samedi 17 janvier 2015

"Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs."


Nous fêtons aujourd'hui la fête de saint Antoine, père du monachisme en Orient et en Occident. En cette année de la vie religieuse, il nous aide à comprendre que l'essentiel de la vie chrétienne, le grand prix de notre baptême est de nous ouvrir l'intimité du Dieu vivant. Nous devons donc répondre aux impulsions fréquentes du Saint Esprit qui nous pousse à prier: c'est normal et c'est bon pour nous. Nous ne sommes pas faits pour durer toujours ici bas, mais pour la communion éternelle des Personnes divines.


vendredi 16 janvier 2015

"Lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison."


Avec le temps ordinaire, nous retrouvons la possibilité que nous donne la liturgie de célébrer le vendredi la messe votive du Sacré Coeur: c'est sur le sein de Jésus qu'il nous faut toujours reposer, comme nous y invite la Lettre aux Hébreux en première lecture de la messe de ce jour. Or nous ne voyons pas que la foi nous soit un repos, mais plutôt un souci de plus: soit qu'il nous faille trouver continuellement de nouveaux compromis avec l'esprit du monde; soit que nous nous désolons de le lenteur avec laquelle l'Evangile chemine dans les âmes et dans le monde. C'est que notre foi n'est pas assez grande. Il nous faut faire comme Jésus, qui demeure toujours dans le sein du Père et n'en sort jamais, surtout quand il vient chez nous: c'est en effet dans le sein du Père qu'il est éternellement engendré un seul Dieu avec lui, comme Fils Bien-Aimé, et qu'il lui rend amour pour amour dans la Procession de l'Esprit. Ainsi aussi de nous: fils de Dieu par adoption, et nous offrant nous-même en retour comme sacrifice spirituel.



Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

jeudi 15 janvier 2015

"Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre coeur."


Au moment où nous célébrons la messe pour la Paix, nous recevons de la Parole de Dieu cet avertissement: aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre coeur. Puisque c'est la fête de saint Rémi, apôtre des Francs, rappelons quelques fondamentaux et en particulier celui-ci: la paix du monde ne viendra pas de la bonne entente des religions entre elles, mais de la conversion au Christ, par laquelle nous nous détournons de nos péchés, et nous laissons réconcilier avec Dieu par le sang de sa Croix. Le message pour la journée mondiale de la paix le 1er janvier 2015 du Pape François était non pas seulement prophétique, mais immédiatement prémonitoire: non pas esclaves, mais frères. Car les discours convenus pour un formatage des religions au format républicain entretiennent la dictature du relativisme et bientôt de la dictature tout court.



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mercredi 14 janvier 2015

"Tout le monde te cherche."


Les exégètes parlent du "secret messianique" dans l'Evangile selon saint Marc: l'apparente contradiction selon laquelle Jésus fait des miracles afin qu'on reconnaisse en lui les prophéties d'Isaïe, mais il ne veut pas qu'on dise qu'il est le Messie. La conjoncture présente nous permet de comprendre la portée d'un tel secret qui est bien plus qu'une remarque exégétique. Au mot messie, nous pensons Jésus Christ, doux et humble de coeur. Mais dans les autres religions et autres messianismes séculiers, qui dit messie, dit pouvoir absolu et arbitraire exercé sans retenue pour la vengeance de Dieu contre ses ennemis. Jésus qui est Dieu le Fils ne pense pas à ce genre de pouvoir: il est venu, comme le dit la première lecture, pour restaurer les relations avec Dieu, conquérir les coeurs par sa miséricorde et convertir les âmes à sa vérité: la seule vraie religion est si hautement spirituelle, profondément humaine, simplement divine.



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mardi 13 janvier 2015

"Jésus n'a pas honte de les appeler ses frères."


Aujourd'hui, fête de saint Hilaire de Poitiers, évêque et docteur de l'Eglise. Il vient opportunément nous recentrer en matière de foi, sur le mystère de la Sainte Trinité. Nous devons nous interroger: quelle relation vivante avons-nous avec les Personnes Divines? Savons-nous leur parler et parler d'Elles avec simplicité et justesse? Nous contentons-nous le plus souvent du déisme ambiant, ou bien avons-nous à coeur de partager la splendeur d'une Révélation si inouïe? A vrai dire, la prédication ecclésiastique elle-même est souvent indigente: l nous faut au contraire parler du plus intime de notre communion au seul vrai Dieu, dans la trinité des Personnes et l'unité de leur Nature, comme dit la préface de la messe votive que nous avons célébrée déjà hier. Une vie d'amour infini qui nous emporte et nous enthousiasme. Tout autre chose que les croyances, et les religions avec lesquelles on se fait de plus en plus un devoir de s'afficher, ressassant toujours les mêmes propos convenus qui n'ont en vérité plus rien de surnaturel: mais comment en serait-il autrement, puisque sur ce chapitre précisément, le plus excellent, il n'y a pas de commune mesure.
Avec l'Evnagile de la messe de ce jour, il nous fait donc retrouver le goût de l'autorité unique de Jésus, et lui seul, qui a tant frappé ses contemporains: dans ses enseignements et dans ses oeuvres, qu'il recevait du Père, dans la puissance du Saint Esprit. Mais ce qui nous semble le plus lointain, le plus inaccessible, est pourtant ce dont nous avons le plus besoin au plus profond de notre être: la sainteté de Dieu, qui met en déroute l'adversaire. Non pas un fol espoir, pas non plus un rêve douceâtre: le don qui nous est fait avec la foi au Christ, convertissant non pas nos comportements seulement, mais transformant notre être même. La dignité et la liberté des enfants de Dieu est éminemment spirituelle, donnée par Dieu et nous reliant à lui dans sa Communion même.

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lundi 12 janvier 2015

"Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d'hommes."


Aujourd'hui, messe votive de la Sainte Trinité. La Parole de Dieu fait comme un bilan des acquis du temps de la Nativité. Qu'a donc apporté l'Incarnation de nouveau? Tout d'abord, massivement, la révélation du mystère trinitaire: Jésus Christ est le Fils envoyé par le Père dans la puissance de l'Esprit. Mais pourquoi donc a-t-il pour premier geste: l'appel des disciples dont il fera les Apôtres, fondations de son Eglise? Parce que Jésus n'est pas simplement l'annonce que la Grâce est toujours offerte: en Jésus Christ elle est aussi parfaitement et divinement accueillie, dans la fécondité de son action de grâce qui rend au Père amour pour amour; il est son Fils bien-aimé. Comme le formule la théologie, pour une fois en une formule claire: le Christ est médiateur selon une médiation descendante et une médiation ascendante; le Coeur de Dieu est désormais ouvert, et on peut aller au Coeur de Dieu.



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dimanche 11 janvier 2015

Fête du Baptême du Seigneur

"Tu es mon Fils bien-aimé; en toi, je trouve ma joie."

Le Jourdain à l'endroit où Jean baptisait

Nous célébrons aujourd'hui la messe dans une communion toute particulière avec le Pape François, qui célèbre aussi à Rome la messe au cours de laquelle, selon l'usage, il baptise des petits enfants. Cela nous permet de réfléchir à la responsabilité prestigieuse et terrible que prennent les parents en présentant leurs enfants au Baptême, ou bien en ne les présentant pas. Car tout ce que nous avons célébré au temps de Noël concernant le Christ, devient notre patrimoine spirituel, notre héritage éternel, au moment de notre Baptême. Lorsqu'ils ne baptisent pas, ils expliquent qu'ils les laissent libres: en réalité, il les abandonnent aux esclavages modernes. Devant ce que produit la libre pensée, qui n'est plus une pensée depuis longtemps et qui n'a jamais été libre, on a honte; quant à usurper le nom de Dieu, sans adorer le Père et le Fils et le Saint Esprit, le seul vrai Dieu qui aime les hommes, on voit à quelles infamies cela conduit.