samedi 21 novembre 2015

"En fait, ma royauté n'est pas d'ici."


Ce soir, messe anticipée de la Solennité du Christ Roi de l'univers.
On est sensiblement passé de la royauté sociale de Jésus Christ, au thème de la royauté eschatologique du Christ avec son retour dans la gloire pour juger les vivants et les morts. Mais si le Christ est Juge suprême à la fin des temps, c'est qu'il est aussi présentement législateur: parce qu'il est vrai Dieu créateur, et vrai Homme, il sait par lui-même ce qu'il y a dans l'homme. La loi du Christ n'est donc pas une confessionnalisation ou une communautarisation de plus, c'est la Vérité.


vendredi 20 novembre 2015

"Le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l'écoutait."


Aujourd'hui Vendredi, messe en l'honneur du Sacré Coeur de Jésus. Du coup, le contraste évident entre les lectures de la messe de ce jour devient limpide. Le Coeur de Jésus est notre vrai temple: c'est par Lui, médiateur entre Dieu et les hommes que nous allons vers le seul vrai Dieu, le Dieu vivant. Unis au Seigneur dans l'union de volonté, c'est là le culte spirituel, où Dieu peut alors venir faire chez nous sa demeure: personne ne peut détruire ce temple nouveau, car nos âmes sont immortelles.




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

jeudi 19 novembre 2015

"Voyant la ville, il pleura sur elle."


Aujourd'hui, messe pour la paix et la réconciliation. On dirait que les lectures de la messe de ce jour ont été écrites pour nous. Et c'est déjà un enseignement décisif: les forces en présence dans le monde ne sont pas seulement les péchés qui s'entretuent, ni les virtualités de la nature marquée par le péché originel, mais elles sont surtout les forces surnaturelles que Dieu met en oeuvre pour nous sauver. De fait, la première lecture nous indique l'attitude à laquelle il faudra venir lorsqu'on veut changer la religion de nos pères, nous imposer les moeurs des étrangers. Chacun discernera alors en conscience quelle attitude il doit avoir, selon la morale naturelle et évangélique. Mais c'est surtout l'Evangile qui nous sidère: Jésus lui-même pleure devant ce que nous sommes devenus, refusant tout amour de Dieu, et semble comme impuissant. 
Le dernier mot n'est pas au regret de Dieu, qui parcourt toute l'Ecriture depuis la Genèse déjà, mais il est à la Miséricorde. Pourquoi donc Dieu nous laisse-t-il manquer toutes les occasions de nous reprendre, et nous laisse-t-il nous acheminer vers les scénarii les pires? Pour se débarrasser définitivement du Mal, il l'oblige à sortir jusqu'au bout, comme on force une vipère à cracher jusqu'à ce qu'elle n'ait plus de venin. Le pire est arrivé il y a 2000 ans lorsque nous avons crucifié le Fils de Dieu. Aucun péché futur ne sera plus grave que celui d'alors: or il a été englouti dans une Charité plus grande encore. Voilà pourquoi notre attitude en ces jours est toute de lumière, de paix, et de zèle pour le salut des âmes: le péché et la mort sont vaincus, nous allons vers la vie éternelle et la résurrection bienheureuse.  Telle est la joyeuse Annonce que nous devons mettre en oeuvre en toute droiture et simplicité.




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

mercredi 18 novembre 2015

"Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem."


La conjoncture actuelle en même temps que la première lecture de la messe de ce jour, nous permets de comprendre immédiatement que la somme confiée par le maître à ses dix serviteurs, est à entendre comme étant le don de la foi dont il faut produire le fruit par la persévérance. Mais la fin de l'Evangile nous donne la clé: Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem. Dans la Nouvelle Alliance, la violence n'est pas exercée contre les ennemis, mais elle est prise sur soi dans un excès de Charité capable d'engloutir toute l'iniquité de l'univers. N'en restons pas aux propos convenus dans le monde: devant le mal nous proclamons que Jésus est vainqueur et que la Bonne Nouvelle de sa Résurrection est la seule perspective qui puisse nous sauver. Ne séquençons pas le mystère pascal: la Résurrection en contourne pas la Passion, mais traverse la mort pour la vaincre. 




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

mardi 17 novembre 2015

"Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu."


La parole de Jésus chez Zachée est profondément consolante. La submersion du mal n'est pas à redouter: Jésus est là et il est vainqueur. La conversion est donc encore possible: sa grâce nous permet de changer de vie. La paix que Jésus établit avec Dieu et entre nous, n'est pas un voeu pieux mais une réalité que nous pouvons constamment tirer de sa Personne même et de son Offrande.
A cet égard, il y a une acception du martyre proprement chrétienne, tout autre que celle évoquée au Livre des Martyrs d'Israël, et aux antipodes de l'exaltation meurtrière du djihad islamique. Si le motif d'un tabou alimentaire pouvait nous sembler dérisoire, la fidélité à la loi de Dieu relève la dignité de celui qui sacrifie ainsi sa vie. Mais pour le chrétien, il s'agit de ressembler au Christ et de saisir avec reconnaissance la grâce de pouvoir lui rendre amour pour amour, en donnant à notre tour notre vie, par amour pour lui et pour nos frères, unissant notre offrande à la sienne, lui qui a donné sa vie par amour pour le Père et pour nous. En vérité, l'existence eucharistique de tout chrétien est le mystère où s'accomplit la demande du Notre Père: délivre-nous du Mal.


Sur le site de la Doctrine Sociale de l'Eglise, entretien du général Didier Tauzin sur tvlibertes.com




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

lundi 16 novembre 2015

"Jésus, Fils de David, prends pitié de moi."


Aujourd'hui, troisième et dernier jour de deuil national: nous célébrons la messe pour demander le pardon des péchés. Le violet est en effet couleur de deuil liturgique, mais aussi de pénitence.
Le mal n'est pas absolu: ce sont des péchés qui montrent toute leur horreur, alors que nous nous y habituons si bien dans les temps moins troublés. Nous demandons au Seigneur de pardonner d'abord nos péchés: car en vérité nous ne savons ni le jour ni l'heure ni le comment. Pardon pour les péchés des victimes: car le fait d'avoir été tué sauvagement n'en fait pas des saints pour autant. Pardon pour les péchés de ceux qui président à la marche du pays: car bien des raisons passent avant le souci primordial du bien commun. Pardon pour les péchés des tueurs: qui pourra les arracher à la haine, sinon la miséricorde divine? Tandis que se multiplient systématiquement les célébrations oecuméniques comme une évidence en ce genre de situation, c'est plutôt des Sacrements de l'Eglise dont nous avons l'impérieux besoin: eux-seuls, en effet, pardonnent les péchés, et redonnent la lumière de la vie.




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

dimanche 15 novembre 2015

"Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier."


Ce Dimanche, exceptionnellement, messe en temps de guerre ou de troubles graves. Nous nous associons au deuil national, et nous prions pour les victimes et leurs familles; nous avons la consolation d'offrir le saint sacrifice de la Messe en suffrage pour le repos de l'âme de ceux qui sont morts. Mais nous prions aussi pour les pouvoirs publics et nous supplions le Seigneur pour la conversion des plus grands criminels. 
Il importe cependant de réaffirmer avec force qu'il est advenu quelque chose d'infiniment plus grave: la Passion et la mise à mort du Fils de Dieu, le Verbe Incarné. Tout l'Amour infini de Dieu repoussé, refusé. Or le Christ a vaincu par une charité plus immense encore, et l'iniquité de l'univers a été engloutie. Il a triomphé de la mort et le troisième jour il est ressuscité comme il l'a promis. Depuis 2000 ans le monde vit donc sous le régime de la Résurrection, et l'Eglise n'est pas autre chose que les hommes qui se sont rangés sous la bannière glorieuse du Seigneur Jésus. Comment alors se fait-il qu'il y ait encore du mal, pourquoi satan trouve-t-il encore des suppôts pour son oeuvre de mort? Le plus grand danger actuellement serait de tomber dans le piège de la cohésion et du rassemblement autour de nos soi-disant valeurs, qui referme le monde où le diable pourrait de nouveau régner en maître. Il n'est pas vrai que les seules forces à s'affronter dans le monde soient celles de la violence et de la haine: il y a aussi et surtout la toute-puissance de la Miséricorde divine, celle qui a vaincu et qui doit vaincre encore. Les événements que nous traversons ne nous invitent pas à nous aligner sur les discours convenus de la sécularisation, mais à la nouvelle évangélisation dont la vérité commence seulement à nous effleurer. Qui donc pourra pardonner de si graves péchés, sinon Jésus seul? Tant qu'ils ne seront pas devenus chrétiens, ils seront une menace pour eux-mêmes et pour nous.