samedi 17 décembre 2016

"Quatorze générations."


Depuis Abraham jusqu'à David, quatorze générations; depuis David jusqu'à l'exil à Babylone, quatorze générations; depuis l'exil à Babylone jusqu'au Christ, quatorze générations. On a presque envie de dire "pour rien" puisqu'au bout de tout cela: non pas Joseph engendra Jésus mais l'époux de Marie de laquelle fut engendré Jésus que l'on appelle Christ.  Pas tout à fait pour rien, cependant. Certes, la grâce est toujours un don gratuit dont aucune nécessité d'ici-bas ne peut altérer la transcendante souveraineté: c'est encore plus vrai lorsque l'auteur même de la grâce vient parmi nous. Mais tout le reste est une préparation pour que nous puissions accueillir la grâce quand elle est donnée.


vendredi 16 décembre 2016

"Maison de prière pour tous les peuples."


Contrairement à ce que laissent supposer les polémiques détestables et ininterrompues, lorsqu'il s'agit du Christ, de l'Eglise et des chrétiens, il ne s'agit jamais de revendications confessionnelles particulières: il s'agit toujours de l'humanité de tous les hommes, que Jésus embrasse dans le mystère de l'Incarnation, c'est-à-dire désormais dans sa propre Personne, vrai Dieu et vrai Homme. C'est ce que nous voyons dans l'Evangile de la messe de ce jour, où il invite à réfléchir: tout homme peut réfléchir sur ce qu'il voit et ce qu'il entend, sur ce que lui dicte sa conscience, et à partir de là s'ouvrir à la lumière qui est la vie, manifestée en Jésus Christ. Empêcher cela, c'est faire avancer l'instauration de la dictature mondiale radicalement anti-humaine.




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

jeudi 15 décembre 2016

"Ils ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux."


Les pharisiens et les docteurs de la Loi, en ne recevant pas son baptême, ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux. Ces mots, dans la bouche de Jésus lui-même, ont quelque chose de terrifiant. Ensuite il y a eu la Passion rédemptrice, la Mort et la Résurrection du Christ: l'Effusion pascale de l'Esprit et la manifestation de l'Eglise envoyée à tout le genre humain annonçant la Bonne Nouvelle du Salut en Jésus Christ. Quiconque croira et sera baptisé sera sauvé, mais celui qui refusera de croire sera condamné. Qu'en est-il alors, de notre génération après 2000 ans de prédication évangélique? Alors que tous les péchés, passés, présents et futurs ont été déjà expiés, pardonnés, réparés: rejeter maintenant le dessein que Dieu avait sur nous. Il nous faut le courage apostolique de penser cela. Nous ne sommes plus au temps des promesses, et tout reste encore possible. Nous sommes depuis 2000 ans dans le temps des accomplissements, et l'impossible est déjà advenu. Voilà la merveille et l'horreur de notre temps. Tandis que les méchants mettent le paroxysme à leur iniquité, sûrs apparemment d'une totale et définitive impunité, nous avons à annoncer après la Miséricorde, la venue du juste Juge, qui n'est pas un Dieu ami du mal: et tous le verront, même ceux qui l'ont transpercé. En vérité, nous ne voyons plus guère que la prière du Rosaire, accumulant les prières pour nous maintenant et à l'heure de notre mort, afin que les mystères du Christ ne nous soient pas étranger lors de sa manifestation glorieuse.


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

mercredi 14 décembre 2016

"Les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle."


Aujourd'hui, fête de saint Jean de la Croix, qui nous permet d'entrer plus profondément dans la question de saint Jean Baptiste Dimanche dernier, et que nous retrouvons dans l'Evangile de la messe de ce jour. Il y a en effet, une sorte de dialectique de la foi. D'un côté, Jésus opère des miracles, qu'il qualifie de signes permettant à saint Jean Baptiste d'avoir sa réponse: les prophéties sont accomplies, donc Jésus est bien le Messie. D'un autre côté, la foi repose sur la seule autorité de la Parole de Dieu qui se révèle, nous croyons parce qu'il est Dieu, et non pas sur l'évidence de ce que nous voyons. C'est la raison pour laquelle, dans sa Montée du Carmel, saint Jean de la Croix trace le chemin le plus droit, balisé de "nada, nada, nada" rien de rien, tant qu'on n'est pas au sommet; et il a un poème fameux dont le refrain revient à la fin de chaque strophe: bien que ce soit de nuit.




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

mardi 13 décembre 2016

"Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu."


Aujourd'hui, fête de sainte Lucie: messe pour la France à saint Jean de Latran.
Nous retrouvons dans l'Evangile de ce jour, ce que nous avions il y a quelques jours avec saint Jean Baptiste et les gamins qui s'interpellent sur les places. Rien ne convient vraiment; et ici, on dit et on ne fait pas, et perclus d'orgueil on est incapable de se remettre en cause pour être sauvé. De l'acédie qui ruine les catholiques de notre temps, la Vierge Marie peut nous sortir, plus sûrement encore que saint Jean Baptiste: elle enfante Jésus Christ en nous et nous en Jésus Christ.




Sur le site de la Doctrine Sociale de l'Eglise:


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

lundi 12 décembre 2016

"Nous ne savons pas."


Aujourd'hui, fête de Notre Dame de Guadalupe.
On sait l'histoire et l'image miraculeuse sur le manteau de vilain tissu de san Juan Diego, destinée à emporter l'adhésion de l'évêque. Une image que l'on étudie comme l'on avait étudié le Saint Suaire. Du coup, l'Evangile de la messe de ce jour devient percutant: nous ne savons pas. Nous ne savons pas, après 2000 ans de christianisme, avec le surnaturel structurellement diffus dans la sainte Eglise et la vie chrétienne, avec les miracles pour monnaie courante dans l'unique vraie religion; sans parler de l'universelle persécution qui s'abat sur les chrétiens. Il s'agit en réalité d'un refus, d'un endurcissement dans la rébellion. Seule la miséricorde divine peut vaincre un tel enfermement, avant que ne resplendisse la justice.




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

dimanche 11 décembre 2016

3° Dimanche de l'Avent

"Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre?"


La question que saint Jean Baptiste envoie poser à Jésus est source pour nous d'une immense action de grâces: nous savons qu'il n'y a pas à chercher autre chose que Jésus Christ. En nous donnant son Fils, Dieu nous a tout donné: nous sommes fils de la plénitude, même si elle est pour nous insondable, tandis que les autres sont livrés à l'angoisse de ne savoir où se tourner, à qui donc aller. aurons-nous la simplicité et la charité de leur partager notre joie? Comprenons-nous dans quel malheur le relativisme plonge les gens?