samedi 2 janvier 2016

"Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas."


Au temps de Noël, la grande affaire est de savoir ce qu'est Jésus et qui il est. Mais c'est aussi l'affaire de toute l'histoire du genre humain, comme aussi de chacune de nos existences. D'autant plus que celui qui connaît Jésus et ce qu'il est, se connaît aussi lui-même en vérité: arraché aux aliénations des péchés, et rendu à son identité dans la miséricorde du Père avant la fondation du monde. En ce premier Samedi du mois et de l'Année nouvelle, dans la consécration au Coeur immaculé de Marie, nous rejoignons la connaissance la plus juste, la plus vraie, du mystère du Christ: elle est sa Mère, et elle gardait toutes ces choses, les comparant dans son coeur.


vendredi 1 janvier 2016

An du Seigneur 2016. Solennité de Sainte Marie Mère de Dieu

"Le huitième jour, celui de la circoncision, l'enfant reçut le nom de Jésus."


Jésus reçoit son nom "Dieu sauve" le jour où pour la première fois il verse le sang de l'alliance nouvelle et éternelle. C'est de la Croix du Seigneur que jaillit ici-bas toute grâce, y compris même l'Immaculée Conception de sa Mère. Tout fils qu'il était il apprit l'obéissance et conduit à sa perfection par les souffrances qu'il a enduré, il devient pour tout ceux qui croient en lui cause du salut éternel: eux qu'il ne rougit pas d'appeler ses frères, et se présentant ainsi au Père "me voici, moi, et les enfants que tu m'as donnés".


jeudi 31 décembre 2015

"Celui qui vient derrière moi est passé devant moi: car avant moi il était."


Jusqu'à la réforme liturgique voulue par le Concile Vatican II et mise en oeuvre par le bienheureux Paul VI, on lisait le Prologue de saint Jean que nous venons d'entendre à la fin de chaque messe. Il importe en effet de garder toujours au centre de notre âme la plénitude qui est en Jésus Christ. Quelques uns peuvent toujours avoir une idée de Dieu, à cause de la connaissance naturelle de Dieu. Mais que Dieu soit venu sur terre, voilà la grande révélation.Or il n'est pas venu en puissance, mais il s'est fait semblable à nous et l'un de nous: il est venu en petit enfant et dans la faiblesse. Voilà ce que l'oeil n'avait pas vu, ce que l'oreille n'avait pas entendu, ce qui n'était pas monté au coeur de l'homme. C'est de cela qu'il nous faut toujours nous émerveiller, pour l'annoncer aux autres en toute simplicité et assurance spirituelle. Telle est la vraie religion, rien à voir avec les autres religions, qui restent au mieux comme des bras tendus vers le Ciel: car la Loi fut donnée par Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu personne ne l'a jamais vu: le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c'est lui qui l'a fait connaître.


mercredi 30 décembre 2015

"Elle proclamait les merveilles de Dieu et parlait de l'enfant."


Le temps de la vieillesse est un temps de grâce: Benoît XVI y a insisté souvent à la suite de son grand prédécesseur qui avait même écrit une lettre aux personnes âgées à l'occasion du grand Jubilé de l'An 2000. Un temps de grâce, pourquoi? La première lecture de la messe de ce jour nous le suggère: le monde passe, et sa convoitise avec lui; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours. Ce n'est donc pas automatique: c'est encore jusqu'au bout par une conversion personnelle que l'on se prépare à recevoir la grâce, préférant la volonté de Dieu à notre volonté propre. Mais, grâce à Dieu, les circonstances aident souvent nos conversions, avec notre humilité d'y consentir.


mardi 29 décembre 2015

"Syméon reçut l'enfant dans ses bras et il bénit Dieu."


L'Evangile de la Présentation de Jésus au Temple vient opportunément compléter la méditation de la fête des Saints Innocents. Car si les premiers-nés appartiennent au Seigneur en souvenir de la sortie d'Egypte, c'est bien en s'offrant lui-même, poussé par l'Esprit éternel, que Jésus rachète les multitudes. Rédempteur et Sauveur, lumière des Nations, la clé le centre et le but de toute histoire humaine: étreindre Jésus par la foi, l'espérance et la charité, c'est vivre déjà ici-bas de la vie du bienheureuse du Royaume.


lundi 28 décembre 2015

Fête des Saints Innocents

"Joseph se leva; dans la nuit il prit l'enfant et sa mère et se retira en Egypte."


La fête des Saints Innocents est peut-être celle où nous sentons le plus durement le décalage entre ce que nous avons dans la tête et ce que l'Eglise croit et célèbre. Elle célèbre des martyrs glorifiés dans la naissance du Christ, morts pour lui avant d'avoir pu le confesser, et ainsi comblés du don de la vie éternelle: tandis que nous n'y voyons qu'un horrible épisode si contradictoire à la "magie" de Noël. De plus, la liturgie fait le rapport de Hérode à Pharaon ordonnant la mise à mort de tous les enfants de sexe masculin chez les hébreux: rapport prolongé par saint Jean Paul II à l'Etat prétendument démocratique qui a dépénalisé puis légalisé l'avortement. Le "tabernacle de la république", comme on l'a appelé, puisqu'il est la valeur la plus abjecte qu'elle impose à la société depuis quarante ans, sans nous avoir fait encore entrer au moins en dissidence.


dimanche 27 décembre 2015

Fête de la Sainte Famille de Jésus Marie et Joseph

"Ne saviez-vous pas qu'il me faut être chez mon Père?"


Il faut être complètement aveuglé par l'idéologie pour ne pas voir que Dieu n'a pas sauvé les hommes individuellement mais en les rassemblant dans la sainte Eglise, et qu'en vue de notre rédemption il a commencé par vivre trente ans dans une famille. C'est dire que nous sommes spontanément à rebours des aliénations que le monde nous impose. La famille est marquée par le péché, mais Jésus vient à son secours par les sacrements, et elle constitue le meilleur rempart contre le transhumanisme, le dernier lieu sur terre où l'on est accueilli pour ce que l'on est et non pour ce que l'on a.