samedi 9 novembre 2013

"Je crois en Jésus Christ, qui a souffert sous Ponce Pilate."


Aujourd'hui, anniversaire de la Dédicace de la basilique saint Jean de Latran, la cathédrale du Pape et de toute la chrétienté, mère et maîtresse de toutes les églises. Le Souverain Pontife exerce sur toute l'église, pasteurs et fidèles, un primat immédiat, enseigne le Concile Vatican II. Si nous sommes ici l'Eglise, c'est parce que nous sommes en communion avec le successeur de Pierre. Mais la liturgie évoque aussi la dimension intérieure de notre vie chrétienne: tout le grand sacrement de l'Eglise tend à rendre possible l'enracinement de la vie divine dans nos âmes immortelles.


vendredi 8 novembre 2013

"Je crois en Jésus Christ, qui est né de la Vierge Marie."


Les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Nous ne pouvons pas entendre cette parole de Jésus dans l'évangile d'aujourd'hui, sans penser aux événements qui se déroulent en France, et en particulier à la participation des catholiques à la vie politique, depuis au moins trente ans, pour ne pas remonter plus loin, et spécialement aux événements dits de la Manif pour Tous. En quelques jours les bonnets rouges ont obtenu un recul du gouvernement, sur des questions de taxes et de gros sous. En une année, et sans incriminer la générosité des personnes, la Manif pour Tous a mis dans la rue par trois fois: un million de personnes, un million trois cent mille, un million huit cent mille, sans obtenir de recul du gouvernement, pour les questions majeures de société, la famille, les enfants, le mariage, la filiation, la maternité et la paternité.

Aux belles âmes qui s'inquiétaient de radicalisation ou de violence, il faut malheureusement rappeler que nous vivons la guerre civile la plus meurtrière de tous les temps, qui, pour compter seulement les innocents, fait plus de 220 000 victimes par an: pour ce qui est de la violence et du sang et des larmes, nous en avons plus qu'assez. Alors, si maintenant quelques méchants allaient prendre peur, si quelques grands prédateurs de toute humanité allaient être punis: cela ne devrait pas du tout nous gêner, au contraire.

Pour en venir également à notre vie spirituelle, dans l'Imitation de Jésus Christ, le Maître se plaint auprès du Disciple: quel zèle les méchants ont-ils pour le monde, et ils n'en reçoivent que la mort pour salaire; et pour moi qui promets à mes amis la vie éternelle, quelle difficulté à obtenir leur persévérance. Et encore le Seigneur ne nous fait-il pas de reproche, mais dans sa tendresse, il appelle notre amour en retour. De fait, Jésus est l'ami véritable, comme l'appelle saint Claude La Colombière dans une prière qu'il lui adresse, remarquant ceci: tandis que les disgrâces éloignent tous les amis, ce sont-elles au contraire qui vous rapprochent de moi et m'ouvrent secrètement à la joie de vous ressembler.

Nous retrouvons cela dans l'Encyclique de Benoît XVI sur l'Espérance: le Saint Père a quelques paragraphes sur "agir et souffrir, lieux de pédagogie de l'espérance". Il y considère d'abord que l'action des hommes, pour zélée qu'elle soit, ne peut par elle-même qu'établir le règne de l'homme: quant au Royaume de Dieu, il est toujours un don de Dieu. Et même lorsque nous essayons de disposer le monde à son avènement, en luttant contre toute injustice: le royaume de Dieu n'est pas au bout de nos mérites ou de nos capacités d'action, mais le don gratuit de sa miséricorde. Un magnifique encouragement donc, et en même temps, un dépouillement de plus en plus radical. Puis il en vient aux épreuves, aux vulnérabilités, aux fragilités, à la souffrance, et il affirme ceci: elles nous font entrer plus radicalement encore dans le même dépouillement, mais elles nous ouvrent aussi à la plus haute efficacité, celle même de la Rédemption accomplie par Jésus, nous offrant avec confiance à la volonté souveraine de Dieu, qui nous a destinés à la vie éternelle dès avant la fondation du monde, et qui nous la partage effectivement, lorsque nous rejoignons ainsi sa volonté dans la nôtre, par la foi et dans l'espérance, somme toute, en amour.
Retrouvez la méditation des mystères glorieux à l'oratoire des Malades, HIA Desgenettes,

jeudi 7 novembre 2013

"Je crois en Jésus Christ, le Fils unique de Dieu."


Dans sa bonté, Dieu prolonge pour nous la contemplation du mystère de la communion des saints, en évoquant dans la première lecture, la plénitude de la vie chrétienne dès ici-bas: si Jésus est mort, c'est pour être le Seigneur des morts; s'il est ressuscité, c'est pour être le Seigneur des vivants. Donc, soit que nous soyons morts, soit que nous soyons vivants, nous sommes avec le Seigneur: aucun d'entre nous ne vit pour soi-même, nous vivons pour le Seigneur. Osons-nous penser que notre mort est derrière nous, au jour de notre Baptême, et que par conséquent, il n'y a plus vraiment de différence entre les morts et les vivants?


mardi 5 novembre 2013

"Je crois en Dieu le Père tout puissant."



Aujourd'hui, messe votive de tous les Saints, pour prolonger la grâce de la solennité de Toussaint, garder notre coeur tourné vers le Ciel et notre âme dans l'espérance, en même temps que nous sollicitions encore le secours de leur fraternelle intercession.
Deux réflexions en forme de va et vient entre notre vie spirituelle et la marche de nos sociétés: à partir de la parabole des invités qui ne viennent pas au festin; à partir de la simplicité du service mutuel prôné par saint Paul dans la Lettre aux Romains. La lumière de la Foi éclaire pour la vie éternelle en même temps que les réalités temporelles.



Ecouter aussi l'homélie de la messe avec et pour les malades à l'oratoire de l'HIA Desgenettes, sur le site de l'aumônerie catholique:

lundi 4 novembre 2013

"Je crois à la sainte Eglise catholique."


Aujourd'hui, fête de saint Charles Borromée, cardinal archevêque de Milan lors de la réforme du Concile de Trente. Tandis que d'autre déchiraient l'Eglise, les vrais réformateurs comprenaient que c'est par la conversion personnelle à une haute sainteté que l'on permet  l'Eglise de resplendir du vrai visage du Christ, comme le rappelle l'oraison du jour. Ainsi va la marche de l'Eglise à travers les siècles, ainsi va aussi la Providence divine dans l'histoire du genre humain. L'application à notre propre vie spirituelle est simple: comme l'explique saint Paul à plusieurs reprises dans ses lettres, Dieu peut se servir même du mal et du péché des hommes pour mener à bien son plan. Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu.


dimanche 3 novembre 2013