samedi 21 février 2015

"Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu'ils se convertissent."


Aujourd'hui, comme la liturgie nous en donne la possibilité, messe en l'honneur de la Vierge Marie, la Recommandation à Marie. Nous jetant dans ses bras, elle nous permettra de vivre un saint Carême dans l'union à son Fils, puisque c'est au pied de sa Croix que nous sommes devenus ses fils et elle notre Mère.
Nous avons à la messe de ce jour un évangile typique du Carême, si l'on ose dire. Qui permet de voir comme elle est lacunaire la prédication courante: appeler des pécheurs, POUR QU'ILS SE CONVERTISSENT. Nous devons en effet mesurer l'abîme entre le banquet eucharistique et cette réception, selon la toute nouvelle traduction de la Bible pour la liturgie, chez Lévi-Matthieu qui en est pourtant l'annonce et la préfiguration. C'est tout le cheminement de la grâce dans les âmes jusqu'à ce que vienne l'instant où elles basculent en Dieu et Dieu en elles. 


vendredi 20 février 2015

Des jours viendront où l'Epoux leur sera enlevé; alors ils jeûneront."


Le régime normal du chrétien est d'être attablé au festin dans la maison de son Père. Le jeûne n'est pas pour nous concilier les faveurs d'un dieu lointain et redouté, mais pour nous unir davantage à Jésus Christ. Car la merveille est que la grâce de notre union à Dieu ne soit pas seulement dans les moments de ferveur ou d'héroïsme, mais aussi dans le temps de notre vulnérabilité, de notre faiblesse, de nos péchés mêmes, pour lesquels le Seigneur a institué des Sacrements afin d'être sûr de pouvoir nous y retrouver: onction des Malades, Sacrement de Pénitence et réconciliation. Et l'Eucharistie elle-même, anticipation du Festin du Royaume, est providentiellement et heureusement célébré dans la réactualisation sacramentelle du Sacrifice de la Croix au cours de la sainte Messe. Ainsi sommes-nous sûrs que rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus Christ.



Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

jeudi 19 février 2015

"Celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera."


La Parole de Dieu nous appelle dès le début du Carême à suivre résolument le Seigneur Jésus. Le choix entre la vie et la mort n'est pas une option abstraite, mais l'attachement à la personne de Jésus: les coptes décapités par les troupes de l'Etat Islamique sont morts en murmurant son saint Nom. Or Jésus a promis: celui qui veut sauver sa vie la perdra: mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. Quelle victoire. Les choses sont aussi simples, elles sont aussi vraies que cela. 



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mercredi 18 février 2015

"Nous vous exhortons encore à ne pas laisser sans effet la grâce reçue."


La conjoncture générale de l'actualité, et la coïncidence cette année du Mercredi des Cendres et Entrée en Carême avec la fête de sainte Bernadette, nous permet de ne pas nous enfermer dans une perspective intimiste: ce que je dois faire pour être un peu moins indigne de mon Dieu; pour nous ouvrir à la dimension ecclésiale, le Carême est communautaire, et universelle: il s'agit essentiellement de la lutte contre le mal. Or, le mal s'affiche partout, selon ce mot de l'Evêque aux Armées, à la manière de saint Augustin: nous sommes pris entre l'idéologie de la caricature de Dieu au mépris de l'homme, et l'idéologie de la caricature de l'homme au mépris de Dieu. C'est contre ces adversaires que nous entamons la lutte, avec les armes sunraturelles dont le Christ a doté son Eglise. Et nous abordons ce combat en vainqueurs, avec Jésus dont la joie éclatera la nuit pascale: vainqueur du péché et vainqueur de la mort.


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lundi 16 février 2015

"Amen, je vous le déclare: aucun signe ne sera donné à cette génération."

Safari en Tanzanie

L'Evangile de la messe de ce jour a quelque chose de grave: à un moment donné, même Jésus ne peut plus dialoguer, il ne donne plus de signe, il quitte et s'en va vers l'autre rive. N'ayons pas de présomption, tremblons plutôt. Surtout que le récit de la Genèse, fait retentir la question qui transperce chacune de nos consciences depuis les origines: où est ton frère? Les trois derniers Papes ont fait cette terrible citation: saint Jean Paul II à propos de l'avortement et généralement de la culture de mort; Benoît XVI à propos de l'individualisme de nos sociétés post-modernes; le Pape François à propos du nouvel ordre mondial et particulièrement l'économie qui tue. Mais la miséricorde devient abyssale, lorsqu'elle se penche sur le meurtrier lui-même. Comment oublier la voix de Dieu traversant celle du Pape François au mémorial de la Shoah lors de son pèlerinage en Terre Sainte: homme, qu'as-tu fait? Je ne te reconnais plus.



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dimanche 15 février 2015

"Si tu le veux, tu peux me purifier."


Nous célébrons la Messe dans une union toute particulière avec le Souverain Pontife, notre Saint Père le Pape François qui préside actuellement la Messe à Saint Pierre de Rome, avec les Cardinaux qui l'assistent dans le gouvernement de l'Eglise universelle, et spécialement la dizaine de nouveaux Cardinaux qu'il a créé au cours du Consistoire hier. Parmi lesquels un français, grand ami de séminaire: comme quoi, il y a ceux qui réussissent, et les autres!
Le commentaire de la guérison du lépreux dans l'Evangile de ce Dimanche se trouve dans l'oraison que nous avons chantée au début de la Messe: Dieu qui veux habiter les coeurs droits et sincères, donne-nous de vivre selon ta grâce, alors tu pourras venir en nous pour y faire ta demeure. A la veille d'un nouveau Carême, nous devons prendre une conscience renouvelée du désir de Dieu qui nous habite depuis notre Baptême, de prendre possession de tout notre être et de bâtir en nous son temple spirituel, qui n'est pas fait de main d'homme, ni à la portée de nos propres générosités, mais se construit par les Sacrements. Alors nous pourrons tenir, comme nous y exhorte le Pape François, parce que nous serons déjà d'une certaine manière au Ciel: Dieu en nous et nous en Dieu.