samedi 16 novembre 2013

"Je crois en Jésus Christ, qui est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant."


Aujourd'hui, comme la liturgie nous en donne la possibilité, et en pensant aux Philippines, nous célébrons la messe en l'honneur de Notre Dame, Consolatrice des affligés.
Huit jours avant la clôture solennelle de l'Année de la Foi, la Parole de Dieu nous fait entendre cette parole de Jésus dans l'Evangile, à laquelle Benoît XVI avait décidé de répondre par l'Année de la Foi: "le Fils de l'homme quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?" Le contexte est celui de la prière. Et la première lecture, apporte un élément décisif: elle est lue au cours des solennités de la Nativité du Seigneur, alors qu'à l'évidence, elle reprend les événements pascals de la première alliance. Comprenons alors que dans le petit Enfant Jésus se trouve une puissance plus forte que toute l'iniquité de l'univers: ce que confirment aussi les prophéties d'Isaïe que nous entendons la nuit de Noël. Le message est clair, en conclusion de l'année de la foi: confiance, adoration du mystère du Christ, humilité, recueillement auprès de Jésus Enfant et de sa Mère. Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu!


vendredi 15 novembre 2013

"Pour suivre Jésus Christ, rejetez-vous satan qui est l'auteur du péché?
- oui, je le rejette."


Nous fêtons aujourd'hui saint Albert le Grand, évêque et docteur de l'Eglise. Quand le chef de l'Etat s'appelle saint Louis, quand les professeurs d'université c'est saint Albert le Grand, quand les étudiants c'est saint Thomas d'Aquin, on comprend qu'on n'est pas exactement à l'obscurantisme du Moyen Age, mais à ce sommet de civilisation que représente le XIII° siècle, en particulier sur un point évoqué discrètement par l'oraison de la messe de ce jour: la synthèse harmonieuse de la sagesse humaine, autrement dit la raison, et de la foi divine; synthèse inégalée depuis, et littéralement impensable de nos jours.


jeudi 14 novembre 2013

Entretien du Jeudi avec les Hospitaliers
Premier d'une série de cinq sur la valeur salvifique de la souffrance dans la vie de l'Eglise et du monde:
"Je crois en Jésus Christ, qui est monté aux cieux."

Les côtes d'Oman

Pour ne pas réduire la Sagesse à une sorte de poème quasi inintelligible pour nos esprits modernes, il faut remplacer dans la première lecture, le mot Sagesse par le mot Vérité. La vérité n'est pas seulement une sorte d'instantané virtuel de la réalité, ni simplement l'adéquation entre l'idée que nous avons dans la tête, et la chose réelle. La vérité est aussi comme la coïncidence de chaque chose avec sa propre nature: elle est ce qu'elle est et elle n'est pas ce qu'elle n'est pas. C'est ainsi que la vérité est en toutes choses sans se réduire à aucune, comme l'Être qui soutient tous les êtres dans l'existence en leur donnant participation à quelque chose de ses perfections infinies. Mais par delà les réflexions philosophiques et métaphysique, la révélation que nous ne pouvions pas même imaginer, c'est que la vérité divine est devenue le Fils de l'Homme, Jésus devant qui se pose pour chacun le choix crucial qui peut le perdre ou le sauver pour l'éternité.


mercredi 13 novembre 2013

"Je crois en Jésus Christ, qui le troisième jour est ressuscité des morts."

Barbeuque plage arrière

La première lecture de la messe de ce jour est particulièrement indiquée, puisque le Mercredi se tient le conseil des ministres actuellement en place, et que nous prions pour la France: "Vous qui commandez aux foules, le Trés-haut examinera votre conduite et scrutera vos intentions. Vous n'avez pas rendu la justice avec droiture, ni observé la Loi. Terrifiant et rapide il fondra sur vous, car un jugement implacable s'exerce sur les grands. Le Souverain de l'univers ne reculera devant personne, il ne se laissera impressionner par aucune grandeur." Amen, Amen!


mardi 12 novembre 2013

"Je crois en Jésus Christ, qui est descendu aux enfers."


Aujourd'hui, messe votive de saint Martin, patron du Commissariat de l'Armée de Terre, à l'église saint Martin d'Ainay. Le saint fait montre d'une totale liberté à l'heure de la mort: quel en est le secret? Il vit non seulement sous le regard de Dieu, mais il reçoit de sa paternelle Providence les événements, et ce qu'il supporte de mauvais, et ce qu'il fait de bien. S'il fut l'un des grands évangélisateurs de notre pays, c'est parce qu'il avait l'efficacité remarquable de faire des miracles: alors les gens passaient de l'idole au Dieu vivant qui donnait plus et mieux! Nous risquons peut-être en notre temps la tentation inverse, débusquée pour nous par le pape émérite Benoît XVI dans sa troisième encyclique: l'efficacité de la technologie vous induit à croire que nous serons tout-puissant, ce qui entraîne non seulement un esclavage d'un genre nouveau, mais surtout la perte du goût de Dieu, le seul qui puisse combler le coeur humain.



Pourquoi donc, dans l'évangile de ce jour au Mardi de la 32° semaine du Temps Ordinaire, Jésus nous rappelle-t-il que nous sommes des serviteurs quelconques: nous ne faisons que notre devoir? Parce que sans l'acte d'humilité fondamental, tout l'édifice spirituel vacille. Nous le voyons bien tout autour de nous: si nous pensons que tout nous est du, au point que Dieu soit notre débiteur, alors nous perdons le sens de la gratuité souveraine du don de Dieu, et le Christ ne signifie plus rien, et Dieu lui-même devient inintelligible.


lundi 11 novembre 2013

"Je crois en Jésus Christ, qui est mort et a été enseveli."


La coïncidence de la fête de saint Martin avec l'anniversaire de l'armistice de la Grande Guerre, occulte quelque peu les festivités en l'honneur de ce patron secondaire de la France, qui a tant fait pour l'évangélisation de notre pays et l'éradication du paganisme. Mais les textes de la fête de saint Martin peuvent éclairer aussi la tragédie de la première guerre mondiale en rappelant les gestes de simple humanité toujours possible malgré la tourmente et qui permet au sens de la dignité de la personne humaine de surnager en nous-mêmes et dans les autres: ce que vous avez fait aux plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. La première lecture, du prophète Michée ne propose pas autre chose: voici ce qu'on demande de toi, rien d'autre que d'accomplir la justice, d'aimer avec tendresse, et de marcher humblement avec ton Dieu.


dimanche 10 novembre 2013

"Je crois en Jésus Christ, qui a été crucifié."


Tandis que l'Année de la Foi touche presque à la fin, la Parole de Dieu remet devant nos yeux la foi en la résurrection des morts. Et elle le fait, en référence au mariage, afin de nous éviter d'emblée la tentation d'une foi éthérée qui n'aurait aucune incidence dans l'existence réelle et dans la vie du monde. Ainsi se trouvent dissipés les mensonges sur l'une et l'autre question: le mariage est institué aussi essentiellement pour la procréation; la dignité de la personne humaine est finalement dans sa vocation divine à la communion éternelle du seul vrai Dieu, qui n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants, car tous vivent pour lui.