samedi 1 août 2015

"Ils allèrent l'annoncer à Jésus."


Le contraste entre les deux lectures de la messe de ce jour nous fait prendre conscience qu'il y a deux conceptions du pouvoir. Nous sommes tellement prisonniers de notre époque, que nous ne nous rendons plus compte que les choses devraient être différentes, doivent être différentes. D'une part l'arbitraire du pouvoir qui corrompt tout et met tout le monde en danger. D'autre part le pouvoir qui se reçoit de Dieu et s'exerce selon sa volonté et sous son regard: lui qui sait ce qu'il faut à chacun et le lui donne à chaque moment.


vendredi 31 juillet 2015

"Telles sont les solennités du Seigneur, les assemblées saintes."


Aujourd'hui, fête de saint Ignace de Loyola.
L'Evangile de la messe de ce jour prend de plein fouet la fausse sérénité, pour ne pas dire la terrible présomption de notre temps: oui, bien sûr, Dieu, Jésus, l'Eglise, la religion, nous connaissons la chanson par coeur et nous irons tous au paradis. Or Jésus indique ici que l'amour de Dieu attend sérieusement notre réponse. Mais comment donner en retour alors que nous avons tout reçu? Dans sa miséricorde, le Seigneur a institué les solennités, les gestes, les oeuvres dans lesquelles il voudra voir notre amour en retour et l'offrande de tout notre être, s'il nous plaît. Et s'il nous plaît de les faire, docilement, humblement, alors nous goûterons la vraie communion avec Dieu qui fait réellement alliance avec nous.


jeudi 30 juillet 2015

"La gloire du Seigneur remplit la Demeure."

Au large de Cherbourg

Le thème de la "Sekinah" traverse toute la Bible, depuis la Genèse jusqu'à l'Apocalypse, et culmine au coeur du prologue de saint Jean: le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous. Littéralement: il a planté sa tente au milieu des nôtres, ce qui souligne d'une part la précarité de notre condition humaine qu'il épouse, et d'autre part la dimension de pèlerinage, de passage. Si Dieu est avec nous, ce n'est pas pour que nous restions enfermés dans la sécularisation, mais pour nous entraîner là où lui-même demeure, le Verbe, dans le sein du Père.


mercredi 29 juillet 2015

"Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison."


Nous ne pouvons pas entendre l'épisode de Marthe et Marie sans penser immédiatement à ce véritable signe des temps que représentent les flux migratoires, accélérés ces toutes dernières années en véritables coups de béliers sur les derniers remparts que représentent nos nations face à l'idéologie mondialiste. A la frénésie médiatico-politique, retentit la voix puissante du Christ: Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tut t'agites pour bien des choses, une seule est nécessaire. Il s'agit en effet, dans tout cela, non pas des sommes colossales qui sont en jeu, qu'il s'agisse d'accueillir ou qu'il s'agisse de rémunérer la gigantesque traite d'être humains, il s'agit du Christ: le Christ à reconnaître dans les personnes, le Christ à annoncer à tant de gens qui découvriront en lui la seule chose dont ils ont vraiment besoin.


mardi 28 juillet 2015

"Le Seigneur, le Seigneur, tendre et miséricordieux."


Aujourd'hui, messe votive du Saint Esprit Consolateur.
La consolation que nous recevons de l'Esprit de vérité et de force, est la lumière vivante de la foi. Les lectures de la messe de ce jour nous invite justement à considérer le mal. Dans notre époque de relativisme, il est comme insignifiant. Il faut pourtant toujours réagir au mal: jugement, châtiment, expiation, réparation, pardon. Telles sont les oeuvres de la Justice et de la Charité divines.


lundi 27 juillet 2015

"Celui qui n'aime pas demeure dans la mort."


Célébration des funérailles chrétiennes.
La pointure du chrétien se prend d'une part de son amour pour le prochain, par des actes et en vérité, et d'autre part de ce qu'il est tourné vers le Ciel: il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Or ce n'est pas un partage: il est tout au prochain et tout à Dieu; ce qui fait penser à l'Incarnation. Notre Seigneur Jésus Christ n'est pas mi-homme mi-dieu comme les héros de la mythologie grecque, il est vrai Homme et vrai Dieu. Là est le secret de cette consistance des personnalités profondément unifiées par la Charité.


dimanche 26 juillet 2015

"Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit."


Dieu donne-t-il vraiment comme on le dit? Le Christ en son Eucharistie répand-il toujours sa grâce? Fous que nous sommes: si nous délaissons l'Eucharistie, comment porterons-nous remède à notre indigence? Voyez la vitalité d'un brin d'herbe, la puissance de vie dans l'herbe qui est broutée sans arrêt, coupée, piétinée, et toujours là poussant plus vivace que jamais: il ne s'agit là que d'un tout petit pan de la puissance que Dieu met en oeuvre dans la création. Nous avons aussi eu l'occasion de méditer il y a quelque temps sur Dieu qui est l'Etre infini: tout qui est, tout ce qui est pensé, est continuellement par participation à l'Etre, dans une consistance telle que lorsqu'il n'est plus, nul ne peut faire qu'il n'ait pas été. Que dire alors de l'amour déployé par Dieu dans la Rédemption, de la charité infinie du Christ en son Eucharistie, et des grâces contenues en son Corps sacré, que tant et tant ne viennent pas recevoir alors qu'ils sont baptisés, que des milliards doivent encore être rejoints par la nouvelle évangélisation pour savoir que c'est pour eux aussi.