vendredi 20 avril 2018

"Celui qui me mange vivra par moi."


De même que le Père, qui et vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. On peut comprendre le désarroi des auditeurs, puisque même après 2000 ans de vie eucharistique, la formulation semble encore abrupte: celui qui me mange. On adhérera en tout cas au réalisme absolu de la présence de Jésus dans l'Eucharistie grâce à la transsubstantiation: le fait que les apparences, les saintes espèces, demeurent inchangées, permet justement que nous puissions manger le Corps du Christ et boire son Sang.
Mais ce qui est visé, c'est l'assimilation que produit la communion: non seulement mutuelle inhabitation mais union vitale au Christ. Or cette union à sa Personne n'est pas seulement "à l'image" de sa propre union au Père, mais participation réelle à la vie et à l'unité de la Sainte Trinité; de sorte que les Pères, notamment orientaux, n'hésitent pas à parler de divinisation pour désigner l'effet ultime de l'Eucharistie, anticipé ici-bas sous le Sacrement, et consommé dans la gloire si nous persévérons.
Perspectives que Jésus reprendra dans sa prière sacerdotale, tandis qu'il entre dans son Sacrifice: toi en moi et moi en eux. Mystère indicible d'unité, révélé en un éclair au futur saint Paul. Et là nous perdons littéralement pied devant la Miséricorde divine, qui ouvre les plus hauts mystères à celui qui n'est encore qu'un persécuteur quelle est donc cette lumière et cette profondeur dans lesquelles le Seigneur nous voit?


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

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