samedi 6 juin 2015

"Cette pauvre veuve a mis dans le trésor plus que tous les autres."


Aujourd'hui, premier Samedi du mois: messe en l'honneur de la Vierge Marie, Reine de la paix.
Il est très consolant pour nous de penser que le Seigneur Dieu voit, non pas comme les hommes, mais selon le coeur. Tandis que notre époque dans une violence sans précédent s'acharne contre les plus faibles, le Seigneur se fait le garant de leur dignité. Ce sont "les siens" comme les appelle Jésus. Nous aussi, n'hésitons pas à nous redire que depuis notre Baptême, nous sommes membres de la cour céleste, fils de Dieu et citoyen de la Jérusalem du ciel: nos compagnons surnaturels sont les anges et les saints, la Vierge Marie, Jésus Christ, les Trois Personnes divines. Nul doute qu'au contact de personnes si saintes, nous ne soyons sanctifiés. C'est même le moyen le plus sûr, dans une telle lumière qui est aussi vie éternelle, d'avoir le courage de nous opposer avec efficacité au pouvoir des ténèbres qui croit triompher ici-bas, alors que le Seigneur les met en déroute précisément par ces plus petits qui sont ses frères.


vendredi 5 juin 2015

"Comment les scribes peuvent-ils dire que le Messie est le fils de David?"


Aujourd'hui, premier Vendredi du mois. Fête de saint Boniface, martyr.
Remarquons dans l'Evangile de la messe de ce jour, que, lorsque les scribes laissent Jésus tranquille, c'est lui qui va les relancer. C'est peut-être une premier enseignement pour nous, qui nous croyons artisans de paix, alors que nous protégeons surtout notre tranquillité: mais quand la société après avoir été en désordre est maintenant dans le chaos, qui pourrait être tranquille? Plus profondément, comprenons que Jésus nous invite à chercher sa Face, à nous plonger toujours plus dans le mystère de sa Personne, vrai Dieu et vrai Homme. C'est l'occasion de souligner un enseignement conciliaire trop oublié: les deux sources de l'unique dépôt sacré de la Révélation, ce sont l'Ecriture Sainte, et la Tradition; autrement dit la Parole de Dieu écrite, et la Parole de Dieu vécue par l'Eglise et enseignée par le Magistère. Nous devons donc avoir toujours côte à côte le Nouveau Testament et le Catéchisme de l'Eglise Catholique afin de toujours plus connaître qui est Jésus Christ et ce qu'il est, afin de toujours mieux l'aimer.



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jeudi 4 juin 2015

"Tu n'es pas loin du Royaume de Dieu."


La fête de sainte Clotilde, épouse de Clovis, à qui nous devons que la France soit, et soit catholique, est l'occasion de rejoindre solennellement la grande neuvaine de prière pour la France du 15 novembre 2014 au 15 août 2015, commencée à l'initiative de fidèles catholiques, auxquels se sont ralliés un certain nombre d'Evêques, dont le Cardinal Primat des Gaules. Or, la providence divine et liturgique a voulu qu'au moment où nous prions instamment pour notre pays à commencer par notre propre conversion, la Parole de Dieu pour la messe de ce jour, mette devant nos yeux les deux enjeux majeurs à très brève échéance comme à l'horizon eschatologique: la sainteté du Mariage, et le premier Commandement, porche royal de tous les Commandements, Tu aimeras le Seigneur ton Dieu et lui seul, de tout ton coeur, de toute ton âme, de ton esprit, de toute ta force, et ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que cela.




Chapelet avec et pour les Malades à l'oratoire de l'HIA Desgenettes:


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mercredi 3 juin 2015

"Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob."


Aujourd'hui, fête de saint Charles Lwanga et ses compagnons, martyrs de l'Ouganda.
Comme souvent, c'est du rapprochement des lectures de la messe que commence notre méditation. Ici la double prière de Tobith et de Sarra qui demandent la mort, car ils n'en peuvent plus des insultes des méchants; là, l'affirmation par Jésus lui-même de la résurrection des morts pour une éternité bienheureuse. La merveille du salut est précisément que Dieu s'est servi du matériau de notre condition misérable pour en faire les moyens de notre relèvement: là où le péché a abondé, la grâce a surabondé; la mort est en Jésus Christ le passage vers la Vie. Mais Dieu qui est Amour, a voulu encore sauver les hommes non pas individuellement mais les uns par les autres. Ce que nous raconte le livre de Tobie, il nous faut l'envisager aussi pour notre temps ou la conversion des plus grands pécheurs deviendra l'appel le plus pressant à un regain de ferveur pour nous.



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mardi 2 juin 2015

"Ma femme, Anna, pour gagner sa vie, exécutait des travaux d'ouvrière."


Aujourd'hui, messe annuelle de l'ANFEM. 
Par courtoisie envers l'archidiocèse de Lyon, nous faisons mémoire des saints Pothin, Blandine et leurs compagnons, martyrisés dans le dernier quart du deuxième siècle, les prémices de la foi dans notre pays. De fait, c'est le siège du Primat des Gaules. Nous connaissons le récit de leur martyre par la lettre des églises de Vienne et de Lyon aux églises d'Asie mineure, citée quelques dizaines d'années après, par Eusèbe de Césarée: de fait, il y avait encore en ce temps-là dans l'église de Lyon des gens venus du Proche et du Moyen Orient. Quand donc le Cardinal Primat, se rend en Orient auprès des chrétiens persécutés, il manifeste ce même mystère de l'Eglise Une et indivisible au long des siècles, mystère aussi de l'iniquité qui s'oppose au mystère de la piété, de la pitié et de la miséricorde divine.
Que nous soyons concernés au premier chef, et particulièrement vous, femmes, mères, filles de militaires, nous le comprenons aussi de la délicatesse de Dieu, qui nous propose providentiellement dans la première lecture, la figure de la femme de Tobith dans laquelle plusieurs d'entre vous se seront certainement reconnues.



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lundi 1 juin 2015

"Voilà qu'il recommence à enterrer les morts."


Le fait insolite de Tobith à nos coeurs modernes, trouve un regain d'actualité dans le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, à partir du 8 décembre prochain, à l'occasion duquel notre Saint Père le Pape François nous engage tous à pratiquer les oeuvres de miséricorde corporelle, dont celle-ci, et les oeuvres de miséricorde spirituelle, dont l'annonce de la vérité et le reproche fraternel à nos frères lorsqu'ils pèchent. En fait d'enterrer les morts, on peut déjà s'interroger devant l'occultation de la dignité de la mort humaine et des rites funéraires qui la célèbrent dans nos sociétés. Mais on atteint à l'horreur lorsqu'on pense à ces centaines de milliers de petits êtres humains en France, qui sont jetés dans les poubelles après avoir été arrachés et déchiquetés au sein de leur maman. Le scandale n'eut que peu de retentissement, lorsqu'on apprit qu'ils servaient de combustibles dans les chaudières de grands hôpitaux britannique: comme quoi le diable est très peu inventif, compulsif et répétitif. Mais le dernier mot est à l'espérance qui nous vient de l'Evangile: laisse les morts enterrer leurs morts, toi, va annoncer le Royaume qui vient.



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dimanche 31 mai 2015

Solennité de la Sainte Trinité

"Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit."


Le Mystère de la Sainte Trinité n'est pas une sorte de mathématique universelle qui aurait su atteindre le coeur de toute réalité. Il est l'expérience de toute l'Eglise et de chacun de ceux qui ont été baptisés au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. C'est d'ailleurs en référence constante à la formule du rite baptismal qu'a pu se développer en quelques siècles la formulation exacte du dogme de la Sainte Trinité. Pourtant, le nom des Trois Personnes divines vient si peu souvent sur nos lèvres, notamment dans le dialogue interreligieux ou dans l'évangélisation. Probablement parce que notre expérience de la vie chrétienne reste embryonnaire. Rappelons donc les grands axes de l'intelligence de la foi que nous avons en ce mystère.
Tout d'abord, en Dieu infiniment parfait qui surpasse tous les êtres, tout est d'emblée personnel, établi dans la plus haute dignité, tout est purement et simplement Dieu. Nous pouvons cependant rejoindre la distinction éternelle des Trois Personnes divines par la correspondance de leurs Relations. La relation de Donner, Dieu donnant toute la plénitude de Dieu, l'effusion de la Paternité divine, Dieu le Père; et la relation de Recevoir, Dieu recevant toute la plénitude de la divinité, la manifestation de la Filiation éternelle, Dieu le Fils; correspondant parfaitement au Père et son Egal. Et le Saint Esprit alors? Il est l'Amour du Père et du Fils: si on le prend absolument dans le Père, il n'est pas distinct du Père, il est l'Amour du Père et le meilleur du Père, tourné vers le Fils; si on le prend simplement dans le Fils, il n'est pas distinct du Fils, il est l'Amour du Fils et le meilleur du Fils, tourné vers le Père; mais si l'on prend le Père et le Fils ensemble, alors on voit qu'ils sont unis dans la réciprocité de leur Amour, dans leur Amitié très Sainte, Unité dont ils sont ensemble la Source et qui les unité dans leur Distinction même. 
Pour le Père et le Fils ensemble, nous envoyer l'Esprit Saint, c'est donc se donner à nous dans l'Acte même de leur Donation mutuelle et éternelle, nous participer le meilleur d'eux-mêmes l'un dans l'autre, l'un par l'autre et l'un pour l'autre, leur Amour et leur Vie.




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