samedi 12 septembre 2015

"Chaque arbre se reconnaît à son fruit."


Aujourd'hui, fête du saint Nom de Marie. Nous avons commencé la messe en chantant les Litanies de la Sainte Vierge: toutes les déclinaisons de ce saint nom. Quelles richesses infinies de grâce le Seigneur a déposées en elle: ses privilèges personnels, le grand Corps de l'Eglise, l'ensemble de l'Ecriture, la Création, les situations où se manifestent la puissance de son intercession. Pris dans ce milieu littéralement divin puisque le Seigneur est en elle, les conversions que nous sont encore nécessaires nous deviennent comme naturelles. Nous sommes peu habitués à lire dans tous les textes bibliques ce qui concerne la Vierge Marie, comme nous y comprenons spontanément le mystère du Christ ou l'essentiel de la vie chrétienne: mais qui plus que Marie nous donne à toucher le mystère du Christ, et manifeste la splendeur de la vie chrétienne?


vendredi 11 septembre 2015

"Le disciple n'est pas au-dessus de son maître, mais il lui suffit d'être comme son maître."


Aujourd'hui, messe en l'honneur du Sacré Coeur de Jésus.
Providentiellement l'Evangile de la messe de ce jour nous présente Jésus comme modèle, comme source et sommet de toute la vie chrétienne. On sent saint Paul encore bouleversé par la tendresse de ce Jésus qui lui a confié le ministère alors qu'il était autrefois blasphémateur, persécuteur, violent: il n'avait pas encore la foi. Or la foi n'est pas de juger Dieu, mais bien de se laisser juger par lui, et de découvrir ainsi sa miséricorde. La grâce nous est donnée DANS notre acceptation et non pas avant: de même que "nous existons", c'est-à-dire identiquement "il nous a créés", de même "nous croyons en lui", c'est-à-dire identiquement "il nous a sauvés".




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

jeudi 10 septembre 2015

"A celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique."


Il est des pages de l'Evangile particulièrement redoutables en ces temps d'intoxication à l'échelle mondiale, qui tend à absorber toute parole et toute activité qui ne soit pas l'oeuvre imposée. Nous devons alors nous appliquer à demeurer en Dieu. Et pour cela, saint Paul nous exhorte à prier sans cesse, à louer, chanter des hymnes, proclamer la Seigneurie de notre Seigneur Jésus Christ, parce que nous sommes riches de Dieu. La perspective de l'au-delà, dans sa dimension surnaturelle et salvifique est la raison la plus profonde de la générosité que recommande l'Evangile en tout état de cause. Mais contrairement à l'idéologie qui impose sa dictature avec cynisme, la Doctrine Sociale de l'Eglise reste toujours consciente de l'épaisseur complexe de tout ce qui est humain, professant la cohérence de la charité à la vérité dans ce qu'elle a aussi d'universel. Il ne faudrait pas se rendre complice de la véritable déportation qui s'impose à nos frères.




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mercredi 9 septembre 2015

"Réjouissez-vous, tressaillez de joie, car votre récompense est grande dans le ciel."


Aujourd'hui, messe votive en l'honneur de saint Joseph.
Les lectures de la messe de ce jour sont bâties, comme l'on dit, de manière antithétiques. Deux camps sont définis, et nous devons vérifier ou voir à nous trouver dans la part du Christ. Nous sommes passés par la mort, et nous sommes ressuscités avec le Christ: nous avons revêtu l'homme nouveau. Ne retournons donc pas au vieil homme; ne nous étonnons pas non plus qu'il aille en dépérissant. Aun contraire, réjouissons-nous, comme le disait malicieusement Benoît XVI, que la vieillesse organise ces dépouillements successifs qui font que nous n'aurons bientôt plus que Jésus seul: riches que nous étions, nous voilà devenus pauvres; pauvres que nous sommes maintenant, nous serons riches de Dieu. Heureux sommes-nous.




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mardi 8 septembre 2015

Fête de la nativité de la Vierge Marie

"Le nom d'Emmanuel, qui se traduit: Dieu avec nous."


Aujourd'hui, fête de la Nativité de la Vierge Marie, et lectures de la conception virginale de Jésus et la généalogie du Christ en saint Matthieu. Ne se serait-on pas trompé d'enfant à célébrer aujourd'hui? La clef se trouve dans la Lettre aux Romains que nous avons entendu dans la première lecture: ceux qu'il connaissait par avance, il les a destinés à la ressemblance du Christ, et pour cela il les a appelés et justifiés et il les conduit à la gloire. Nos vies sont pour ainsi dire à l'envers. Nous pensons grandir et accumuler peu à peu, avec la grâce de Dieu: et nous vacillons lorsque par l'âge ou les infirmités, nous ne pouvons plus grand chose, comme si nous allions tout manquer. Alors qu'en réalité, nous commençons dans la gloire en Dieu et c'est de là que les dons qu'il nous fait descendent jusqu'à nous, jusqu'à ce que que nous sommes, et ce par quoi nous avons été. De sa plénitude nous avons tout reçu, et grâce après grâce.




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lundi 7 septembre 2015

"Ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l'accomplis."


La parole de saint Paul que nous avons entendu dans la première lecture éclaire autant notre propre vie spirituelle que la marche de l'Eglise et sa mission dans le monde. Mais nous sommes souvent empêchés d'entrer généreusement dans la mise en oeuvre de cette fécondité mystérieuse de la souffrance et de la mort, parce que nous en restons aux questions mondaines: pourquoi, et ç'eût été mieux autrement. Mais Dieu, comme dit Claudel, n'est pas venu expliquer, mais remplir. La foi, l'espérance et la charité nous permettent alors de lui emboîter le pas, sûr de lui, plein de confiance, et osons le dire, parce que nous l'aimons et nous voulons sauver nos frères.



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dimanche 6 septembre 2015

"Effata c'est-à-dire ouvre-toi."


Grâce à la prophétie d'Isaïe, les gens du temps de Jésus ont parfaitement reconnu qu'il s'agissait d'un miracle messianique. Mais ils ne franchissent pas le pas de la foi qui leur révélerait sa divinité. Pour nous, c'est l'inverse. Nous croyons à la divinité du Christ, mais ce qui nous gênerait presque, c'est le mode par trop humain de ce miracle: les doigts dans les oreilles, sa salive sur la langue du muet. Plus profondément, c'est la difficulté d'acceptation de notre condition mortelle qui nous taraude toujours. Alors que Jésus qui nous aime, à épouser précisément cette condition afin que nous puissions la traverser jusque dans la vie éternelle.