samedi 4 juillet 2015

"On met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve."

Canal de Kiel

Aujourd'hui Samedi, lendemain du premier Vendredi du mois, nous célébrons la messe en l'honneur de la Vierge Marie, rempart de la foi. Et la première lecture nous rapporte comment la Bénédiction du Seigneur a passé de génération en génération. On peut être étonné des subterfuges utilisés ici par Rebecca. Mais il ne faut pas lire l'Ecriture de façon mondaine, mais dans l'Esprit Saint; et concrètement de situer chaque texte dans son contexte. Ici Esaü qui a abandonné son droit d'aînesse quelques années avant, pour un plat de lentilles. Il n'a que faire des bénédictions du Seigneur, alors il est écarté, afin que la Promesse ne soit pas vaine, et parvienne à travers les siècles jusqu'au Verbe incarné, le Christ notre Seigneur. On comprend alors pourquoi saint Louis-Marie Grignion de Montfort voit dans ce texte une préfiguration du rôle de la Vierge Marie dans l'histoire du Salut, et précisément de la consécration à Marie pour devenir semblable à Jésus, le Premier-Né, et avoir part avec lui et en lui aux bénédictions du Père et à l'héritage éternel.


vendredi 3 juillet 2015

Fête de saint Thomas, Apôtre

"Mon Seigneur et mon Dieu."


On souligne volontiers la tendresse de Jésus envers saint Thomas, revenant exprès huit jours plus tard pour l'inviter à se plonger dans ses plaies pour trouver la foi. Après notre pèlerinage à Turin, nous découvrons avec deux mille ans d'avance la même condescendance de Jésus pour le monde d'aujourd'hui, encore infesté par le positivisme du XIX° siècle qui ne prétend croire que ce qu'il voit: alors il lui donne à voir ses plaies et son Visage, sur un tissu qui défie toujours les sciences les plus sophistiquées. On ne prend pas garde, d'ailleurs, que le raisonnement intérieur de saint Thomas, se déroule en deux étapes: Jésus est mort; première étape, indubitablement il est encore vivant; deuxième étape, donc il est bien le Dieu vivant comme il essayait de nous le faire comprendre avant sa crucifixion. Les mêmes deux étapes qui s'ouvrent devant l'homme du XXI° siècle en présence du Linceul de Turin: Jésus est mort; première étape, indubitablement ce linceul est celui de Jésus de Nazareth, avec les stigmates de sa Passion et l'impression-Retrait-sans-contact de son image lors de la dématérialisation de son corps, processus que l'on peut comprendre mais non pas reproduire; deuxième étape, alors il est bien le Verbe incarné, Dieu avec nous, vainqueur de la mort, ressuscité et toujours vivant. C'est pour saint Thomas, comme pour nous, cette deuxième étape qui est l'acte de foi proprement dit, préparé par la prédication de l'Evangile par Jésus et par les Apôtres: un pas que certains franchissent, et que d'autres ne franchiront pas, opérant du même coup comme un suicide de la raison, car les faits de la mort de Jésus et les données scientifiques sur le Linceul sont unanimement reconnues par la science aujourd'hui.



Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

Jeudi 2 juillet 2015

"Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés."


Aujourd'hui, messe pour toute détresse: nous pensons bien sûr aux malades, à ceux qui les soignent, à ceux qui les servent, à ceux qui les visitent, et à leurs familles; mais aussi à notre pays, et au continent européen, à nos frères chrétiens persécutés, en particulier au Moyen Orient, et plus généralement, à tous ceux qui souffrent à travers le monde, non pas à cause de dysfonctionnements naturels, mais à cause des péchés de leurs frères. Et les lectures viennent providentiellement éclairer les deux projecteurs qui éclairent dans la doctrine catholique, le sens de nos épreuves. 



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mercredi 1 juillet 2015

"Les gens le supplièrent de partir de leur territoire."


Aujourd'hui, comme la liturgie nous en donne la possibilité, messe en l'honneur de saint Joseph: protecteur de la Sainte Eglise, patron de la vie spirituel, intercesseur au plan temporel, et patron de la bonne mort.
La figure de saint Joseph éclaire providentiellement les lectures de la messe de ce jour: tandis que plusieurs se retranchent du plan de Dieu, lui y et introduit au titre de sa consécration à Marie. C'est qu'en effet, le don de Dieu appelle la générosité de notre réponse. Le temps d'épreuve n'est pas un temps d'abandon, c'est un temps de confirmation et de croissance jusqu'à ce que nous ayons notre pleine stature en Jésus: c'est alors notre entrée dans la gloire et l'éternité bienheureuse.



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mardi 30 juin 2015

"Seigneur, sauve-nous."


Aujourd'hui, fête des protomartyrs de l'Eglise de Rome, sous Néron: une actualité saisissante, qu'accuse encore dans la première lecture la destruction de Sodome et Gomorrhe: quelle actualité pour notre effondrement civilisationnel. Mais combien se trouveront-ils à pleurer sur eux, et à soutenir à bout de bras un système qui pourtant les tyrannise et fait le mal? Au lieu de rendre grâce au Seigneur d'avoir été épargnés parce que nous avons pu être dociles aux appels à la conversion, si du moins nous persévérons jusqu'à la fin.



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Solennité des saints Apôtres Pierre et Paul

Lundi 29 juin 2015

"J'ai mené le bon combat, j'ai achevé ma course, j'ai gardé la foi."


Les lectures de la messe de ce jour sont providentielles dans la perspective de la méditation sur notre propre mort. Saint Paul qui souligne comme la seule chose décisive est de garder la foi. Saint Pierre qui nous confirme qu'au moment de la mort nous serons transportés en Dieu pendant que se dérouleront les événements dans la la matérialité de ce que les autres pourront en voir: comme si c'était un songe, en fait, ce sera la réalité du Seigneur, tandis que le reste s'estompera comme un nuage qui se dissipe. Tout cela, pourvu, comme y insiste l'Evangile, que nous croyions que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et que nous persévérions dans la communion de la sainte Eglise catholique romaine: je crois ce que croit la sainte Eglise, telle soit notre profession de foi en sortant de ce monde.



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dimanche 28 juin 2015

"Ne crains pas, crois seulement."


L'Evangile de ce Dimanche nous permet de mieux percevoir les trois étapes ou les trois colorations que prend l'acte de foi: pour éclairer notre vie en ce monde, pour oser aller à contre-courant en transgressant même des lois, pour avoir part et entrer dans la vie éternelle. De fait, saint Marc souligne que Jésus allait sur l'autre rive: dans la foi, on doit toujours aller sur l'autre rive de là où on est. Et il dit de la faire manger: tout le mystère chrétien est contenu pour nous dans l'Eucharistie, ultime sacrement que nous recevons ici-bas et qui a la puissance de nous faire passer de ce monde vers le Père.