samedi 2 novembre 2013

vendredi 1 novembre 2013

Solennité de tous les Saints

"Je crois à la vie éternelle. Amen"

En océan indien

Dieu, nous te louons, Seigneur, nous t’acclamons dans l’immense cortège de tous les saints. Cortège enthousiasmé et enthousiasmant de toute langue peuple et nation. Il y a là les plus grands esprits qui ont dominé leur époque. Il y a des rois et des reines. Il y a aussi des mendiants et des vagabonds. Il y a des vieillards et des enfants. Certains ont opéré des passages de civilisation au bénéfice de tout le genre humain, d’autres n’ont fait qu’être trucidés parce qu’ils étaient chrétiens. Certains étaient pittoresques, d’autres plus austères. Les Docteurs de l’Eglise ont formulé la foi chrétienne en des temps où les empereurs se mêlaient de définitions dogmatiques.  Nous trouvons là des jeunes filles plus courageuses que des guerriers, et des jeunes gens marchant dans la droiture jusqu’à l’héroïsme. Ils sont de partout: pensons aux Coréens, aux Vietnamiens, à la jeune esclave soudanaise. Ils ont su discerner les grand problèmes du temps et indiquer avec sûreté où se trouvait la fidélité à l’Evangile. Certains étaient de grands fervents de la Vierge Marie, d’autres n’avaient que Jésus à la bouche. Tous lui sont demeurés fidèles, ils ont tous persévéré dans la Sainte Eglise et vécu de ses Sacrements: c’est animés par son Esprit qu’ils ont pu avoir ces vies passionnées et passionnante, puisant dans les trésors de Dieu, de quoi servir partout leurs frères.

Aucun d’entre eux n’est né saint: ils le sont tous devenus. Ils sont tous nés pécheurs. Au premier cercle, si l’on peut dire, on trouve saint Pierre et saint Paul: celui-ci était persécuteur de l’Eglise, et celui-là un renégat. Mais accueillant la miséricorde de Dieu et la grâce du Christ, ils en sont devenus les témoins, colonnes, fondements de tout l’édifice de la sainte Eglise. Plus proche encore, nous trouvons saint Jean Baptiste, héritier de tout l’Ancien Testament, c’est lui qui a désigné de son doigt l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, le Sauveur au milieu des hommes. Plus près encore du centre, saint Joseph, que le Verbe incarné, concu virginalement du Saint Esprit, honorait cependant du nom de papa et il lui était soumis. Et enfin, la Vierge Marie: là, nous sommes au centre. Elle est la Mère de Dieu. Elle n’est pas née pécheur: elle est immaculée dans sa conception même. En elle resplendit toute la plénitude du salut accomplit par le Christ: le péché n’a pas eu de part en elle, pas un seul instant. Elle est la mère de Jésus, cet Homme en qui habite corporellement la plénitude de la divinité. Et de sa plénitude nous avons tous reçu, et grâce après grâce: c’est de la sainteté de Jésus Christ que tous les saints ont tiré la grâce de leur propre sanctification, aussi foisonnante et diversifiée, pour nous confondante. Des cinq plaies sacrées de Jésus coule sans cesse et jusque dans l’éternité la vie bienheureuse de tous les élus. C’est dans ses blessures que nous sommes sauvés.

Jean Paul II a déclaré beaucoup de saints et de bienheureux: non pas seulement parce que le XX° siècle a été particulièrement dur pour la foi chrétienne, et donc aussi propice à la sainteté, mais surtout parce qu’il voulait nous faire comprendre que la sainteté était possible et qu’elle était désirable. De fait, quelques années après, Benoît XVI fera ce constat terrible dans son encyclique sur l’espérance: en fait, on ne désire plus devenir saint, parce que la vie éternelle n’intéresse plus. On entend quelquefois dire: "je ne suis pas saint" avec la légèreté de l'évidence tranquille. Alors que nous devrions être catastrophés par ce constat. Pensons-y une seconde concrètement: je vais donc louper l’éternité bienheureuse, je ne serai pas de la foule exultant de joie, se réjouissant du bien des autres comme de son bien propre; je ne connaîtrai jamais ce bonheur de la communion sans plus aucun malentendu, sans la peur de se séparer un jour ou de se perdre. Ce ne sera pas pour moi ces retrouvailles éternelles avec ceux que j’ai aimés, au banquet du Royaume. Rien de tout ça pour moi: juste tout seul au fond d'un trou... et encore, ce serait le moins pire: nous en reparlons demain, pour le jour des Morts. Quelqu’un a dit qu’au Moyen Age les gens vivaient beaucoup plus longtemps que nous: parce qu’après leur trente ou quarante ans, ils avaient aussi toute l’éternité, tandis que l’homme moderne gratte difficilement ses quelques dizaines d’années, après quoi plus rien du tout. Et encore, quelques dizaines d’années, qui le dira? Et même si je crois fixer le jour et l’heure de ma mort avec les parlementaires, est-ce que je tiendrai jusque là? Au lieu d’entendre enfin la parole souveraine: entre dans la joie de ton maître, foule bienheureuse de tous les élus, avec les anges et les archanges et les puissances des cieux, pour moi aussi!


Pour finir la série des grands Papes: le Pape François dans son encyclique sur la Lumière de la Foi commente dans les derniers numéros, cette parole de la Lettre aux Hébreux: Dieu leur a préparé une ville; s’ils avaient pensé à une patrie terrestre, ils auraient eu le temps d’y retourner. Mais ils attendaient une cité meilleure, celle que Dieu construit et où il demeure. Voilà notre ville, voilà notre milieu vital, voilà les personnes avec qui nous vivons, voilà les splendeurs qui sont nôtres, voilà notre héritage avec le Christ, voilà notre cité: qu’est-ce qui nous oblige à nous repaître de cette jungle où les requins le disputent aux loups? Notre vraie patrie c’est le Ciel, où Dieu lui-même se donne en nourriture, où tous ils nous attendent.

jeudi 31 octobre 2013

Adoration eucharistique et chapelet avec et pour les malades. Retrouvez les méditations des mystères douloureux sur le site de la Confrérie du saint Rosaire:
"Je crois en Jésus Christ, qui est descendu aux enfers."



La gravité de l'Evangile d'aujourd'hui ne nous aura pas échappé. A un moment donné il faut rompre le dialogue, parce qu'il n'y a plus rien à dire. Devant la fermeture à la vérité, Jésus lui-même déclare: Voici que Dieu abandonne votre Temple, ce n'est déjà plus le sien. L'horreur! Quoi alors? Ce n'est pas la perdition éternelle, mais l'Heure de la Miséricorde divine, qui va tout emporter, comme un torrent débordé. Toutes les expressions entendue dans la lecture d'aujourd'hui, se retrouvent en effet dans le récit de la Passion. La gloire de Jésus est celle de son plus grand amour, lorsqu'il donne sa vie en rançon pour la multitude.


mercredi 30 octobre 2013

Aujourd'hui, messe de funérailles à l'HIA Desgenettes. Retrouvez l'homélie de la messe sur le site de l'aumônerie catholique:

mardi 29 octobre 2013

"Je crois en Jésus Christ, qui a été crucifié."


Le chapitre 8 de la Lettre aux Romains est comme la charte de l'Espérance chrétienne. Il a reçu un commentaire magistral à la limpidité du cristal dans la deuxième encyclique du Pape Benoît XVI dont le titre est précisément tiré de la première lecture de la messe d'aujourd'hui: spe salvi, sauvés en espérance. La traduction liturgique semble mettre un bémol: sauvés, mais en espérance. Si l'espérance nous semble alors un peu ténue, remarquons que saint Paul nous dit juste avant: nous avons commencé par recevoir le Saint Esprit. Donc, troisième Personne de la Trinité, vrai Dieu avec le Père et le Fils, Créateur et Donateur de vie: quoi de plus consistant, de plus réel, de plus fiable?


lundi 28 octobre 2013

"Je crois en Jésus Christ, qui a souffert sous Ponce Pilate."


Pour la fête des saints Apôtres Simon et Jude, la parole de Dieu semble prendre la suite de notre contemplation du mystère de l'Eglise hier, lors de l'anniversaire de la Dédicace des églises dont on ignore la date de la consécration. Et si hier, on insistait sur la cohésion des pierres vivantes dans l'unique temple spirituel, aujourd'hui nous contemplons la présence très sainte de Dieu dans le sanctuaire qui lui est consacré et que deviennent chacune de nos âmes immortelles au jour de notre Baptême. De même, l'Evangile d'hier soulignait le solidité de ce lien que nous avons avec Jésus Christ: personne ne peut rien arracher de ma main, personne ne peut rien arracher de la main du Père. Aujourd'hui, on nous propose de percevoir que ce lien insecable est la relation vivante de la prière de Jésus à son Père. C'est après une nuit passée en prière, que Jésus choisit les Douze, dont Judas Iscariote qui le livra: parce que l'amour pour nous sauver devra affronter le péché et la mort pour les vaincre. Dans la même perspective, le Directoire pour le ministère et la vie des prêtres, rappelle que le Sacerdoce procède de la prière sacrificielle de Jésus, et se plaît, à relever tous les moments où dans l'Evangile on voit Jésus prier. C'est adorable. Après un long éloge de la prière, Tertullien conclut: et de la prière, que dire encore? Le Seigneur lui-même priait.

dimanche 27 octobre 2013

Pèlerinage des Familles à Rome pour l'Année de la Foi

"Je crois en Jésus Christ, qui est né de la Vierge Marie."


Aujourd'hui, anniversaire de la dédicace des églises dont on ignore la date de la consécration. Nous célébrons dans une communion toute particulière avec le Pape François qui préside le pèlerinage des Familles à Rome pour l'Année de la Foi. Tout ce qui est dit en général de l'Eglise peut donc se retrouver à propos de la famille, petite église domestique. Mais il faut la foi pour découvrir ces vérités et avoir part à ces réalités de salut.