samedi 15 mars 2014

"Aujourd'hui tu as obtenu du Seigneur cette déclaration: qu'il sera ton Dieu."


Les païens, au temps de Jésus, se saluaient mutuellement: de nos jours, nous en voyons que visages fermés, chacun se faisant un devoir d'ignorer ceux qu'il a en face de lui, tandis qu'il se connecte aux antipodes. De nos jours, aussi, des  chrétiens rendent au Christ le plus beau témoignage, celui du martyre, souvent sans autre préparation que leur vie quotidienne, et allant jusqu'à pardonner à leurs bourreaux. Entre ces deux extrêmes, chacun peut indiquer le curseur de sa propre existence et de sa propre vie chrétienne.


vendredi 14 mars 2014

"Va d'abord te réconcilier avec ton frère, ensuite viens présenter ton offrande."


Dans les conversations, chacun se donne toujours le beau rôle, et détaille ce qu'on lui a fait, ce qu'on ne lui a pas fait, ce qu'il supporte, ce qu'il subit, ce qu'il va faire parce que ça ne peut plus durer. Le tout dans une passivité totale parce que nous sommes ainsi enfermés les uns dans les autres en exigeant chacun de l'autre une justice qu'il ne reçoit pas. Le temps du Carême est l'occasion salutaire et très libératrice de rappeler une vérité première: Dieu est le premier offensé par les péchés des hommes, et infiniment plus que nous ne serons jamais offensés par nos frères. Et cela change tout.


jeudi 13 mars 2014

"Viens me secourir car je suis seule, et je n'ai que toi, Seigneur."


Le Seigneur Jésus voudrait que nous apprendre à faire confiance en tout lorsque nous prions: alors que le plus souvent, nous jugeons Dieu à ce que nous pensons recevoir ou ne pas recevoir de lui. Mais celui qui parle là est Emmanuel, Dieu-avec-nous. Nous sommes donc d'emblée exaucés bien au-delà de tout ce que nous pouvons demander et même imaginer: Dieu lui-même nous est donné. Il vient nous sauver. La première lecture nous aide à comprendre pourquoi il nous faut prier: ce que nous cherchons à obtenir, c'est quelque chose que Dieu seul peut donner: qu'il change le coeur des méchants, et le nôtre. 


mercredi 12 mars 2014

"Il y a ici bien plus que Jonas."


Lors du Jugement les hommes de Ninive se dresseront en même temps que cette génération et ils la condamneront. Demandons-nous donc ce que penseront les hommes futurs, s'il y en a, de notre génération: et de notre comportement pendant la guerre civile au milliard deux cent millions de morts de l'avortement, aux parlementaires votant transgression sur transgression, aux régimes ouvertement contraires au bien commun. Le temps n'est-il pas venu de déclarer l'excommunication des chefs d'états? Que faudra-t-il à l'Eglise pour qu'elle en vienne, comme elle l'a fait plusieurs fois dans l'histoire, à interdire le culte public parce qu'il n'est désormais plus possible décemment d'être chrétien dans des pans entiers de nos sociétés? Que signifiaient donc les fameux points négociables, qu'à peine Benoît XVI parti, on suggère déjà d'abandonner? Or nous avons ici plus que Jonas.



mardi 11 mars 2014

"Que ton règne vienne."


La Parole de Dieu nous encourage à la patience, sachant que Dieu ne manquera pas d'accomplir tout ce qu'il a promit. Il en est ainsi également de la demande du Notre Père: "Que ton règne vienne". La première prédication de Jésus a ces mêmes accents de Carême: le règne de Dieu est proche, convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. Il annonce ensuite dans les paraboles que le Royaume de Dieu parmi nous, c'est lui-même, Jésus en personne, Emmanuel, Dieu avec nous. Et dans sa Pâque il nous en ouvre l'accès: "souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton royaume. Aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis". Si Dieu semble donc tarder, c'est pour permettre au dernier de ses enfants dispersés, d'être rassemblé dans son royaume, et alors il sera manifesté en gloire et puissance.


lundi 10 mars 2014

"Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis le Seigneur."


De la parabole du Jugement dernier, Ratzinger-Benoît XVI fait remarquer deux choses. La première, il ne s'agit pas d'une simple illustration, de la part de Jésus, mais l'annonce de ce qui va lui arriver dans les jours qui suivront, au cours de sa Passion. La deuxième, la coïncidence en Jésus du titre de Fils de l'Homme, qui désigne depuis le Livre de Daniel une qualité divine du Sauveur, avec sa condition de Serviteur: il est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude.
Mais peut-être faut-il, en ces temps de totale ignorance religieuse, retenir la perspective basique et néanmoins véritable de la parabole: il y a un jugement, et un partage de ceux qui iront vers les bénédictions éternelles, et ceux qui s'exposent au désespoir d'une perte éternelle.


dimanche 9 mars 2014

"Tous deviendront justes parce que un seul homme a obéi."

Bangkok (Thaïlande)

Le diable est menteur et homicide, nous prévient Jésus. Il sait de quoi il parle, lui qui est venu pour détruire les oeuvres du diable. Si l'on perd cela de vue, on risque de ne plus comprendre grand chose à Jésus Christ. Le diable est menteur et dit n'importe quoi. Son pouvoir surnaturel est beaucoup moins étendu qu'on ne le croit, et son emprise dévastatrice se passe par la complicité des hommes qu'il trompe ou qui endurcissent leur coeur et se mettent à le servir. Quant à son harcèlement obsessionnel contre la mère et l'enfant, il s'étale suffisamment aujourd'hui pour qu'il ne soit pas la peine d'y insister. Il est mis en déroute par l'adoration de Dieu seul. Au terme du Carême, avant de renouveler notre profession de foi baptismale, nous ferons une triple renonciation au péché, à ce qui conduit au mal, et à satan qui est l'auteur du péché.