samedi 12 juillet 2014

"Beaucoup de prophètes et de rois ont désiré voir ce que vous voyez."


Aujourd'hui, messe anticipée du Dimanche. Le portrait que dresse Jésus de notre époque est stupéfiant de justesse: ils se sont bouchés les yeux et les oreilles, ils ne comprennent rien à ce que proclame la sainte Eglise, et pourtant ils sont baptisés et les héritiers d'une civilisation dont le sens de Dieu et de l'homme était envié par le monde entier, avant leur déchéance. Et spontanément, nous nous mettons, comme nous y invite d'ailleurs le Seigneur, du côté de ceux qui voient et entendent et portent du fruit. Mais en est-il bien ainsi? Avons-nous, comme saint Paul, la simplicité de nous exclamer: il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire que Dieu va bientôt manifester en nous?


vendredi 11 juillet 2014

Fête de saint Benoît, patron de l'Europe

"Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre."


Paul VI avait déclaré saint Benoît patron de l'Europe, afin de redonner à la construction européenne le supplément d'âme dont elle avait besoin. On voyait en effet déjà dans les années soixante les espérances qu'elle suscitait et les mensonges qui l'entraverait si bien. Et encore ne s'agissait-il alors que de la moitié du continent, l'autre étant abandonnée derrière le rideau de fer, où, selon nos "élites" s'édifiait quelque chose du paradis sur terre. Or saint Benoît apparaît comme le maître qu'il nous fallait: par sa devise prier et travailler, et par la dimension essentiellement communautaire de la règle de vie qu'il propose. Comment en effet, chercher la face de Dieu avec sérieux, sans se tourner en même temps vers son image ici-bas la plus parfaite: l'homme.


jeudi 10 juillet 2014

"Je ne viendrai pas avec colère, car je suis Dieu et non pas homme."


On dit couramment que l'Ancien Testament nous présente un Dieu vengeur, et le Nouveau un Dieu de tendresse. Les lectures de la messe aujourd'hui nous aident à comprendre que les choses de Dieu, de la révélation et du salut, n'ont pas la superficialité avec laquelle on les traite généralement. C'est ainsi que le Seigneur affirme au livre d'Osée: je ne viendrai pas avec colère car je suis Dieu et non pas homme. Et dans l'Evangile, Jésus Christ, Dieu fait homme mettant le comble en principe à son amour, affirme: au jour du Jugement, Sodome et Gomorrhe seront traitées moins sévèrement que vous, si vous ne vous convertissez pas.


mercredi 9 juillet 2014

"Jésus appela à lui ses douze disciples et leur donna le pouvoir."

Le Cap de Bonne Espérance

Aujourd'hui Mercredi, comme la liturgie nous en donne la possibilité, messe en l'honneur de saint Joseph: patron de la vie spirituelle, patron de la bonne mort, protecteur de la sainte Eglise.
La première lecture nous indique le sens providentiel des crises mêmes graves que nous traversons: depuis les années 2000 les derniers Papes y ont vu une invitation providentielle à se convertir; en tout cas la grâce peut-être de s'arracher à l'esclavage du consumérisme matérialiste, dont l'emprise tentaculaire se montre de moins en moins sympathique au fil des ans.


mardi 8 juillet 2014

"Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages."


"Qu'ils retournent donc en Egypte". Cette parole terrible du prophète Osée traduit une déception du Seigneur plus profonde encore que celle évoquée au livre de la Genèse et qui donna lieu au déluge: on est là au-delà même de la colère, et il semble que même aux yeux du Seigneur qui a déjà opéré tant de merveilles, le passage de la Mer Rouge notamment, nous ne soyons plus apte à recevoir même sa miséricorde. Retentit alors l'Evangile: Jésus a pitié. Il est non seulement Celui en qui Dieu fait encore miséricorde, mais Celui qui accueille tout l'amour du Père et se voue à lui dans une obéissance qui anéantit toute iniquité. En lui, par lui, avec lui, nous sommes sauvés: nous resplendissons au regard du Seigneur de la charité de Jésus, qui est lumière et vie. Or Jésus ajoute: la moisson est abondante et les ouvriers peu nombreux. Car il est le semeur et la semence et le grain de blé tombé en terre, et il ne veut pas être seul. Il a voulu que son salut rejoigne les multitudes s'il est possible, par la folie de la prédication apostolique. Et nous, allons-nous nous embaucher, non pas pour semer comme si tout restait à faire, mais pour rassembler à la maison du Père tous ceux qui déjà sont en Jésus Christ, ses enfants?

lundi 7 juillet 2014

"La jeune fille n'est pas morte: elle dort."


Aujourd'hui, comme chaque Lundi quand la Liturgie nous en donne la possibilité: messe en l'honneur de la Sainte Trinité. Les Pères de l'Eglise ont considéré un peu vite que l'Evangile selon saint Marc était comme un abrégé de l'Evangile selon saint Matthieu. En fait, comme le constatent les exégètes modernes, c'est plutôt l'inverse: souvent Matthieu résume en quelques lignes les longs récits de Marc. C'est particulièrement flagrant dans la page que nous lisons à la messe de ce jour.


dimanche 6 juillet 2014

Non à la mondanité spirituelle (2/10): EG 93

Sur le site de la Doctrine sociale de l'Eglise, réécouter le commentaire du numéro 93 de l'Exhortation apostolique "Evangelii Gaudium" du Pape François:


"Je suis doux et humble de coeur et vous trouverez le repos."

Escales à CapeTown

On sent bien, à la façon dont parle Jésus, qu'il s'agit de la Révélation des plus grands mystères: curieusement, ils sont cachés aux savants, et révélés aux tout-petits. Ajoutons même qu'il s'agit de choses desquelles l'adversaire est totalement étranger: il ne peux en aucune façon comprendre l'humilité, il n'en a même aucune idée. Voilà pourquoi elle est l'oeuvre même du salut, en même temps que révélation de ce qu'est Dieu, de ce que c'est que le mystère du Christ, de ce que c'est que la dignité de la personne humaine, de ce que c'est que la vie spirituelle, et son éclosion dans la béatitude éternelle.