samedi 28 avril 2018

"Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi?"


Aujourd'hui, fête de deux grands saints dont la sainteté est le fruit de leur consécration à Marie: Saint Pierre Marie Channel qui prend pour devise "aimer Marie et la faire aimer" après une crise profonde de sa vocation qu'il faillit abandonner; et saint Louis Marie Grignion de Monfort, prédicateur apostolique, auteur du Traité de la vraie Dévotion à Marie à qui saint Jean Paul II avait emprunté sa devise: totus tuus, je suis tout à toi Marie et tout ce qui est à moi est à toi.
C'est pourquoi nous pouvons avoir l'audace de faire la transposition de l'Evangile de la messe de ce jour qui révèle les relations intratinitaires du Père et du Fils, aux relations du Verbe incarné et de sa Mère, la Mère de Dieu.
C'est l'audace même de l'Esprit, dont nous affirmons tranquillement la réalité de la communion qu'il instaure des Chrétiens avec le Père et le Fils, et que nous récuserions lorsque cela s'applique premièrement et éminemment à la Vierge Marie sa Mère: en qui il est toujours, en qui nous voyons les sentiments qui sont les siens, en qui se fait l'oeuvre insurpassable de l'Incarnation elle-même, et dont la maternité divine s'étend par la Croix en sa maternité universelle. Ainsi est-Elle glorifiée en lui et Lui en Elle. Ainsi ce que nous demandons au nom de Marie, Jésus le fait.

vendredi 27 avril 2018

"La promesse faite à nos pères, Dieu l'a pleinement accomplie pour nous."


Le Seigneur accomplit ses promesses, mais le Salut ne nous arrache pas à notre condition mortelle. Nous devons traverser la mort pour entrer dans la vie éternelle, et non pas la contourner. Ainsi Jésus se fait-il chemin vivant qui nous conduit vers le Père.




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

jeudi 26 avril 2018

"Celui qui mange le pain avec moi m'a frappé du talon."


Dans les lectures de la messe de ce jour, il est frappant de voir l'entrelacement du péché et de la grâce, le mystère de l'iniquité et le mystère de la piété qui vient pour le détruire. Inextricablement entremêlés dans l'histoire de l'Ancien Testament parcouru par saint Paul, ainsi que dans le mystère du Christ et notamment en entrant dans la Passion: mais déjà au Prologue de saint Jean "il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas reçu."
Pourquoi ne pas avoir le même regard sur l'histoire de l'Eglise, pour la raconter à la saint Paul et par là annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus? En la prolongeant humblement jusqu'à nous, comme l'a fait Bernanos dans ses livres, où il donne à pressentir de façon poignante le mystère: là où le péché a abondé, la grâce a surabondé.
Oserons-nous espérer que ce sera encore le cas pour notre temps ultracontemporain où l'iniquité est à son comble: la gloire de la Miséricorde se lève-t-elle déjà; et sommes-nous prêts à la relayer par l'intercession et le sacrifice, comme nous en ont donné l'exemple les petits pastoureaux de Fatima, devenus saints en quelques mois par la dévotion au Coeur immaculé de Marie?


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

mercredi 25 avril 2018

Fête de saint Marc, Evangéliste

"Allez dans le monde entier: proclamez l'Evangile à toute la création."


La fête de saint Marc, Evangéliste, a coïncidé pour nous avec l'appel décisif d'une catéchumène. Ces célébrations sont décalées par rapport au calendrier liturgique, parce que notre Diocèse aux Armées célèbre les sacrements de l'Initiation chrétienne, non pas à Pâques, mais au cours du Pèlerinage Militaire International à Lourdes. Il faut d'ailleurs remarquer que la mobilité inhérente à la vie militaire, et notamment la multiplicité des départs et retours de missions extérieures ou intérieures, rend difficile la régularité simplement linéaire de la préparation. On comprend alors que la foi chrétienne est transmise pour que nous l'annoncions et portions témoignage à notre tour.
Un exégète nous expliquait récemment que l'Evangile selon saint Marc, le plus court des quatre Evangiles, est un livret qui est fait pour être lu d'une traite et ainsi provoquer l'acte de foi. Le lecteur est en effet mis dans la position du spectateur et il s'interroge au gré de ce qui lui est raconté. Puis le lecteur est peu à peu rapproché et intégré au groupe des disciples, plusieurs fois interpellés vivement par Jésus, et donc nous aussi: désormais on a la conviction que Jésus est bien le Christ annoncé par les Prophètes. C'est le milieu du livret, qui rapporte la profession de foi de saint Pierre. Mais il ne suffit pas de savoir que Jésus est le Christ: il faut aussi et surtout croire en lui. C'est ce à quoi nous provoque la deuxième partie, et en particulier le récit de la Passion.
Ce qui explique la fin étrange de l'Evangile selon saint Marc. Plus personne ne doute actuellement que les derniers versets sont un ajout postérieur, même s'il est inspiré comme le reste du texte. La fin véritable du livret de saint Marc est donc ces 8 versets qui annoncent la Résurrection de Jésus, san splus, et semblent se finir en queue de Poisson. C'est précisément pour qu'à la fin de la lecture, tout d'une traite, monte invinciblement la certitude de foi: mais alors, il est ressuscité, c'est lui le Seigneur. Non pas démontré, martelé, argumenté par l'auteur, mais désormais évident au centre de l'âme du lecteur après qu'il a pris connaissance de ce qu'on lui a transmis ici.


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

mardi 24 avril 2018

"C'est à Antioche que pour la première fois les disciples reçurent le nom de chrétiens."


Nous ne cessons de dire pendant le temps pascal, que le Baptême nous donne part à la vie même de Dieu: il engloutit nos péchés et nous fait renaître à la vie éternelle. Nous devenons ainsi réellement "chrétiens", c'est à dire du Christ; mais aussi membres de son Corps mystique, comme une seule Personne avec lui; telle est la réalité de l'adoption divine, en vertu de laquelle nous sommes enfants de Dieu, fils dans le Fils.
Ce qui nous introduit au coeur des Relations trinitaires, la circulation de la Charité infinie nous baigne, nous vivifie, passe désormais par nous comme elle passe éternellement en Dieu, le seul vrai Dieu, le Dieu vivant, le Père et le Fils et le Saint Esprit.
On comprend alors l'affirmation de Jésus: personne ne les arrachera de ma main; le Père qui me les a données est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père. Mentionnons qu'une variante, inspirée elle aussi, propose cette lecture: ce que m'a donné le Père vaut plus que tout, ce qui insinue de quel grand prix le Seigneur nous a investis.


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lundi 23 avril 2018

Si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé."


Le Dimanche du bon pasteur, le vrai berger, se prolonge dans l'Evangile de la messe de ce jour. Nous reconnaissons dans l'allégorie, l'histoire du salut. Mais nous pouvons aussi y lire la Seigneurie du Christ sur l'au-delà, comme le contemple l'Apocalypse: je suis l'Alpha et l'Omega, j'étais mort et je suis vivant, je détiens les clé de la mort, si j'ouvre personne ne ferme, si je ferme personne n'ouvre.
C'est pourtant la dernière affirmation de Jésus qui nous retient: je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance.
En ces temps de culture de mort, qui met au paroxysme l'indigence dans laquelle nous a plongé le péché des origines, il nous est difficile de concevoir ce que peut représenter la vie, la vie en abondance. D'autant plus qu'il faut savoir qu'elle jaillit du Coeur de Jésus en Croix. Alors nous entrevoyons quelque chose de ce que cela peut être: l'amour, le don de soi jusqu'aux extrémités de l'amour, de quelqu'un qui est lui-même Dieu infini et tout-puissant, qui donne sa vie et se donne et ainsi donne la vie, et nous recrée et reprenons vie en commençant d'aimer par lui avec lui et en lui.
Et voilà que se profile au plus profond du Coeur de Jésus, qu'il ne le fait pas de lui-même: mais comme le Père m'a commandé. C'est pour cela que le Père m'aime, entendions-nous hier, parce que je donne ma vie pour la recevoir à nouveau; ma vie nul ne la prend, c'est moi qui la donne; tel est le commandement que j'ai reçu de mon Père. L'amour infini du Coeur du Christ est continuellement reçu du sein du Père où il est engendré éternellement un seul Dieu avec lui dans l'Esprit Saint


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

dimanche 22 avril 2018

Dimanche IV de Pâques

"Voilà pourquoi le Père m'aime: parce que je donne ma vie."


Journée mondiale de prière pour les Vocations sacerdotales et religieuses. Le mariage n'est pas une vocation spécifique, c'est la vocation baptismale et en principe le chemin de tout le monde: son horizon est essentiellement temporel et il n'accède à l'éternel que par le ministère des prêtres , baptême des enfants, messe du Dimanche, sacrement de réconciliation, etc. Au contraire, le sacerdoce est essentiellement tourné vers la vie éternelle, et le souci typique du prêtre et le salut éternel des âmes immortelles. Face à la sécularisation galopante, il annonce le Royaume qui n'est pas de ce monde, et l'instaure.