeudi 26 avril 2018

"Celui qui mange le pain avec moi m'a frappé du talon."


Dans les lectures de la messe de ce jour, il est frappant de voir l'entrelacement du péché et de la grâce, le mystère de l'iniquité et le mystère de la piété qui vient pour le détruire. Inextricablement entremêlés dans l'histoire de l'Ancien Testament parcouru par saint Paul, ainsi que dans le mystère du Christ et notamment en entrant dans la Passion: mais déjà au Prologue de saint Jean "il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas reçu."
Pourquoi ne pas avoir le même regard sur l'histoire de l'Eglise, pour la raconter à la saint Paul et par là annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus? En la prolongeant humblement jusqu'à nous, comme l'a fait Bernanos dans ses livres, où il donne à pressentir de façon poignante le mystère: là où le péché a abondé, la grâce a surabondé.
Oserons-nous espérer que ce sera encore le cas pour notre temps ultracontemporain où l'iniquité est à son comble: la gloire de la Miséricorde se lève-t-elle déjà; et sommes-nous prêts à la relayer par l'intercession et le sacrifice, comme nous en ont donné l'exemple les petits pastoureaux de Fatima, devenus saints en quelques mois par la dévotion au Coeur immaculé de Marie?


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mercredi 25 avril 2018

Fête de saint Marc, Evangéliste

"Allez dans le monde entier: proclamez l'Evangile à toute la création."


La fête de saint Marc, Evangéliste, a coïncidé pour nous avec l'appel décisif d'une catéchumène. Ces célébrations sont décalées par rapport au calendrier liturgique, parce que notre Diocèse aux Armées célèbre les sacrements de l'Initiation chrétienne, non pas à Pâques, mais au cours du Pèlerinage Militaire International à Lourdes. Il faut d'ailleurs remarquer que la mobilité inhérente à la vie militaire, et notamment la multiplicité des départs et retours de missions extérieures ou intérieures, rend difficile la régularité simplement linéaire de la préparation. On comprend alors que la foi chrétienne est transmise pour que nous l'annoncions et portions témoignage à notre tour.
Un exégète nous expliquait récemment que l'Evangile selon saint Marc, le plus court des quatre Evangiles, est un livret qui est fait pour être lu d'une traite et ainsi provoquer l'acte de foi. Le lecteur est en effet mis dans la position du spectateur et il s'interroge au gré de ce qui lui est raconté. Puis le lecteur est peu à peu rapproché et intégré au groupe des disciples, plusieurs fois interpellés vivement par Jésus, et donc nous aussi: désormais on a la conviction que Jésus est bien le Christ annoncé par les Prophètes. C'est le milieu du livret, qui rapporte la profession de foi de saint Pierre. Mais il ne suffit pas de savoir que Jésus est le Christ: il faut aussi et surtout croire en lui. C'est ce à quoi nous provoque la deuxième partie, et en particulier le récit de la Passion.
Ce qui explique la fin étrange de l'Evangile selon saint Marc. Plus personne ne doute actuellement que les derniers versets sont un ajout postérieur, même s'il est inspiré comme le reste du texte. La fin véritable du livret de saint Marc est donc ces 8 versets qui annoncent la Résurrection de Jésus, san splus, et semblent se finir en queue de Poisson. C'est précisément pour qu'à la fin de la lecture, tout d'une traite, monte invinciblement la certitude de foi: mais alors, il est ressuscité, c'est lui le Seigneur. Non pas démontré, martelé, argumenté par l'auteur, mais désormais évident au centre de l'âme du lecteur après qu'il a pris connaissance de ce qu'on lui a transmis ici.


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mardi 24 avril 2018

"C'est à Antioche que pour la première fois les disciples reçurent le nom de chrétiens."


Nous ne cessons de dire pendant le temps pascal, que le Baptême nous donne part à la vie même de Dieu: il engloutit nos péchés et nous fait renaître à la vie éternelle. Nous devenons ainsi réellement "chrétiens", c'est à dire du Christ; mais aussi membres de son Corps mystique, comme une seule Personne avec lui; telle est la réalité de l'adoption divine, en vertu de laquelle nous sommes enfants de Dieu, fils dans le Fils.
Ce qui nous introduit au coeur des Relations trinitaires, la circulation de la Charité infinie nous baigne, nous vivifie, passe désormais par nous comme elle passe éternellement en Dieu, le seul vrai Dieu, le Dieu vivant, le Père et le Fils et le Saint Esprit.
On comprend alors l'affirmation de Jésus: personne ne les arrachera de ma main; le Père qui me les a données est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père. Mentionnons qu'une variante, inspirée elle aussi, propose cette lecture: ce que m'a donné le Père vaut plus que tout, ce qui insinue de quel grand prix le Seigneur nous a investis.


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lundi 23 avril 2018

Si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé."


Le Dimanche du bon pasteur, le vrai berger, se prolonge dans l'Evangile de la messe de ce jour. Nous reconnaissons dans l'allégorie, l'histoire du salut. Mais nous pouvons aussi y lire la Seigneurie du Christ sur l'au-delà, comme le contemple l'Apocalypse: je suis l'Alpha et l'Omega, j'étais mort et je suis vivant, je détiens les clé de la mort, si j'ouvre personne ne ferme, si je ferme personne n'ouvre.
C'est pourtant la dernière affirmation de Jésus qui nous retient: je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance.
En ces temps de culture de mort, qui met au paroxysme l'indigence dans laquelle nous a plongé le péché des origines, il nous est difficile de concevoir ce que peut représenter la vie, la vie en abondance. D'autant plus qu'il faut savoir qu'elle jaillit du Coeur de Jésus en Croix. Alors nous entrevoyons quelque chose de ce que cela peut être: l'amour, le don de soi jusqu'aux extrémités de l'amour, de quelqu'un qui est lui-même Dieu infini et tout-puissant, qui donne sa vie et se donne et ainsi donne la vie, et nous recrée et reprenons vie en commençant d'aimer par lui avec lui et en lui.
Et voilà que se profile au plus profond du Coeur de Jésus, qu'il ne le fait pas de lui-même: mais comme le Père m'a commandé. C'est pour cela que le Père m'aime, entendions-nous hier, parce que je donne ma vie pour la recevoir à nouveau; ma vie nul ne la prend, c'est moi qui la donne; tel est le commandement que j'ai reçu de mon Père. L'amour infini du Coeur du Christ est continuellement reçu du sein du Père où il est engendré éternellement un seul Dieu avec lui dans l'Esprit Saint


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

dimanche 22 avril 2018

Dimanche IV de Pâques

"Voilà pourquoi le Père m'aime: parce que je donne ma vie."


Journée mondiale de prière pour les Vocations sacerdotales et religieuses. Le mariage n'est pas une vocation spécifique, c'est la vocation baptismale et en principe le chemin de tout le monde: son horizon est essentiellement temporel et il n'accède à l'éternel que par le ministère des prêtres , baptême des enfants, messe du Dimanche, sacrement de réconciliation, etc. Au contraire, le sacerdoce est essentiellement tourné vers la vie éternelle, et le souci typique du prêtre et le salut éternel des âmes immortelles. Face à la sécularisation galopante, il annonce le Royaume qui n'est pas de ce monde, et l'instaure.





samedi 21 avril 2018

"Cette parole est rude: qui peut l'entendre?"


Contraste éloquent dans les lectures de la messe de ce jour. D'un  côté, les Apôtres changent pour ainsi dire de dimension, puisque saint Pierre ne guérit pas seulement un paralysé, mais ramène à la vie une morte. De l'autre, les disciples se scandalisent de l'enseignement de Jésus et le quittent au point que Jésus interroge même les Douze: voulez-vous partir vous aussi?
Entre les deux se tient le Mystère pascal: la Mort de Jésus Christ, sa Résurrection et l'Envoi de l'Esprit Saint.Car le scandale de la foi est double, et nous ne pouvons le dépasser que soutenus incessamment, c'est-à-dire bientôt et sans cesse, par le Saint Esprit que nous recevons des cinq plaies glorieuses de Jésus et de l'intercession maternelle du Coeur immaculé de Marie.
Scandale que la vie jaillisse de la mort de Jésus en Croix, et que celle-ci soit le signe indépassable de sa victoire. Mais scandale aussi de la Résurrection elle-même qui manifeste une nouvelle façon d'être homme que nous n'avions jamais connue, pour reprendre l'expression de Benoit XVI; le Royaume qui n'est pas de ce monde et qui demeure, tandis que le ciel et la terre passeront.

vendredi 20 avril 2018

"Celui qui me mange vivra par moi."


De même que le Père, qui et vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. On peut comprendre le désarroi des auditeurs, puisque même après 2000 ans de vie eucharistique, la formulation semble encore abrupte: celui qui me mange. On adhérera en tout cas au réalisme absolu de la présence de Jésus dans l'Eucharistie grâce à la transsubstantiation: le fait que les apparences, les saintes espèces, demeurent inchangées, permet justement que nous puissions manger le Corps du Christ et boire son Sang.
Mais ce qui est visé, c'est l'assimilation que produit la communion: non seulement mutuelle inhabitation mais union vitale au Christ. Or cette union à sa Personne n'est pas seulement "à l'image" de sa propre union au Père, mais participation réelle à la vie et à l'unité de la Sainte Trinité; de sorte que les Pères, notamment orientaux, n'hésitent pas à parler de divinisation pour désigner l'effet ultime de l'Eucharistie, anticipé ici-bas sous le Sacrement, et consommé dans la gloire si nous persévérons.
Perspectives que Jésus reprendra dans sa prière sacerdotale, tandis qu'il entre dans son Sacrifice: toi en moi et moi en eux. Mystère indicible d'unité, révélé en un éclair au futur saint Paul. Et là nous perdons littéralement pied devant la Miséricorde divine, qui ouvre les plus hauts mystères à celui qui n'est encore qu'un persécuteur quelle est donc cette lumière et cette profondeur dans lesquelles le Seigneur nous voit?


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jeudi 19 avril 2018

"Comment le pourrai-je s'il n'y a personne pour me guider?"


Le mystère de la vie chrétienne est hautement divin, comme le révèle le Discours sur le pain de Vie que nous lisons ces jours-ci. Pourtant, nous voyons dans les Actes des Apôtres que la grâce intérieure appelle aussi une voix extérieure: la foi naît de ce qu'on entend, affirme saint Paul, lui qui constate aussi avec émerveillement que Dieu s'est plu à sauver le monde par la folie de la prédication. Que l'oeuvre accomplie par le Christ une fois pour toutes, doive être relayée par le témoignage et le ministère apostolique, pour manifester sa fécondité de génération en génération.




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mercredi 18 avril 2018

"Tous ceux que me donne le Père viendront jusqu'à moi."


Nous avons toujours tendance à imaginer le Salut à partir de nous et de nos efforts pour nous en rendre digne. Alors qu'en réalité, ce qui est premier c'est l'engagement de Dieu lui-même dans le Salut: et dès lors les péchés sont d'emblée vaincus, selon la belle image des Pères, lorsque la glace et le feu se rencontrent, ou bien le feu s'éteindra ou bien la glace disparaîtra. Nous sommes pris dans l'Amour du Père et du Fils, et c'est là, dans l'Esprit Saint que nous revivons déjà et vivrons éternellement si nous persévérons jusqu'à la fin.




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mardi 17 avril 2018

"Au désert nos pères ont mangé la manne."


Il est à peine concevable de se rendre compte que toutes les merveilles du Seigneur et sa grâce sous l'Ancienne Alliance ont en réalité provoqué la perte de Jésus; et c'est encore vrai pour Etienne, protomartyr. C'est dire la capacité que nous avons à détourner le don de Dieu. La Nouvelle Alliance garantie l'indéfectibilité de l'Eglise, mais non pas de chacun d'entre nous, voire des multitudes. 
Que faire alors pour rester dans la part du Christ jusqu'à la fin? L'eucharistie sera-t-elle le rempart? Mais la banalisation de la communion eucharistique dans l'Eglise de notre temps est précisément le point de cristallisation d'un endurcissement impitoyable. 
Trois choses alors émergent des lectures de la messe de ce jour. D'abord, il faut garder ce à quoi l'Eucharistie elle-même est ordonnée: la vie éternelle anticipée dans nos âmes immortelles par la grâce et le culte nouveau qui est de se s'offrir soi-même en même temps que le Christ s'offre sur l'autel. Ensuite, se détourner des réalités d'ici bas et du consumérisme effréné auquel nous n'échappons pas vraiment: seul Dieu peut combler le coeur de l'homme. Enfin, accomplir les oeuvres de miséricorde corporelles et surtout spirituelle, et parmi elles exercer le pardon et prier et se sacrifier pour que les pauvres pécheurs trouvent les chemins de la conversion qui peut encore leur ouvrir le Ciel.
On le voit avec cela: les temps effroyables que nous vivons sont propices à l'union la plus authentique à Jésus dans la vérité de ce qu'il est, de ce qu'il était et de ce qu'il sera pour l'éternité.


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lundi 16 avril 2018

"Que devons-nous faire pour travailler aux oeuvres de Dieu?"


Quand comprendrons-nous qu'il s'agit de croire en Jésus et de confesser qu'il est le Christ et le Fils de Dieu? Même sans le relativisme vulgaire, nous réduisons Jésus à ce qu'il est pour nous, et ne confessons plus sa Seigneurie sur toute chair: il est le Maître aussi des autres et doit être reconnu par eux pour qu'ils entrent aussi dans le Salut. Rien d'étonnant à cela: non seulement Jésus récapitule toute humanité, mais en-deçà, tous sont enfermés dans la désobéissance depuis Adam. C'est l'obéissance du Christ, manifestée dans son mystère pascal, qui nous sauve. Il n'est pas d'autre Nom qui soit donné aux hommes pour être sauvés.
Ne nous retrouverons-nous pas alors comme saint Paul d'avant sa conversion? En dehors de la foi au Christ, en pensant faire avec zèle les oeuvres de Dieu, on se met en guerre contre lui: lapider Etienne et persécuter Jésus dans les membres de son Corps, l'Eglise. Les fous de Dieu connaissent un triste regain d'actualité; mais il n'est pas sûr que notre catholicisme bisounours soit le meilleur de l'Evangile, et notre tolérance l'idéal de l'engagement chrétien.
D'ailleurs, ce chapitre 6 de saint Jean se terminera de façon dramatique par la désertion du plus grand nombre des disciples et l'interpellation cruciale de Jésus aux Douze: voulez-vous partir vous aussi? Et la profession de foi de Pierre: à qui irions-nous, Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle; nous, nous croyons.


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dimanche 15 avril 2018

Dimanche III de Pâques

"Ils n'osaient pas encore y croire et restaient saisis d'étonnement."


Notre accès à Jésus ressuscité, comme les piliers de notre foi sont: d'une part la réalité de sa résurrection, il a de la chair et des os; d'autre part les Saintes Ecritures dont il est la clé et le centre. Ce qui signifie pour nous un va et vient continuel, où se vit notre cheminement spirituel, entre notre expérience la plus intime de Jésus et la lecture de la Parole de Dieu authentiquement interprétée dans l'Eglise. Cependant, pour Jésus comme pour nous, l'instant de plus pure vérité n'est pas les moments de lumière, mais bien ceux où nous demandons pardon pour nos péchés et où se révèle alors Jésus miséricordieux envoyé par le Père pour nous sauver.


lundi 9 avril 2018

dimanche 8 avril 2018

Retraite spirituelle annuelle jusqu'à Samedi prochain.

Octave de Pâques. Dimanche de la Miséricorde

"A qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis."


Il y a sur la miséricorde un malentendu diabolique: comme si elle était l'encouragement à pécher en toute impunité. Alors que l'oraison de la messe, avant même l'Evangile de l'apparition de Jésus ressuscité le soir de Pâques, expose qu'il s'agit essentiellement de mieux comprendre quel baptême nous a lavés, quel Esprit nous a fait renaître, quel sang nous a rachetés. Il s'agit donc bien de la conversion au mystère du Christ notre Sauveur: la Miséricorde c'est que nous pouvons encore et toujours revenir. Et il montre alors ses saintes plaies, non pour crier vengeance, mais pour annoncer: la paix soit avec vous.


samedi 7 avril 2018

Samedi de Pâques

"Allez dans le monde entier. Proclamez l'Evangile à toute la création."


Vers la fin de l'Octave de Pâques, la conclusion de l'Evangile selon saint Marc résume pour nous les apparitions du Christ ressuscité à ses disciples: et insiste sur leur manque de foi et la dureté de leurs coeurs, lents à croire. Jusqu'à ce que la réalité physique-métaphysique de son corps ressuscité finisse par s'imposer à eux et qu'ils croient en la réalité nouvelle; ce nouveau mode d'existence de l'être humain jamais expérimenté ni avant ni depuis.
Mais les Actes des Apôtres nous montrent que tout esprit honnête peut arriver au seuil de la foi, par raisonnement sur la base des signes et motifs de crédibilité que le Seigneur produit. Des signes évidemment surnaturels que l'intelligence ne peut nier mais que la volonté peut repousser par endurcissement; la rusticité des témoins souligne la haute élévation des mystères dont ils rendent compte; l'intimidation qui est un hommage du mensonge à la vérité; le courage dans la persécution qui va jusqu'au martyr atteste de la force qui vient de Dieu; le bon sens commun qui se rallie comme par instinct à la vérité.
Voilà qui juge à la fois notre époque et notre génération de catholiques. Le remède à notre indigence étant de retrouver l'enthousiasme de l'universalisme chrétien: qui n'est pas le mondialisme sécularisé, mais l'unique vocation de l'homme, à savoir divine, réalisée en Jésus Christ pour le salut de tous ceux qui croient.

vendredi 6 avril 2018

Vendredi de Pâques

"Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger?"


Nous sommes le premier Vendredi du mois, et presque à la fin de la neuvaine à la Miséricorde divine, commencée le Vendredi Saint et qui se terminera aux premières vêpres du Dimanche de la Miséricorde, dans l'Octave de Pâques. Et l'Evangile de l'apparition de Jésus ressuscité sur le lac au petit matin nous baigne dans une atmosphère de profonde intimité, en même temps que le petit matin évoque la création nouvelle inaugurée par la Résurrection du Christ. Mais la Miséricorde divine n'est pas bonasse: elle est puissance, force et vérité, puisqu'elle a vaincu le péché et la mort, et fait toutes choses nouvelles. C'est la raison pour laquelle elle n'exclut pas la Justice, mais l'accomplit.




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jeudi 5 avril 2018

Jeudi de Pâques

"Il faut que s'accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet."


Jésus résume lui-même l'essentiel de la foi catholique et de la mission apostolique, en même temps qu'en se montrant vivant à ses disciples, il nous en donne les fondements: d'une part la réalité historique, physique, méta-physique de sa résurrection, un esprit n'a ni chair ni os et vous constatez que j'en ai; d'autre part l'accomplissement de toutes les Ecritures en sa Personne, elles parlent de lui, mais il est lui-même la Parole, le Verbe fait chair. Mais tant de catholiques sont d'une telle ignorance, nous le disons à notre honte: comment donc pourraient-ils témoigner?




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mercredi 4 avril 2018

Mercredi de Pâques

"Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire?"


Continuant à préciser pour nous le cheminement de foi qui nous ouvre l'accès à Jésus ressuscité, l'épisode des disciples d'Emmaüs nous donne pour ainsi dire le contenu: par les Ecritures expliquées et par le Sacrement, lorsque la Parole se fait chair. Nous reconnaissons quelque chose de la structure de la Messe: pensons-nous réellement que c'est la rencontre de Jésus ressuscité, mieux encore qu'il y a 2000 ans, car nous avons la foi!




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mardi 3 avril 2018

Mardi de Pâques

"Femme, pourquoi pleures-tu?"


L'épisode de l'apparition de Jésus ressuscité à Marie Madeleine nous permet de comprendre que l'accès à Jésus ressuscité par la foi se vit dans le dialogue avec le Seigneur. En une condescendance confondante, il vient à nous et converse avec nous. Nous devons lutter contre la sécularisation d'abord par cette intimité vivante avec notre Dieu  nourrie de la Parole, entretenu dans la prière et qui débouche sur le coeur à coeur qui anticipe pour nous ici-bas l'éternité bienheureuse, dans cette brûlure cependant de n'y être pas encore.




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lundi 2 avril 2018

Lundi de Pâques

"Voici ce que vous direz: ses disciples sont venus voler le corps la nuit."


L'Evangile selon saint Matthieu nous montre, en ce deuxième jour de Pâques, qu'il ne suffit pas que les signes aient lieu et qu'ils soient perçus, pour avoir la foi et être sauvé. Il y faut une inclinaison de la grâce qui pousse la volonté à adhérer à l'amour de Dieu révélé et à s'en remettre totalement à lui: ce que tous ne font pas. Voilà pourquoi, en ces temps de la prédication apostolique il nous faut beaucoup prier pour nos frères, et nous sacrifier pour les pauvres pécheurs, afin qu'ils aient la grâce de la conversion qui les ouvre à la foi qui sauve.


dimanche 1 avril 2018

Dimanche de Pâques

"Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie, alleluia."


Les enfants eux-mêmes peuvent comprendre que celui qui ressuscite d'entre les morts est le plus fort. Il est le Maître, c'est le Seigneur. Or ce qui est magnifique, c'est qu'il ne vient pas pour tirer vengeance de ceux qui l'ont crucifié, mais annonçant la paix il institue le soir même le sacrement de la rémission des péchés. Communiquant ainsi sa victoire sur le péché, gage aussi de la promesse qu'il fait de participer aussi à sa résurrection: la mort est vaincue.
Se pose alors la question: pourquoi n'a-t-il pas manifesté sa victoire à tout le peuple, mais seulement aux témoins choisis d'avance, formés pendant trois ans, et avec qui il a institué le Sacrement de l'Eucharistie qui lui permettrait d'être toujours avec nous? S'il avait manifesté sa gloire, le partage entre les sauvés et les damnés aurait été immédiat. Au contraire, masquée par les Sacrements, par l'Evangile, et dans la personne de ses disciples -c'est cela le plus extraordinaire, véritable folie de Dieu que de vouloir sauver les hommes par la folie de la prédication- la présence du Christ et son mystrère s'offrent encore à la foi, à l'adhésion de l'intelligence, à l'accueil de la volonté, à la réponse libre de l'amour en retour. La Lettre aux Hébreux l'explique bien: voulant conduire au salut une multitude de frères, il a été conduit à sa perfection par les souffrances qu'il endurât; et élevé désormais plus haut que les cieux, il est devenu pour tous ceux qui croient en lui, la cause du salut éternel.
Ce temps intermédiaire entre la résurrection du Christ et son retour dans la gloire comme Juge universel, est donc celui de l'offrande de soi, de l'annonce et du témoignage, de la conversion et du sacrifice, afin que nos frères aussi puissent s'ouvrir à la foi et au baptême qui les sauveront: ces temps sont les derniers, après quoi viendra le Jugement et la rétribution éternelle.


samedi 31 mars 2018

Samedi Saint. Vigile pascale

"Là vous le verrez comme il vous l'a dit."


Voici la nuit très sainte au cours de laquelle nous allons renouveler la renonciation à satan que nous faisons au moment du Baptême, et confesser dans l'Esprit Saint la foi en Dieu le Père tout-puissant, en son Fils Jésus Christ dans la Sainte Eglise catholique. Les lectures de cette Veillée nous rappellent providentiellement les vérités primordiales: la Création par Dieu; le combat spirituel de toute une vie; le rassemblement des élus dans la sainte Eglise. Nous sommes attachés à Jésus et à lui seul parce qu'il est vrai Dieu et vrai Homme, mort et ressuscité le troisième jour, comme il l'a dit.


vendredi 30 mars 2018

Vendredi Saint

"Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique."


La condamnation de l'Innocent à mort et son exécution est toujours poignante. Mais la foi catholique professe beaucoup plus que cela. Jésus Christ est vrai Dieu et vrai Homme. Nous sommes sauvés par sa mort parce qu'il est Dieu. Nous sommes sauvés par sa mort parce qu'il est Homme. Il s'est substitué à nous: au seuil de la Semaine Sainte, l'actualité tragique de notre pays nous a donné à entendre ce que peut être ce mystère de la substitution. Mais Jésus, vainqueur des péchés et de toute iniquité est aussi vainqueur de la mort qui est le salaire et le châtiment du péché: le troisième jour il est ressuscité comme il l'avait dit.




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