samedi 27 juin 2015

"Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies."


Aujourd'hui Samedi, et comme la liturgie nous en donne la possibilité, nous célébrons la messe en l'honneur de la Vierge Marie, Notre Dame de la paix. Et le texte des oraisons nous rappelle déjà que Jésus est lui-même notre paix: en dehors de sa miséricorde et de la conversion à l'Evangile c'est à dire la bonne nouvelle de sa grâce, le genre humain ne connaîtra pas la paix. Lorsque des gens du gouvernement ou des évêques se réfèrent à "la religion" pour dire ce qu'elle est ce qu'elle n'est pas, cela n'existe pas: c'est soit un concept générique abstrait de religion qui offusque la liberté religieuse, laquelle se doit de respecter chaque religion concrète en elle-même, sauf atteinte à l'ordre public (ah bon?); soit la référence à une prétendue matrice mythique commune et seule légitime, dont les religions diverses seraient les manifestations déjà dégradées et seulement tolérées dans la mesure de leur soumission à un ensemble de traits reconnus comme essentiels, solubles dans l'idéologie dominante, et invoqués de façon incantatoire jusqu'à l'hébétude. Mais alors, c'est la liberté de l'Eglise et son unicité qui sont frontalement bafouées, perdant du même coup la seule espérance de pouvoir nous traiter en frères.


vendredi 26 juin 2015

"Accorde-moi seulement qu'Ismaël vive son ton regard."


Aujourd'hui Vendredi, comme la liturgie nous en donne la possibilité, nous célébrons la messe en l'honneur du Sacré Coeur de Jésus, avec l'oraison qui souligne les devoirs d'une juste réparation. Mais qu'avons-nous de meilleur à offrir, sinon l'Eucharistie précisément. Le meilleur de nous-mêmes, c'est Jésus lui-même que nous offrons en réparation: c'est lui notre amour. Si c'est ainsi Jésus qui répare en nous et pour nous, alors nous comprenons comme cela appelle de notre part une confiance sans borne, une totale acceptation de ce qu'il fait. Le problème d'Abraham est donc celui-là et c'est tellement le nôtre aussi: le péché est de réduire le don de Dieu à ce que nous en avons déjà et que nous croyons posséder ou maîtriser, alors que le Seigneur, lui, veut nous emmener jusqu'au Ciel.
Lors du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde divine qui commencera bientôt, pensons à ce que Jésus a expliqué à sainte Faustine: c'est par la confiance que l'on puise dans les flots surabondants de la Miséricorde.



Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

jeudi 25 juin 2015

"La maison s'est écroulée et son écroulement a été complet."


L'analogie entre les situations que nous vivons et les lectures bibliques est stupéfiante, presque inquiétante: car nous comprenons le sérieux de nos existences sous le regard de Dieu et devant qui il nous faudra aussi rendre des comptes. Ainsi de l'esclave qui donne un enfant à sa maîtresse: dans sa miséricorde Dieu bénit le petit, mais l'enfant est exclu du giron de la Bénédiction, car ce qu'on a fait ne plaît pas au Seigneur; et il sera particulièrement violent, marque sans doute de son origine. Mais surtout l'écroulement complet de la maison: tous les derniers Papes en ont clairement indiqué la raison. S. Jean Paul II a dénoncé l'aliénation la plus terrible du marxisme dans l'athéisme systématique. Benoît XVI a dénoncé la profanation de la personne humaine que représente la dictature du relativisme. François y insiste encore: tout vient de la bonté du Créateur, or comme l'avait prophétisé le Concile Vatican II "enlevez le Créateur, la créature elle-même s'évanouit."



Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

mercredi 24 juin 2015

Solennité de la Nativité de saint Jean Baptiste

"Son nom est Jean."

La lampe qui éclaire et vous vous êtes réjouis une heure à sa lumière
(Mosaïque de Saint Clément, Rome)

L'âme de saint Jean Baptiste nous est certainement accessible dans cette parole de l'Evangile selon saint Jean: celui qui a l'épouse est l'Epoux; mais l'ami de l'époux qui se tient là et qui entend sa voix est ravi de joie. Telle est ma joie, et elle est parfaite: il faut que lui grandisse et que moi je diminue.
De fait, après que saint Jean Baptiste ait parlé de Jésus, Jésus a parlé de saint Jean Baptiste, pour continuer à révéler son propre mystère. En vérité, je vous le dis, Elie est déjà venu, et ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu.



Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

mardi 23 juin 2015

"Préparer au Seigneur un peuple capable de l'accueillir."


Aujourd'hui, messe de la Veille de la Nativité de saint Jean Baptiste.
La mission de préparer au Seigneur un peuple capable de l'accueillir est encore la nôtre, de façon peut-être plus cruciale, sans doute comme à chaque époque, dans la perspective du second Avènement du Christ. Tel serait alors le contenu de la nouvelle évangélisation et son urgence, que nous formulons à travers les mots mêmes de saint Jean Baptiste annonçant la venue du Seigneur:
Moi je vous ai baptisé dans l'eau, mais lui vous baptisera dans l'Esprit Saint;
au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas;
voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde;
c'est de lui que j'ai dit: celui qui vient derrière moi est passé devant moi parce que avant moi il était.



Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

lundi 22 juin 2015

"Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va vers le pays que je te montrerai."


Aujourd'hui, fête des saints Jean Fisher et Thomas More, martyrs.
S. Thomas More, chancelier d'Angleterre, martyr de l'objection de conscience, comme S. Jean Fisher, est patron des parlementaires: il avait refusé de reconnaître le roi Henry VIII comme chef de l'Eglise en Angleterre, et de déclarer légitime son attentat contre la communion de l'Eglise avec le Successeur de Pierre à Rome. C'est dire dans quelle lumière et avec quel sérieux il nous faut prendre les lectures de la messe de ce jour: la parabole de la paille et de la poutre, et l'appel d'Abraham nous donnent à penser à ce cheminement intérieur et extérieur que représente le don de la foi, pour conduire à la vérité qu'est Jésus Christ.



Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

dimanche 21 juin 2015

"Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent?"


Qui et-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent? Mais l'Ancien Testament avait déjà répondu, comme par exemple dans la première lecture et le psaume de cette messe, et les disciples connaissaient tous ces textes: il est Maître et Seigneur, celui-ci, Dieu vivant et vrai, le Créateur. D'où l'étonnement de Jésus: pourquoi êtes-vous si craintifs; n'avez-vous pas encore la foi?
Or la question retentit dans l'Eglise en ce XII° Dimanche du Temps Ordinaire, précisément le jour où notre Saint Père le Pape François, dans son voyage pastoral à Turin, a pris un temps de prière silencieuse devant le Saint Suaire, profitant de l'Ostension accordée pour le bicentenaire de la naissance de saint Jean Bosco: une icône du plus grand amour, a-t-il sobrement commenté lors de l'Angelus, en reprenant la thématique pastorale de l'église locale pour l'occasion. Mais à la question "qui est-il celui-ci" la communauté scientifique a répondu à l'unanimité, et tout le monde pourrait en principe le savoir, par la publication des actes du Symposium International de Rome en 1993 qui livra  au monde et au Saint Siège, les conclusions de centaines de sommités chacun dans sa spécialité: le Linceul de Turin est celui de Jésus de Nazareth, et l'empreinte est celle de son Corps crucifié, à l'instant de sa dématérialisation, processus dont on a la trace mais que l'on ne sait pas reproduire, par impressions-retrait-sans-contact; un cas unique dans toute l'histoire du genre humain. Le rapport de certitude scientifique admis par tous est de 200 milliard à 1.
Et vous, que dites-vous, qui suis-je? Allons-nous répondre comme saint Pierre à l'heure des ténèbres "je ne connais pas cet homme, reniant sa profession de foi qui retentit pourtant dans l'Eglise depuis 2000 ans "tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant"? Ou bien sa réponse après la Résurrection du Christ, témoignage peut-être plus percutant encore en son humilité: "tu sais tout, Seigneur, tu sais que je t'aime".