samedi 16 janvier 2016

"Il mange avec les publicains et les pécheurs."


L'Evangile nous montre comme la Miséricorde est quelque chose d'infiniment simple: nos péché sont terriblement compliqués. Dieu n'est pas un Dieu ami du mal, il est lumière, pas de ténèbres en lui. Le prince de ce monde n'a pas de prise sur Jésus, comme il l'atteste au seuil de sa Passion, mais il est venu pour faire non pas sa volonté mais celle de son Père. C'est pourquoi il peut être au milieu des pécheurs sans être contaminé par eux. Au contraire, nous autres sommes tellement vulnérables au mal, parce que déjà complices: et c'est pourquoi nous devons sans cesse être vigilants, méfiants des autres et de nous-mêmes. Or le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde nous invite à la fidélité de notre être chrétien: de Dieu, en Dieu, avec Dieu, par Dieu, pour Dieu, comme Dieu. Il n'y a aucune condition pour recevoir la Miséricorde divine: sinon s'approcher avec confiance en renonçant à tout ce qui n'est pas elle.


vendredi 15 janvier 2016

"Mon enfant, tes péchés sont pardonnés."


Aujourd'hui, fête de saint Rémi, qui a baptisé Clovis et 3000 de ses guerriers. Tandis que l'oraison l'évoque discrètement "sa générosité à te servir fassent grandir ton Eglise", ce fut en réalité l'acte de naissance de la France, fille aînée de l'Eglise. Le Testament de saint Rémi avertit à la manière des prophètes, que la France sera prospère tant qu'elle restera fidèle à son Baptême et à sa mission de protectrice temporelle de l'Eglise catholique romaine, mais qu'elle tombera plus bas que terre si elle s'en détourne. Nous sommes donc particulièrement touchés que la coïncidence liturgique nous fasse entendre l'évangile du paralytique porté par quatre hommes et descendu jusque devant Jésus, pour qu'il le sauve de ses péchés et le relève. Comment ne pas y voir la France portée par notre prière, mais surtout la nécessité de conversion, à commencer par la nôtre.




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jeudi 14 janvier 2016

Messe pour la Paix

"Ce fut un très grand désastre; l'arche de Dieu fut prise."


Au moment où nous célébrons la messe pour la Paix, la Parole de Dieu nous donne providentiellement un récit de guerre, une bataille désastreuse: même l'arche de Dieu fut prise. Cela doit nous aider à comprendre que nous ne devons pas aborder même la vraie religion dans un esprit de superstition, sans nous convertir. C'est seulement en nous convertissant que nous pouvons avoir part au secours du Seigneur. Jésus le révèle à sainte Faustine, dans son Petit Journal: l'humanité ne connaîtra pas la paix si elle ne vient pas puiser avec confiance à ma Miséricorde. Les rites et pratiques du Jubilé extraordinaire tendent tous à aider notre conversion. L'Evangile y insiste, avec la guérison du lépreux, pour nous le pardon de nos péchés: va te montrer au prêtre, selon la discipline en vigueur.





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mercredi 13 janvier 2016

"Samuel ne connaissait pas encore le Seigneur."

Porte-avions américain

On ne sait pas ce qu'il faut admirer le plus: la docilité de l'enfant ou la délicatesse avec laquel le Seigneur de l'univers se penche sur lui. Le petit fait confiance à Celui qu'il ne connaît pas encore. Il forgera en lui l'amour fort qui lui permettra de délivrer la prophétie aux rois même lorsqu'elle lui brisera le coeur. Il en est de même pour nous: en lui faisant confiance, nous apprenons à le connaître jusqu'à devenir capable d'étreindre le Dieu vivant dans l'éternité bienheureuse. Telle est la stature du Chrétien sous les espèces quelquefois austères de son existence.




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mardi 12 janvier 2016

"Tais-toi, sors de cet homme."


Le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde nous invite à retrouver résolument le sens surnaturel de l'Action de Dieu dans le monde, par l'Incarnation et la Rédemption. Et concrètement pour nous, dans les Sacrements de l'Eglise. L'Evangile de ce jour nous présente comme premier miracle de Jésus en saint Marc: un exorcisme. Saint Jean affirme de son côté dans la première Epître: il est venu détruire les ouvres du diable. Mettre en déroute l'adversaire et inaugurer le Règne de Dieu par la conversion à l'Evangile, la Justification et la Grâce.
Au fait, le rituel du Baptême des Adultes célèbre trois Scrutins, c'est-à-dire trois exorcismes parfaitement explicites: pourquoi? Et le rituel du Baptême des petits enfants comporte un exorcisme formulé clairement: arrache-le au pouvoir des ténèbres. Pourquoi des exorcismes avant le Baptême, sinon parce que sans Baptême on est au pouvoir des ténèbres, et sous l'empire du diable? Telle est la doctrine du péché originel. Qu'en est-il alors des milliards de non-baptisés? Et de tous ces adeptes de religions avec lesquels l'interreligieux nous fait toujours nous afficher jusque dans nos plus hauts représentants, qui ne comportent ni exorcisme ni baptême?
Nous commençons peut-être à sentir quelle opération de vérité le Jubilé de la Miséricorde est en train d'opérer en nous, dans l'Eglise et dans le monde, et à quel niveau il faut se situer pour correspondre à la grâce qu'il représente. La Miséricorde nous libère du péché et de tout mal et elle opère dans les Sacrements de l'Eglise comme elle a opéré en Jésus Christ: les sacrements ne sont pas autre chose en effet que les Actes du Christ et de l'Eglise dans la puissance du même Esprit Saint, culminant dans la présence réelle, substantielle du Christ dans l'Eucharistie. Baptême, Pénitence, Communion: telles sont les sources jaillissantes de la Miséricorde. Il n'y en a pas d'autres connues: c'est à celles-là qu'il faut venir puiser en toute confiance. Pas de crime plus immense qui ne puisse être englouti là. Pas de bénédiction plus féconde qui ne soit reçue là. Pas de communion retrouvée avec Dieu si ce n'est là. Renoncer au péché, à ce qui conduit au mal, à satan qui est l'auteur du péché; croire en Dieu le Père et le Fils et le Saint Esprit dans la Sainte Eglise; recevoir les Sacrements qui nous transforment au plus intime de notre être. Voilà ce que n'importe qui peut faire encore au temps de la Miséricorde, même et surtout les plus grands pécheurs.


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lundi 11 janvier 2016

"Venez à ma suite, je vous ferai devenir pêcheurs d'hommes."


Avec le Temps Ordinaire, nous retrouvons la possibilité des messes votives, et le Lundi la messe votive de la Sainte Trinité. Tandis que l'interreligieux se multiplie et devient partout incontournable, il est important de se redire que tout homme est appelé à connaître la douce amitié de Jésus Christ, et répondant à sa grâce par le Baptême, voir ses péchés et le vieil homme englouti dans le torrent débordé de sa miséricorde, en même temps que par l'adoption divine et l'effusion de l'Esprit Saint, il reçoit la liberté et la dignité des enfants de Dieu. On comprend alors pourquoi la première action de Jésus est d'appeler des disciples: il ne suffit pas de quelques miracles ou théophanies pour que les hommes se détournent de leurs péchés et se convertissent au Seigneur, il y faut la Foi. Or la foi, vient de cette folie de la prédication.




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dimanche 10 janvier 2016

Fête du Baptême du Seigneur

"Tu es mon Fils bien-aimé: en toi, je trouve ma joie."


Le Baptême de Jésus fait immanquablement penser à notre propre baptême, à ce que nous en faisons, à ce dont il s'agit, et à la façon dont nous regardons les non-baptisés. Nous pensons immédiatement aux Trois Personnes divines, la sainte Trinité venue faire en nous sa demeure. En un instant nous sommes libérés de nos péchés et devenons héritiers de la vie éternelle: la vie divine commence à vivre en nous par la foi, l'espérance et la charité. Quelle plénitude! Mais pourquoi y pensons-nous si peu? Pourquoi cela ne vient-il jamais dans nos conversations, alors que c'est pourtant l'essentiel, le sur-essentiel de nos existences?