samedi 24 mars 2018

"Il vaut mieux qu'un seul homme meure."


Impressionnant à la fin du chapitre  de l'Evangile selon saint Jean, comme l'on passe des plus hauts mystères chrétiens à la marche concrète des événements les plus sordides. Jésus devait mourir pour rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés, étendant sur nous la Communion du Père et du Fils dans l'Esprit Saint. Mais ce qui prend le relais, c'est la jalousie, les calculs et la compromission. Or, tournant le dos à la vérité, on se perd et on perd les autres: seule la Miséricorde divine pourrait encore nous retrouver.

vendredi 23 mars 2018

"Tu n'es qu'un homme et tu te fais Dieu."


Saint Jean résume ainsi son Evangile: pour que vous croyez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu. C'est ce que nous donne à comprendre aussi l'Evangile de la messe de ce jour. Jésus est condamné pour blasphème, ce qui atteste que son message a été perçu correctement: tu n'es qu'un homme et tu prétends être Dieu. Or il en donne la preuve surtout par son immense Charité sur la Croix qui engloutit tous les péchés, et par sa Résurrection qui détruit la mort. Mais Jésus est aussi le Christ, celui qui acocmplit toutes les prophéties: avant sa Passion, il repart au-delà du Jourdain, afin de pouvoir entrer en Terre promise, tel Josué. Alors il ira à Jérusalem pour son intronisation qui ne sera pas précisément celle des Rameaux, mais celle du Vendredi Saint "quand je serai élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi".




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jeudi 22 mars 2018

"Si quelqu'un garde ma parole, jamais il ne verra la mort."


La page de l'Evangile de la messe de ce jour est l'un des sommets de l'Evangile selon saint Jean: avant qu'Abraham fût, moi, JE SUIS. On est loin de tout l'interreligieux! Nous ne redirons jamais assez le court-circuit radical que représente l'Incarnation du Verbe, dans toute l'histoire religieuse de l'humanité. Or cette révélation de la divinité du Christ et du mystère de la Sainte Trinité suscite l'hostilité et va permettre le comble de l'iniquité: réalisant mystérieusement le dessein de Dieu. Il a tout enfermé dans la désobéissance afin de pouvoir faire miséricorde à tous.




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mercredi 21 mars 2018

"La vérité vous rendra libres."


La dimension communautaire essentielle à la démarche du Carême, recoupe les lectures de la messe de ce jour, en laissant se profiler l'éventualité d'un choix radical pour le Christ que nous ne pourrons pas différer toujours. Dans la lecture du Livre de Daniel, nous reconnaissons immédiatement la Statue d'or à laquelle font allégeance tous les pouvoirs d'ici-bas: mais non pas nous, quoi qu'il en coûte. Dans l'Evangile, nous reconnaissons de nos jours la même arrogance brutale de ceux qui prétendent parler et agir au nom de Dieu. Mais tous devront savoir en l'espèce: que Dieu est venu parmi nous, il s'est fait semblable à nous. C'est Jésus Christ et c'est à partir de lui que tout doit se recomposer: tout le reste n'est que vanité et vanité des vanités.




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mardi 20 mars 2018

"Nous sommes dégoûtés de cette nourriture misérable."


Nous sommes horrifiés de cette exclamation des Hébreux au désert, contre la manne, parce qu'elle préfigure pour nous l'Eucharistie. Mais précisément: que faisons-nous de l'Eucharistie, du saint Sacrifice de la Messe, du Jour du Seigneur? Nos multitudes de baptisés "non pratiquants", comme l'on dit pudiquement, ne sont pas dégoûtés d'une préfiguration, mais abandonnent la Réalité. Qui n'est pas autre chose que Jésus lui-même en son très Saint Sacrement. "Offensé par les outrages, sacrilèges et indifférences" dit la prière de l'Ange à Fatima. Mais elle continue: par les mérites infinis de son très saint Coeur et du Coeur immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pauvres pécheurs. Voilà le jugement du monde, la victoire du Crucifié.
Du coup, l'Evangile de la messe de ce jour nous devient limpide. Il n'y a qu'à relire doucement. Vous, vous êtes d'en bas; moi, je suis d'en haut. Vous, vous êtes de ce monde, moi je ne suis pas de ce monde. C'est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. En effet, si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, quand vous m'aurez crucifié, alors vous saurez que JE SUIS, c'est moi, Dieu. Et que je ne fais rien de moi-même, car je suis le Fils bien-aimé: ce que je dis là, je le dis comme le Père me l'a enseigné.
Le Salut est donc la manifestation de la Filiation divine, pour que nous retrouvions le sens de la Paternité de Dieu: Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, exposé en plein midi, et tous purent le voir, même ceux qui l'ont transpercé.
Toute l'iniquité de l'univers et tous les péchés passés, présents et futurs, n'ont pu séparer le Père et le Fils, une Unité qui est elle-même Dieu, le Saint Esprit; communion dont il donne le moyen de devenir participants: Celui qui m'a envoyé est avec moi; il ne m'a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. Union des volontés inaugurée par la grâce ici-bas, qui s'épanouira en gloire éternelle si nous marchons dans les pas du Christ jusqu'au bout.


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lundi 19 mars 2018

Solennité de saint Joseph

"Ne crains pas de prendre chez toi Marie."


Saint Jean Paul II souligne que toutes les grâces insignes dont a bénéficié saint Joseph, lui sont venues au titre de sa consécration à la Vierge Marie: il la prit chez lui, comme plus tard aussi saint Jean le disciple bien-aimé, sur la parole de Jésus aux heures suprêmes. Et là et pour nous l'enseignement, tant sur le mystère de saint Joseph que sur la grâce de notre propre vie chrétienne.
Jésus reçoit en saint Jean Baptiste, le plus grand des enfants des hommes, le dernier des prophètes, l'hommage et le témoignage de tout l'Ancien Testament. Mais le plus petit dans le Royaume est plus grand que Jean. Car Jésus, dans les mérites de sa Passion et de sa Résurrection, se donne d'abord sa Mère, la Vierge Marie, la Mère de Dieu, pour sa constitution comme Verbe incarné et Rédempteur; ensuite saint Joseph pour les jours de sa chair; ensuite les Apôtres pour sa prédication; puis les disciples pour l'annonce au monde dans la puissance de l'Esprit; et enfin, chacun d'entre nous membres de son grand Corps mystique par la foi et le baptême.
La sainteté de Joseph et sa grâce insignes viennent donc de sa participation au mystère du Christ: elles viennent du Christ par Marie, comme toutes les grâces du Christ: non qu'elle soit un intermédiaire rajouté, mais parce qu'elle est la première à avoir tout reçu de lui; il en a fait sa Mère, et c'est d'elle qu'il a reçu la sainte Humanité qui fut l'instrument de notre salut. C'est ainsi que près d'elle, avec elle et juste après elle resplendit saint Joseph, au titre de son alliance avec Marie, comme chef de la sainte Famille.
Si nous n'avons pas reçu de ces grâces insondables des Commencements du Christ, du moins soyons fidèles au don qui nous est fait de le connaître et de l'aimer et de le servir, honorant par notre zèle en retour, l'Amour qui nous a sauvés.


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dimanche 18 mars 2018

"Quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai à moi tous les hommes."


Le Dimanche de la Passion est celui de l'agonie du Seigneur, proposant en trois Dimanche la séquence théologique du Triduum pascal. Benoît XVI posait la question, à partir de la deuxième lecture de ce Dimanche: le Christ a prié pour être délivré de la mort, a-t-il été exaucé?Il n'a pas évité la mort, le est ressuscité le troisième jour comme il l'avait dit. Enseignement capital pour nous: la Croix est indépassable, c'est bien de notre mort que le Seigneur vient nous tirer.Il le dit par cette merveilleuse parabole du grain de blé tombé en terre, qui meurt pour une fécondité d'éternité: il est devenu la cause du Salut pour tous ceux qui croient en lui.