samedi 10 janvier 2015

"Il faut qu'il grandisse; et moi, que je diminue."


Le temps de Noël s'achève avec la figure de saint Jean Baptiste qui dominait aussi le début du temps de l'Avent, et sa parole magnifique: celui qui a l'épouse est l'époux; mais l'ami de l'époux qui se tient là entent la voix de l'époux et il est tout joyeux. De fait, par le baptême, tout ce qui est du Christ devient nôtre, d'où l'insistance de saint Jean dans sa première Lettre: nous sommes en Celui qui est vrai, en son fils Jésus Christ. C'est lui qui est le Dieu vrai, et la vie éternelle.


vendredi 9 janvier 2015

"A l'instant même, la lèpre le quitta."


Le Temps de Noël fait peu à peu la transition du Mystère du Christ à notre vie chrétienne. L'alliance fondamentale, source, entre Jésus est nous, est scellée à l'instant de notre Baptême: nous passons de la mort à la vie, des ténèbres à la lumière. Si nous retombons dans les péchés, nous avons le sacrement de pénitence et réconciliation qui nous fait revenir: mais notre part est désormais avec le Christ, nous ne sommes pas faits pour les horreurs d'une telle lèpre. Lorsque nous voyons les tenants de l'idéologie dominante, ou ceux qui sont dominés par la violence, ne pensons pas qu'il y a une sorte de fatalité métaphysique: c'est au contraire à force d'entasser les péchés que peu à peu on devient comme ça. Si nous ne voulons pas leur ressembler, détournons-nous de nos propres péchés, et revenons au Seigneur.



Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

jeudi 8 janvier 2015

"L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction."


Nous nous associons évidemment au deuil national, mais sans épouser l'idéologie détestable qui le plus souvent fait mine de s'apitoyer sur les effets, tandis qu'avec le dernier cynisme elle fait la promotion des causes par tous les pouvoirs qu'elle concentre. Et la Parole de Dieu vient providentiellement éclairer nos intelligences et soutenir nos volontés: si quelqu'un dit "j'aime Dieu" alors qu'il a de la haine contre son frère, c'est un menteur. En effet, celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, est incapable d'aimer Dieu qu'il ne voit pas. Celui qui aime Dieu, qu'il aime aussi son frère. Le Dieu vivant, le Père et le Fils et le Saint Esprit, le seul vrai Dieu, est un Dieu qui aime les hommes et vient toujours à leurs secours.



La messe était célébrée pour les victimes des attentats: notre compassion va jusqu'à se demander dans quel état leur âme s'est-elle brutalement présentée devant Dieu, et nous le supplions de leur faire miséricorde. Nous prions aussi pour les assassins et ceux qui sont la proie de la violence, afin que le Seigneur les prenne en pitié et leur montre le chemin de la conversion au Christ qui peut les sauver. Nous prions aussi pour la France, rejoignant encore une fois la grande neuvaine en cours jusqu'au 15 août prochain. Nous prions aussi pour nos dirigeants: afin que le bien commun nous soit un don nouveau du Seigneur moyennant notre engagement et notre courage.


Aujourd'hui à l'oratoire de l'HIA Desgenettes, chapelet avec et pour les Malades, ceux qui les soignent, ceux qui les servent, ceux qui les visitent, et leurs familles:


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

mercredi 7 janvier 2015

"Ils n'avaient rien compris au sujet des pains: leur coeur était endurci."


Nous découvrons à la lecture de l'Evangile une sorte de cercle vertueux entre le mystère du Christ et notre vie chrétienne. L'Evangile nous raconte ce que Jésus a réellement dit et fait. Mais les événements ont aussi une portée symbolique qui s'adresse à notre intelligence de la foi, pour nourrir notre vie chrétienne. Ainsi de la traversée de la mer, des ténèbres, qui nous aident à comprendre que Jésus est vainqueur du péché et de la mort; accompagnant la navigation de l'Eglise jusqu'à bon port. Mais avec l'Eucharistie, de nouveau nous ne sommes plus dans le symbole mais dans la présence réelle, substantielle, de Jésus lui-même en personne: là où est son Corps ressuscité, là aussi est son Âme, et sa Divinité. On comprend alors l'insistance de saint Jean dans sa première Lettre: notre assurance est en lui; l'amour parfait bannit la crainte.



Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

mardi 6 janvier 2015

"Ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, c'est lui qui nous a aimés."


Un terrible malentendu mine la vie religieuse dans le monde, et la foi dans l'Eglise. Dieu nous a aimés le premier, alors que nous étions encore pécheurs, malheureux et laids: du coup, nous ne pensons pas qu'il faut nous rendre aimables, et nous nous croyons assurés d'une impunité quoi qu'il arrive. Invités au festin, oui: mais encore faut-il déjà venir s'attabler à une Table si bien parée au lieu de déserter nos églises. Mais tout le monde ne peut pas pour autant communier: c'est pourtant Dieu qui nous aime sans mérite de notre part, alors? Alors son amour nous transforme au plus intime de notre être et il nous faut consentir à son travail au dedans de nous, à sa prise de possession de tout notre être pour le rendre semblable à lui. De fait, la préparation au Sacrement de l'Eucharistie, est aussi un Sacrement: la confession. Ainsi le dit le Missel Romain: seule ta grâce peut nous préparer à recevoir tes grâces.



Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

lundi 5 janvier 2015

"Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche."


Paradoxalement, au moment où Dieu vient parmi nous, il annonce qu'il faut se convertir: il faut toujours faire un effort pour le reconnaître en ce qu'il est et entrer dans les biens qu'il nous donne. Jésus Christ ne quitte jamais le sein du Père, surtout lorsqu'il vient parmi nous: c'est même au contraire pour nous permettre de rentrer à la Maison qu'il se fait lui-même chemin vivant par son Incarnation. On comprend alors l'insistance de saint Jean dans sa première lettre: l'esprit du monde propose les choses du monde et périra avec le monde; mais nous sommes de Dieu, et nous vivrons éternellement en Dieu si nous persévérons.



Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

dimanche 4 janvier 2015

Epiphanie du Seigneur

"Ce mystère, c'est que toutes les nations sont associées au même héritage."


Commentant l'épisode des Mages, Ratzinger-Benoît XVI dans son livre sur l'Enfance de Jésus, souligne l'effervescence que provoque leur arrivée à Jérusalem et dans le coeur du roi Hérode: le même mot employé pour l'agitation qui règne en ville le jour du Dimanche des Rameaux. Et qui trouvera la même solution que trente années auparavant: le massacre des Innocents, la mort du Juste. Nous serions donc bien inspirés de regarder le dessous des cartes de l'échiquier politique: les nations ne sont pas du tout en train de venir se prosterner devant le Christ. Au contraire, le nouvel ordre mondial de plus en plus contraignant ne fait pas mystère de s'opposer frontalement au Saint Siège et à l'Eglise, dans un mépris total également de la loi naturel: l'avènement de l'homme nouveau qu'il prétend instaurer est à ce prix. Mais du dedans de l'Eglise, cette fois, une dérive pastorale et doctrinale grave, tend à faire croire qu'il suffit d'être et d'être là, pour avoir part à la grâce et être sauvé, sans discrimination de race, langue, peuple, religion. Or ce n'est pas du tout cela l'enseignement constant de l'Eglise depuis deux mille ans: s'il y a une bienveillance de Dieu envers tous, en principe suffisante pour se tourner vers lui; en fait, à cause du péché originel et des péchés personnels que nous y ajoutons, elle n'y parvient pas, et seule la grâce du Christ, reçue par le Baptême et persévérant dans les Sacrements, nous ouvre un accès efficace au coeur de Dieu. On comprend alors l'urgence et l'importance décisive de l'évangélisation et de l'appel à la conversion.