samedi 11 janvier 2014

"L'ami de l'époux se tient là: il entend la voix de l'époux et il est ravi de joie."

Surabaya (Indonésie)

Aujourd'hui, dernier Samedi du temps de Noël, nous célébrons la messe en l'honneur de la Vierge Marie aux Noces de Cana. Nous rejoignons ainsi la piété de nos frères Orientaux, qui pour la fête du Baptême du Seigneur, qu'ils appellent les Théophanies, célèbrent aussi cette autre manifestation du Seigneur à Cana: il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui. C'est bien la médiation maternelle de Marie, comme l'explique le bienheureux Jean Paul II: soucieuse de nos besoins, elle veut surtout la gloire de son Fils, sachant qu'en l'accueillant dans la foi nous serons sauvés. Toute l'Incarnation est en effet professée "pour nous les hommes et pour notre salut". 
La coïncidence liturgique nous fait précisément entendre cet Evangile de l'époux, celui qui a l'épouse, et la joie de l'ami de l'époux qui se tient là. Au moment où nous quitterons saint Jean Baptiste, une dernière fois le Précurseur nous livre le fond de son âme dans une paix et une plénitude qui donne à comprendre qu'il est entré en Dieu ce jour-là. Les dernières péripéties de sa vie dans les ténèbres du cachot de la forteresse d'Hérode ne sont déjà plus, elles sont vaincues, par cette lumière de l'au-delà où lui-même se tient déjà et qui irradie toute sa personne à partir du centre de son âme: "telle est ma joie et elle est parfaite, il faut que lui grandisse et que moi je diminue".

vendredi 10 janvier 2014

"De grandes foules accouraient pour l'entendre, et se faire guérir de leurs maladies."


La lèpre fait immanquablement penser au péché: or nous sommes beaucoup plus soucieux de notre santé physique et de notre apparence aux yeux des autres, que de l'état de notre âme sous le regard de Dieu. On voit ainsi que le monde nous domine encore, alors que l'Apôtre affirme que nous sommes vainqueur grâce à la foi. Explorer les grandes vérités que nous manifeste le temps de Noël, dans la lumière de l'Incarnation suffirait à rendre toutes autres choses relatives. Mais en plus, si nous avons la foi, c'est parce que sans cesse, Dieu en atteste la vérité au creux de notre esprit.


Vous pouvez retrouver sur le site de la Confrérie du saint Rosaire, hier, avec et pour les malades et leurs familles:

jeudi 9 janvier 2014

"Cette parole de l'Ecriture que vous venez d'entendre: c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit."


Des lectures difficiles à contourner, surtout sous le pontificat de François: l'année de bienfaits accordée par le Seigneur, sera peu de choses, si nous ne prenons pas au sérieux la parole de Jésus "Aujourd'hui, cette parole s'accomplit" et si nous ne la mettons pas en oeuvre, humblement et courageusement. Car le Christ dans le monde, c'est aussi son Corps mystique. Le Saint Père reprend d'ailleurs souvent la première Lettre de saint Jean, et les raisonnements lumineux qu'en tirait saint Augustin: comment aimer Dieu qu'on ne voit pas, si l'on ne commence pas par aimer son prochain? Bien plus, Dieu est amour, donc celui qui aime son frère, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. Tout le contraire de la voix du monde: ni Dieu ni les autres!


mercredi 8 janvier 2014

"Confiance! C'est moi; n'ayez pas peur."

Forte mer retour des T.A.A.F.

La signification du miracle des pains: autrement dit la portée de l'Eucharistie. La navigation de nuit sur la mer en furie: autrement dit la traversée de la mort. L'Eucharistie nous permet d'affronter dans la lumière et la paix le grand passage, ainsi que toutes les angoisses, souffrances, maladies, qui en sont comme la marque dès l'instant de notre conception et tout au long de notre vie. Le temps de Noël est si précieux pour notre vie spirituelle, parce qu'il nous fait contempler dans l'Incarnation infiniment plus qu'il ne faudra jamais pour répondre à notre besoin: il ne s'agit pas de maintenir sans fin la vie d'une créature, mais de la rendre participante de la nature divine.



mardi 7 janvier 2014

"Donnez-leur vous-mêmes à manger."


Le Saint Père François a repris l'injonction de Jésus aux Apôtres, s'adressant cette fois à nous, les disciples du Christ en notre temps. L'effroi nous saisit parce que nous n'avons pas la foi vive, opérant par la charité. Nous pensons spontanément comme le monde, que ce sont nos forces qu'il va falloir mobiliser: mais qui sommes-nous pour nourrir les foules? Ils ont besoin aussi et d'abord et essentiellement de Dieu: et donc de sentir notre foi! Le bras du Seigneur serait-il si court? L'Eucharistie n'est-elle l'accomplissement d'une telle plénitude, qu'annonçait seulement la multiplication des pains? Celui qui vit dans l'amour, prévient saint Jean dans sa première Lettre, demeure en Dieu et Dieu en lui, car Dieu est amour.




Ce matin sur Radio Espérance

Retrouvez sur le site de la Doctrine Sociale de l'Eglise, le commentaire du message de François pour la Journée Mondiale de la Paix 2014, entendu ce matin sur Radio Espérance (tous les jours à 8h07):

lundi 6 janvier 2014

"Le peuple qui habitait les ténèbres a vu se lever une grande lumière."


Les foules a la suite de Jésus: la conversion à laquelle il appelle déclencherait donc les enthousiasmes? Mais les signes temporels du salut apporté par le Christ doivent nous pousser à approfondir la foi dans les réalités éternelles dont il nous ouvre l'accès par sa venue. La première Lettre de saint Jean nous propose ainsi comme critère de discernement: ce qui est du monde, et ce qui est de Dieu. Confondre les deux, serait tomber dans la mondanité spirituelle si souvent dénoncée par le Saint Père François.


dimanche 5 janvier 2014

Epiphanie du Seigneur

"Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus l'adorer."


La charge théologique du récit de l'Adoration des Mages est évidente: elle ne doit pas cependant nous faire douter de la réalité historique des faits rapportés, au contraire. Dans son livre sur l'enfance de Jésus, le cardinal Ratzinger-Benoît XVI fait plusieurs remarques qui ouvrent des horizons insoupçonnés sur cette réalité de l'attirance à Jésus inscrite dans toutes les créatures, et qui doivent enthousiasmer ses disciples. Une attitude d'ouverture, de docilité et de confiance, qui est à des années lumières de l'orgueil distillé par le péché depuis les origines. Mais l'ampleur universelle du mystère du Christ, évoquée dans l'espace par la provenance des Mages venus du lointain Orient, est aussi célébrée traditionnellement en ce jour, par le chant solennel des dates des fêtes mobiles de l'Année liturgique.




NOVERITIS
Vous saurez, frères très chers, que dans la miséricorde de Dieu, comme nous nous sommes réjouis de la Nativité de Notre Seigneur Jésus Christ, ainsi de la Résurrection de notre Sauveur, nous vous annonçons aussi la joie:

  • le 5 mars, Mercredi des Cendres et Entrée en Carême;
  • le Dimanche 20 avril, vous célébrerez dans la joie la sainte Pâque de Notre Seigneur Jésus Christ;
  • le 29 mai sera l'Ascension de notre Seigneur Jésus Christ;
  • Dimanche 8 juin, Fête de Pentecôte;
  • le 22 juin fête du Corps et du Sang du Seigneur;
  • le 30 novembre, Premier Dimanche de l'Avent,

de Notre Seigneur Jésus Christ, à qui soient l'honneur et la gloire, dans les siècles des siècles. Amen.