samedi 21 mars 2015

"L'aveugle y alla et il se lava; quand il revint, il voyait."


Nous continuons notre retraite pascale en rejoignant les catéchumènes pour le deuxième Scrutin, avec l'évangile de l'Aveugle-Né. Les enseignements sur le Baptême y sont lumineux, ce sacrement que les chrétiens dans l'Antiquité appelaient aussi "l'illumination".
Tout ce qu'on dit de la lumière peut être dit du don de Dieu et de la grâce du Christ, au plan temporel et au plan éternel, matériel et intellectuel, spirituel, surnaturel. Toutes choses qui nous deviennent peu à peu inintelligibles parce que nous sommes tyrannisés par les Lumières s'enfonçant de plus en plus dans les ténèbres: l'éclipse du sens de Dieu obscurcit la conscience, désormais incapable même de reconnaître l'humain lorsqu'il se présente.


vendredi 20 mars 2015

"Le Christ, quand il viendra, personne ne saura d'où il est."

Ceylan, perle de l'océan indien

La question d'où est-il, à propos de Jésus traverse tout l'Evangile. Elle peut exprimer en effet la curiosité devant ce qu'il y a d'insolite dans le personnage, mais elle peut aussi être l'expression du désir spirituel de toujours mieux le connaître pour plus l'aimer. Or le Prophète s'exclamait déjà: sa naissance, qui la racontera? Derrière le lieu de naissance du Messie, entre Nazareth ou Bethléem, le mystère concerne surtout l'origine divine du Christ: il est Dieu et il vient toujours de Dieu, c'est le Fils bien-aimé, plein de grâce et de vérité.



Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

jeudi 19 mars 2015

Solennité de saint Joseph

"Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse."


Tout à la joie de la Solennité de saint Joseph, époux de la Vierge Marie, avouons-le, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser qu'il s'agirait en quelque sorte comme d'un faux mariage, et d'une paternité squelettique par rapport à ce que nous pouvons vivre dans nos familles. Or saint Jean Paul II, ce géant de la théologie du corps, affirme: les conditions particulières du mariage de la Vierge Marie et de saint Joseph, ne sont pas dues à un défaut mais à un excès du don de Dieu. Il y a dans le mystère de la Personne de Jésus infiniment plus que les capacités de communication, de signification et de fécondité de la sexualité humaine. Du reste, tout papa doit poser, poursuit Jean Paul II, comme un acte d'adoption de chacun de ses enfants, sur la parole de son épouse lui confirmant sa paternité: c'est ton fils. Or ici, elle lui dit: c'est le Fils de Dieu, ouvrant en lui la paternité sur quelqu'un qui est lui-même Dieu le Fils, Deuxième Personne de la Trinité. Le plus bel éloge de saint Joseph, se trouve dans l'Evangile, sur les lèvres de Jésus qui l'honorait du nom de "papa". Révélant le Mystère trinitaire, Jésus affirme: tout ce que fait le Père, le Fils le fait pareillement; car le Père aime le Fils et il lui montre tout ce qu'il fait. Il n'a pas pu prononcer ces paroles, sans avoir devant les yeux le souvenir vivace de saint Joseph l'introduisant année après année dans son humanité: tout ce que fait le père, le Fils le fait pareillement; car le père aime le Fils et il lui montre tout ce qu'il fait.




Aujourd'hui, à l'oratoire de l'HIA Desgenettes, chapelet avec et pour les Malades, ceux qui les soignent, ceux qui les servent, ceux qui les visitent, et leurs famille:


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mercredi 18 mars 2015

"Tu frapperas le rocher avec ton bâton, et il en sortira de l'eau."


Aujourd'hui, célébration du premier Scrutin pour un appelé au Baptême. Notre méditation s'appuie sur la parole entendue dans la première lecture: tu frapperas le rocher avec ton bâton et il en sortira de l'eau. Les scrutins n'ont rien de républicains: il s'agit du regard de Dieu qui scrute tout votre être et en discerne ce qui est bon et qu'il va sanctifier, ce qui mauvais et qu'il va falloir extirper. Le rocher sera alors notre coeur de pierre, contre lequel la Croix du Seigneur vient frapper, afin d'en faire jaillir l'eau vive, le don de la vie même de Dieu. On ne peut en effet se présenter au Baptême et accueillir le don de la vie même de Dieu, si l'on ne se détourne pas d'abord de tout ce qui est contre sa volonté; si l'on ne prend pas conscience de tout ce qui lui est contraire et l'a offensé dans notre ancienne façon de vivre, si l'on ne renie pas avec la dernière énergie ce qui nous semblait normal, parce que tout le monde le faisait, mais qui et incompatible avec l'Evangile du Christ et sa gloire. C'est donc un moment crucial, le combat spirituel, parce que le Christ vient détruire les oeuvres du diable.
Reconnaître ses faiblesses, ses torts, sa vulnérabilité, son péché, n'est pas une attitude qui nous soit familière. Nous vivons de fait dans une société à la fois laxiste et impitoyable: elle prétend que l'on peut faire tout et n'importe quoi avec le soutien des deniers publics, et elle ne laisse rien passer. A la moindre faute à ses yeux, tous s'acharnent sans rémissions possible. Au contraire ici, dans l'amour du Christ et de l'Eglise, nous pouvons confesser notre indigence dans un double registre. Tout d'abord notre faiblesses, nos blessures, nos limites. A cela répond la compassion. Ensuite notre collusion avec le mal et nos péchés personnels. A cela répond la pénitence. C'est aussi dans ce double registre que se répand sur nous la miséricorde du Seigneur, venant au secours de notre faiblesse et pardonnant nos péchés. Jésus s'est fait pauvre afin de nous enrichir de sa pauvreté.


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mardi 17 mars 2015

"Te voilà guéri. Ne pèche plus. Il pourrait t'arriver quelque chose de pire."


L'Evangile de la messe de ce jour aborde deux questions cruciales pour notre temps et nos sociétés.
La première concerne le glissement de la réalité des faits vers l'idéologie dans laquelle on enferme ceux dont on veut se débarrasser. Jésus fait une guérison. Il ne s'agit plus du tout de cela pour ceux qui vont le condamner: la seule chose qui intéresse, c'est qu'il a fait cela le jour du sabbat, et qu'il n'est pas permis de faire cela le jour du sabbat. 
La deuxième concerne la nécessité et le sérieux de notre conversion. Il importe de changer résolument de vie, lorsqu'on a été rattrapé par Dieu. L'obéissance à ses commandements est possible avec le secours de la grâce du Christ. L'amour du Seigneur est la seule chose qu'il nous faut vraiment prendre au sérieux. Nous ne devons jamais nous lasser de revenir à lui, en nous relevant chaque fois et autant de fois que nous tombons, et lui demander la grâce de la persévérance finale. On sait que le combat spirituel durera jusqu'à notre dernier souffle, comme l'indique le mot "agonie". La miséricorde comme ultime planche de salut ne nous dispense pas de nous convertir, mais au contraire nous offre jusqu'au bout la grâce de nous retourner vers Dieu. Avec l'Année Sainte de la Miséricorde divine, nous ne pourrons pas dire: nous ne savions pas.


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lundi 16 mars 2015

"L'amour supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout."


Aujourd'hui, célébration des funérailles chrétiennes, avec comme lectures l'hymne à la charité de la première Lettre aux Corinthiens, et la parabole du Jugement dernier dans l'Evangile selon saint Matthieu.
Ces lectures sont d'abord l'hommage à une maman. Tout ce que recommandent saint Paul et le Seigneur Jésus, sont la trame d'une vie de maman, à l'évidence et sans même y penser, dans une persévérance stupéfiante. Mais c'est aussi un appel à la conversion: car au soir de cette vie, nous serons jugés sur l'amour, écrit saint Jean de la Croix. Comment donc, entrer résolument dans cette voie de l'amour? En pensant à la vie éternelle: l'ordre de la justice suffit pour éclairer notre existence à l'échelle de ce monde; mais la charité s'ouvre à nous sur l'infini de Dieu lui-même.



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Dimanche 15 mars

Quatrième Dimanche de Carême Gaudete
La deuxième lecture affirme la miséricorde divine comme source de tout le plan divin de salut. Le Saint Père vient de décréter pour toute l'Eglise une Année Sainte extraordinaire, de la Miséricorde divine. Elle est l'ultime planche de salut, selon Jésus à sainte Faustine. Comment alors ne pas penser à ce septénaire d'années que Benoît XVI nous avait désigné en 2010, jusqu'au centenaire des apparitions de Notre Dame à Fatima? En vérité, l'Histoire s'accélère désormais.