samedi 21 septembre 2013

"Je crois en Dieu, créateur du ciel et de la terre."


Nous ne pouvons plus entendre l'Evangile de la vocation de saint Matthieu, sans penser aux confidences qu'a faites le Pape François concernant sa propre vocation sacerdotale, et qui sont rappelées dans sa devise épiscopale et maintenant pontificale: miserando et eligendo, tirée du commentaire de saint Bède le Vénérable sur ce même évangile. Il le choisit en lui faisant miséricorde, ou lui fit miséricorde en le choisissant. On sait ce qu'il s'en suivit pour le jeune Bergoglio, et depuis pour la sainte Eglise et pour le monde. C'est que le choix de Dieu nous transforme en don qu'il fait aux autres. Ainsi dans la suite du même évangile: Jésus est venu non pour les bien-portants, mais pour les malades. Mais la puissance du divin médecin se montre en ce qu'il fait des malades eux-mêmes, des médecins les uns pour les autres; aux antipodes de ce qui se vit ou plutôt de ce qui se tue dans nos sociétés sous les régimes qu'on nous impose.

vendredi 20 septembre 2013

"Pour suivre Jésus Christ, rejettez-vous satan qui est l'auteur du péché?
- Oui, je le rejette."

La croix de l'Outheran

L'Apôtre Paul dans la première lecture de la messe de ce jour, met en garde Timothée contre une pratique dans laquelle le Français excelle: celui qui ne s'attache pas aux paroles solides, est un malade de la discussion et des querelles de mots. Il ne sort de tout cela que rivalités, discordes, insultes, soupçons malveilalnts, disputes interminables de gens à l'esprit corrompu. C'est bien ainsi que nous nous entredéchirons depuis des décennies sur les questions ecclésiastiques, et plus récemment sur les questions de société. Ce faisant, nous risquons de perdre de vue les vrais enjeux, les vrais combats, les vrais ennemis. Mais saint Paul indique aussi les chemins d'une conversion.


jeudi 19 septembre 2013

Fête de Notre Dame de La Salette

"Je crois à la vie éternelle. Amen"


Aujourd'hui, fête de Notre Dame de La Salette, la réconciliatrice des pécheurs. Elle parle au conditionnel: si mon peuple ne veut pas se soumettre; s'ils ne se convertissent pas. Ainsi, comme le rappelait le Cardinal Ratzinger dans son interprétation du troisième secret de Fatima, le scenario n'est pas écrit d'avance: la configuration des éléments dépendent aussi des choix de notre liberté et de la vérité et du courage de nos engagements. Notre Dame nous donne d'ailleurs à La Salette les moyens de nous convertir: comprendre que nos malheurs viennent de ce que nous nous sommes tournés de Dieu, et pour briser l'orgueil de nos technologies admirables mais meurtrières aussi, restaurer la dignité du Dimanche, en en faisant effectivement dans nos agendas le premier jour de la semaine.

mercredi 18 septembre 2013

"Je crois à la résurrection de la chair."

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Aujourd'hui, Messe votive de Notre Dame des douleurs, empêchée le 15 septembre par la célébration du Dimanche. La juxtaposition avec la célébration de la Résurrection est d'ailleurs très éclairante: dans l'âme de la Vierge Marie se trouvent tous les mystères que nous égrenons sur notre Rosaire. Les joyeux, les lumineux, les douloureux, les glorieux sont tous là, Jésus lui-même en tout et pour tout. Nous comprenons alors cette sorte d'inversion que formule quelquefois saint Paul: non pas spontanément avoir part aux souffrances du Christ afin de régner aussi dans sa gloire, mais bien goûter la puissance de sa résurrection afin de pouvoir partager aussi quelque chose de sa Passion.

Ecouter l'homélie de la messe

Comme chaque Mercredi, jour du conseil des ministres, nous prions pour la France.

mardi 17 septembre 2013

"Je crois à la rémission des péchés."

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La résurrection du fils de la veuve de Naïn: la renommée de Jésus se répand dans toute la contrée. Qu'en serait-il de nos jours? A la nouvelle d'une pareille résurrection d'un mort, la plupart ne croirait pas ni ne se déplacerait, les autres entendraient que le procédé technologique nouveau soit homologué sans tarder pour que tous puissent en profiter, si possible avec remboursement par la Sécu. Mais d'action de grâce au Dieu vivant, de profession de foi en Jésus Christ, point du tout. On comprend alors jusqu'à quelle profondeur nos âmes sont viciées par l'air de sécularisation et d'impiété ambiant. Comme l'avait diagnostiqué Benoît XVI, on confond la dimension psychologique de notre nature avec le registre spirituel de notre relation à Dieu, et nous n'avons plus idée de la vraie nature de l'âme, capable de la transcendance et de l'ouverture sur le monde de Dieu, au-delà de l'horizon du nôtre. Mais en perdant ce goût de l'éternité, c'est l'enfermement le pire que le genre humain puisse connaître, débouchant sur la mort éternelle. Puisse l'Eglise, c'est-à-dire aussi chaque chrétien, porter courageusement témoignage de l'intégralité de la Bonne Nouvelle de Jésus.

lundi 16 septembre 2013

"Je crois à la communion des saints."

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Aujourd'hui fête de saint Corneille et saint Cyprien. Nous pensons bien sûr à toutes ces églises florissantes de pays qui après la venue de l'Islam sont devenues des minorités de minorités et à qui le coup de grâce semble devoir être donné par la politique de certains pays occidentaux. La première lecture rappelle qu'il faut prier pour les gouvernants, afin que les églises puissent vivre en paix. Nous retenons d'ailleurs de saint Cyprien, ce sens profond de la plénitude de l'Eglise: personne n'a Dieu pour Père, s'il n'a l'Eglise pour Mère; hors de l'Eglise, point de salut.

dimanche 15 septembre 2013

"Je crois en l'Esprit Saint."

On a l'impression à la lecture du chapitre 15 de l'Evangile selon saint Luc, que Jésus pourrait continuer à parler indéfiniment de la Miséricorde de son Père, dans laquelle il contemple la source même de sa mission "Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils" et où il retrouve aussi au fur et à mesure qu'il se présentent ainsi à son regard en Dieu, chacun de ceux qu'il vient sauver. Mais il répond surtout à ceux qui s'indignent de le voir manger avec les pécheurs: nous pensons que le péché est affaire de justice, alors qu'il est une question de vie ou de mort. Le plus terrible en notre temps n'est donc pas les péchés, même les plus énormes, dans lesquels tombent les gens, mais le fait qu'on proscrive le nom du Christ et combatte jusqu'à l'idée même de Dieu dans les âmes.