samedi 22 février 2014

"Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant."


Nous célébrons aujourd'hui la Fête de la Chaire de Saint Pierre, dans une communion toute particulière avec le Souverain Pontife et les nouveaux Cardinaux, dont le Saint Père avait lui-même indiqué les noms il y a quelque temps déjà, dans l'intention évidente de s'entourer du soutien de toute l'Eglise en cette période cruciale: ou bien s'enfoncer profondément dans la foi au Christ pour rejoindre les bras de Dieu; ou bien pactiser avec le monde et s'engloutir avec lui. "Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les puissances de la Mort ne l'emporteront pas sur elle".
Le parallélisme est évident, avec la confession de foi: "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant." Et on comprend pourquoi.


vendredi 21 février 2014

"Quel avantage un homme a-t-il à gagner le monde entier, en le payant de sa vie?"


Le maître mot des temps modernes est l'orgueil. Il touche même notre vie spirituelle, où nous nous mettons incessamment et sans même nous en rendre compte, à la place de Dieu. Qui sommes-nous, par exemple, pour rechigner lorsque le Seigneur nous propose sa Croix pour le suivre? Qu'avons-nous fait qui justifierait que nous y échappions, alors que le Fils bien-aimé lui-même a eu ce destin inouï du mystère pascal? Et sa sainte Mère? Nous avons de grands états-d'âme et des questionnements métaphysiques: mais nous ne suivons pas notre Dieu avec confiance, marchant avec Jésus la main dans la sienne. Le thème de la foi et des oeuvres, dans la première lecture, nous deviendrait plus clair, tandis qu'un Luther s'y est perdu.


jeudi 20 février 2014

Retrouver sur le site de la Confrérie du saint Rosaire, avec et pour les Malades, la méditation des Mystères lumineux du rosaire:

"Ne mêlez pas des considérations de personnes à la foi en Jésus Christ."


Nous célébrons aujourd'hui la Messe pour le Saint Père et les Cardinaux réunis en consistoire extraordinaire et ordinaire toute cette semaine, jusqu'à Samedi où seront créés de nouveaux cardinaux dont seize électeurs: l'Eglise est à la croisée des chemins, et le Saint Père dans une crainte révérentielle voudrait être entouré au moment crucial où il entend prendre des décisions qui engageront profondément l'Eglise dans la nouvelle étape qui s'ouvre à nous; afin que nous détournant d'une mondanité spirituelle nous ne tombions pas dans une autre. De fait, l'Evangile de ce jour est un appel providentiel à la foi: confesser la divinité de Jésus, mais pousser l'effort de notre adhésion jusqu'à proclamer aussi le scandale de sa Croix et la puissance de sa Résurrection.


mercredi 19 février 2014

"Mettez la Parole en application: ne vous contentez pas de l'écouter."

Eglise aux Seychelles

La Parole de Dieu pointe aujourd'hui sur nos propres lourdeurs à nous convertir. Mais cette pâte humaine, comme l'on dit, ne doit pas nous décourager: au contraire, Jésus s'est fait l'un de nous, semblable à nous en toutes choses, excepté le péché. C'est comme de la substance de sa propre humanité très sainte qu'il puise de quoi nous sauver: et c'est dans ses blessures que nous sommes guéris. Il nous faut consentir à la longueur du temps, qui est pour nous le chemin d'entrer dans l'éternité.


mardi 18 février 2014

"Dieu ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne."


Fête de sainte Bernadette Soubirous. Nous pensons bien sûr à Lourdes et au Pèlerinage Militaire International que nous y ferons bientôt s'il plaît à Dieu, remerciant le Seigneur pour les grâces énormes qu'il nous a préparées là-bas et qu'il nous donnera par les mains maternelles de la Vierge Marie. Notre Dame de Lourdes, et sainte Bernadette, l'alliance de l'élévation suréminente et de la petitesse presque abyssale: voilà qui devrait profondément nous rassurer.
Des textes d'une très grande richesse pour les lectures de la messe de ce jour.
Tout d'abord, la réponse à l'agitation récurrente autour de la traduction du Notre Père: Dieu ne tente personne, mais les épreuves vérifient la qualité de notre foi, et nous détachant des choses de ce monde, nous ouvre plus généreusement aux choses d'en haut. Aspirant à la patrie, notre persévérance s'appuie sur la fidélité métaphysique de Dieu, qui n'est pas sujet au changement.
Ensuite, Jésus qui soupirait profondément hier, explicite maintenant les questions navrantes de notre peu de foi. Un signe? Mais il est lui-même en personne le signe par excellence: le Verbe Incarné, le Fils Bien Aimé du Père. L'allusion au levain fait penser aux pains azymes de la Pâque, pureté de la foi et droiture de l'esprit: le coeur sans partage qui seul s'ouvre à la sagesse de Dieu. Alors on peut voir et l'on peut entendre; alors on peut être sauvé. La Lettre aux Hébreux nous dit que pour recevoir les dons de Dieu, il faut croire qu'il existe et qu'il se fait le rétributeur des hommes. 

lundi 17 février 2014

"Quand vous butez sur toutes sortes d'épreuves, pensez que c'est une grande joie."


Le Pape François aurait bien pu être le successeur de saint Jacques plutôt que le successeur de Pierre: le même discours direct et sans artifice, qui met "les pieds dans le plat et les agite", afin de susciter la conversion décidée qui nous rendra la vie. Nous devons renoncer une fois pour toute à la mondanité spirituelle, qui consiste à regarder nos vies comme le monde les regarde, au lieu de les considérer dans le coeur de Dieu et la grâce du Christ. 


dimanche 16 février 2014

Messe de garnison à Fourvière

"Quand vous dites oui, que ce soit un oui; quand vous dites non, que ce soit un non."


De J. Ratzinger-Benoît XVI dans son livre "Jésus de Nazareth" (pp. 140ss)
Cette union à la volonté de Dieu le Père à travers la communion avec Jésus, dont la nourriture est de faire la volonté du Père (cf. Jn 4, 34), ouvre à présent de nouvelles perspectives sur les différentes prescriptions de la Torah. .. Dans la nouvelle famille de Jésus, que l'on appellera plus taard « l'Eglise », ces différents dispositifs juridiques et sociaux ne peuvent avoir de validité générale dans leur littéralité historique : c'était bien là le problème au début de « l'Eglise des nations » et l'objet de la controverse entre Paul et ceux qu'on appelait les « judaïsants ». ..
.. Il se produit là un événement d'une extrême importance, dont la portée n'a pu être pleinement comprise qu'à l'époque moderne, qui s'est empressée d'en donner une version unilatérale, voire falsifiée. Les dispositions juridiques et sociales concrètes, les régimes politiques ne sont plus fixés comme un droit sacré dont la lettre vaut pour toutes les époques et pour tous les peuples. Ce qui est décisif, c'est la communion fondamentale de volonté avec Dieu, que Jésus a offerte. En partant d'elle, les hommes et les peuples sont désormais libres de discerner ce qui est conforme à cette communion de volonté en matière de régime politique et social, pour créer par eux-mêmes des ordres juridiques. .. un événement d'une portée historique universelle, sans équivalent dans toute autre culture : les dispositifs politiques et sociaux concrets sont renvoyés de la sphère immédiate du sacré, de la législation du droit divin, à la liberté de l'homme, qui, à travers Jésus, est enraciné dans la volonté du Père et qui, partant de lui, apprend à discerner ce qui est juste et bon.
.. Il est vrai qu'entre-temps cette liberté a été complètement arrachée à la perspective de Dieu et à la communion avec Jésus. La liberté pour l'universalité et donc pour la juste laïcité de l'Etat s'est transformée en quelque chose d'absolument profane, en « laïcisme », pour lequel l'oubli de Dieu et l'attachement exclusif au succès semblent être devenus des éléments constitutifs. Pour le chrétien.. c'est surtout la recherche de la volonté de Dieu en communion avec Jésus qui reste une orientation pour la raison, faute de quoi celle-là court toujours le risque de s'aveugler ou d'être aveuglée.
Une dernière remarque importante. Cette universalisation de la foi et de l'espérance d'Israël, la libération qui s'ensuit de la lettre pour la nouvelle communion avec Jésus, sont en rapport avec l'autorité de Jésus et sa revendication de Fils. Cette libération perd son poids historique et sa base si l'on donne de Jésus une interprétation réductrice, en en faisant un rabbi réformateur libéral. Une interprétation libérale de la Torah serait une simple opinion de docteur de la Loi, mais n'aurait aucune importance historique... Le saut dans l'universalité, la liberté nouvelle qui lui est nécessaire, ne sont possibles qu'en vertu d'une obéissance plus grande. Cela ne peut avoir un impact historique que si l'autorité de cette nouvelle interprétation n'est pas moindre que celle du texte original lui-même : ce doit être une autorité divine.