samedi 9 janvier 2016

"Il entend la voix de l'époux et il en est tout joyeux."


A la veille de la fête du Baptême du Seigneur, les lectures de la messe de ce jour nous donne l'occasion de souligner deux choses. La première, trop occultée, c'est ce sur quoi insiste saint Jean dans sa première Lettre: le statut différent du baptisé et du non-baptisé. Comme l'enseigne le Concile de Trente sur la justification, on passe instantanément du monde à Jésus Christ: renonciation à Satan, adhésion à Jésus Christ. La seconde est au coeur de la vie chrétienne: il faut se configurer peu à peu à Jésus; que le "vieil homme" diminue jusqu'à ce que nous prenions toute notre stature dans le Christ.


vendredi 8 janvier 2016

"Je le veux, sois purifié."


Celui qui ne croit pas Dieu, celui-là fait de Dieu un menteur. Parole salutaire de saint Jean: nous vivons au milieu de païens et d'agnostiques, d'adeptes d'autres religions, qui tous n'ont cure de la Parole de Dieu et de son Oeuvre en Jésus Christ. Et tout va bien, nous vivons bien tranquillement au milieu d'eux, et répondons même à l'injonction omniprésente et déplaisante d'avoir à déclarer que c'est formidable. Mais le même saint Jean précise: Dieu nous a donné la vie éternelle et cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils possède la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu ne possède pas la vie. Il n'y a pas grand chose à gloser: un certain nombre de pendules sont remises à l'Heure.




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

jeudi 7 janvier 2016

"Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres."


Si quelqu'un dit "j'aime Dieu" alors qu'il a de la haine contre son frère, c'est un menteur. En effet, celui qui n'aime pas son frère qu'il voit est incapable d'aimer Dieu qu'il ne voit pas. On ne peut pas être plus clair. Mais le mensonge est omniprésent de nos jours entachant toutes les valeurs dégoulinantes de bonnes intentions et en réalité implacablement destructrices: je n'aime pas Dieu. Comment tout reprendre? Saint Jean l'indique aussi: l'amour de Dieu c'est d'observer ses commandements. Et pourquoi sommes-nous incapables de recommencer par là? Il l'explique aussi: parce que le monde nous a vaincu; de fait, la victoire remportée sur le monde c'est notre foi, mais nous ne croyons pas en un seul Dieu, nous croyons aussi et surtout au monde, à l'illusion de sa toute-puissance, hypnotisés par la domination technologique qui accapare tous les domaines de l'activité humaine. 
Le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre? L'Année de la Foi fut la réponse qu'anxieusement Benoît XVI a cherché à donner. Qu'en est-il  depuis? "Pour vivre dans la liberté des enfants de Dieu, rejetez-vous le péché? Pour échapper au pouvoir du péché, rejetez-vous ce qui conduit au mal? Pour suivre Jésus Christ, rejetez-vous satan qui est l'auteur du péché?" Nous n'avons pas pu, nous n'avons pas su le faire. Le Pape François semble convaincu que nous n'y arriverons pas tout seuls, ni même avec le secours de la grâce "ordinaire", institutionnelle de l'Eglise. Alors il a promulgué le Jubilé "extraordinaire" de la Miséricorde. Jésus est le Visage de la Miséricorde. Lui que l'Evangile de la messe de ce jour présente dans la puissance de l'Esprit Saint, se tournant vers toute détresse. Il vient à notre secours. Il va nous redonner la foi et la charité en faisant en nous ce que nous ne pouvons pas faire sans lui. La clé du Jubilé est l'acte de foi: exprimé de façon très actuel comme l'espérance contre toute espérance, parce que Jésus nous aime encore, il vient, il est vraiment avec nous comme il l'a promis, indéfectiblement, et va nous sauver.


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

mercredi 6 janvier 2016

"Confiance, c'est moi: n'ayez pas peur."


L'amour parfait chasse la crainte, affirme saint Jean. Nous devons le prendre dans la double perspective de notre vie spirituelle.
D'abord envers Jésus, faut-il y insister? C'est le sens du mot de saint Jean Paul II en inaugurant solennellement ce qui serait l'un des plus grands pontificats de l'Histoire: n'ayez pas peur d'ouvrir tout grand les portes au Rédempteur. Les portes de nos coeurs, les portes de nos systèmes économiques, les portes de nos sociétés, les portes du monde. L'impact prophétique qu'il a suscité n'a pas conjuré la montée de la sécularisation jusque dans l'Eglise. Benoît XVI reprenait alors le combat où il avait été laissé: tournés vers le Seigneur, qui regarde vers lui resplendira. François semble combiner alors ces deux grands apports, en promulguant le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde: ne pas avoir peur d'aller à Jésus pour être sauvé, et transformé au plus intime de notre être.
Ensuite par rapport aux événements du monde. Et là, l'Evangile de la tempête apaisée est d'une totale actualité. Tant pour la violence des vents contraires, que pour la fermeture autistique même devant le mystère de l'Eucharistie. Les appels au secours seront à prendre au pied de la lettre, comme aussi la présence puissance du Seigneur: telle pourrait bien être la trame des temps qui s'annoncent.


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

mardi 5 janvier 2016

"Dieu est amour."


Le Seigneur lui-même semble venir à notre secours pour que nous entrions dès les premières semaines dans le Jubilé extraordinaire de la miséricorde. On ne peut pas dire plus simple ni plus relevé: aimons-nous les uns les autres puisque l'amour vient de Dieu. Et l'Evangile qui nous tourne vers l'Eucharistie avec la multiplication des pains ne dit pas autre chose: il fut saisi de compassion envers eux parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors il prit les cinq pains et les deux poissons.. Nous n'aimons pas les autres parce qu'ils sont aimables, mais parce que nous avons toujours en tête ce que Dieu fait pour eux. Ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu: c'est lui qui nous a aimés le premier.





Sur le site de la Doctrine Sociale de l'Eglise, interview de Ivan Blot sur tvlibertes.com



Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

lundi 4 janvier 2016

"Convertissez-vous car le royaume des Cieux est tout proche."


Saint Matthieu parle de Jésus comme personnellement lumière. C'est qu'il est le Verbe incarné, Emmanuel, Dieu avec nous. Du coup le dialogue interminable est comme neutralisé: il ne s'agit plus du tout de chercher Dieu comme à tâtons, mais de le confesser et de l'adorer. Les premiers mots de Jésus en sa prédication évangélique pourraient bien être aussi les derniers du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde: convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche!




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

dimanche 3 janvier 2016

Solennité de l'Epiphanie du Seigneur

"Tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui."


La dimension d'universalisme est particulièrement prégnante à l'Epiphanie du Seigneur. Saint Paul l'explicite dans la deuxième lecture de la messe de ce jour: ce mystère c'est que toutes les nations sont associées au même héritage, par l'évangile du Christ. Mais la question n'est pas seulement théologique ou religieuse et elle peut aussi se formuler ainsi: qui est le maître du monde? C'est bien ainsi que Hérode l'a comprise: il n'hésite pas à faire tuer tous les enfants de moins de deux ans. C'est aussi comme cela que les mages l'ont comprise: ils sont venus pour adorer l'Enfant. Le laïcisme entendait bien donner une réponse définitive, la peste de ce siècle, comme le dénonçait Pie XI en 1925. L'Eglise du XXI° siècle ne se trouve-t-elle pas en travers de la route de nouveaux maîtres aux prétentions sans précédent dans toute l'histoire du genre humain?