samedi 7 avril 2018

Samedi de Pâques

"Allez dans le monde entier. Proclamez l'Evangile à toute la création."


Vers la fin de l'Octave de Pâques, la conclusion de l'Evangile selon saint Marc résume pour nous les apparitions du Christ ressuscité à ses disciples: et insiste sur leur manque de foi et la dureté de leurs coeurs, lents à croire. Jusqu'à ce que la réalité physique-métaphysique de son corps ressuscité finisse par s'imposer à eux et qu'ils croient en la réalité nouvelle; ce nouveau mode d'existence de l'être humain jamais expérimenté ni avant ni depuis.
Mais les Actes des Apôtres nous montrent que tout esprit honnête peut arriver au seuil de la foi, par raisonnement sur la base des signes et motifs de crédibilité que le Seigneur produit. Des signes évidemment surnaturels que l'intelligence ne peut nier mais que la volonté peut repousser par endurcissement; la rusticité des témoins souligne la haute élévation des mystères dont ils rendent compte; l'intimidation qui est un hommage du mensonge à la vérité; le courage dans la persécution qui va jusqu'au martyr atteste de la force qui vient de Dieu; le bon sens commun qui se rallie comme par instinct à la vérité.
Voilà qui juge à la fois notre époque et notre génération de catholiques. Le remède à notre indigence étant de retrouver l'enthousiasme de l'universalisme chrétien: qui n'est pas le mondialisme sécularisé, mais l'unique vocation de l'homme, à savoir divine, réalisée en Jésus Christ pour le salut de tous ceux qui croient.

vendredi 6 avril 2018

Vendredi de Pâques

"Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger?"


Nous sommes le premier Vendredi du mois, et presque à la fin de la neuvaine à la Miséricorde divine, commencée le Vendredi Saint et qui se terminera aux premières vêpres du Dimanche de la Miséricorde, dans l'Octave de Pâques. Et l'Evangile de l'apparition de Jésus ressuscité sur le lac au petit matin nous baigne dans une atmosphère de profonde intimité, en même temps que le petit matin évoque la création nouvelle inaugurée par la Résurrection du Christ. Mais la Miséricorde divine n'est pas bonasse: elle est puissance, force et vérité, puisqu'elle a vaincu le péché et la mort, et fait toutes choses nouvelles. C'est la raison pour laquelle elle n'exclut pas la Justice, mais l'accomplit.




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

jeudi 5 avril 2018

Jeudi de Pâques

"Il faut que s'accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet."


Jésus résume lui-même l'essentiel de la foi catholique et de la mission apostolique, en même temps qu'en se montrant vivant à ses disciples, il nous en donne les fondements: d'une part la réalité historique, physique, méta-physique de sa résurrection, un esprit n'a ni chair ni os et vous constatez que j'en ai; d'autre part l'accomplissement de toutes les Ecritures en sa Personne, elles parlent de lui, mais il est lui-même la Parole, le Verbe fait chair. Mais tant de catholiques sont d'une telle ignorance, nous le disons à notre honte: comment donc pourraient-ils témoigner?




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

mercredi 4 avril 2018

Mercredi de Pâques

"Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire?"


Continuant à préciser pour nous le cheminement de foi qui nous ouvre l'accès à Jésus ressuscité, l'épisode des disciples d'Emmaüs nous donne pour ainsi dire le contenu: par les Ecritures expliquées et par le Sacrement, lorsque la Parole se fait chair. Nous reconnaissons quelque chose de la structure de la Messe: pensons-nous réellement que c'est la rencontre de Jésus ressuscité, mieux encore qu'il y a 2000 ans, car nous avons la foi!




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

mardi 3 avril 2018

Mardi de Pâques

"Femme, pourquoi pleures-tu?"


L'épisode de l'apparition de Jésus ressuscité à Marie Madeleine nous permet de comprendre que l'accès à Jésus ressuscité par la foi se vit dans le dialogue avec le Seigneur. En une condescendance confondante, il vient à nous et converse avec nous. Nous devons lutter contre la sécularisation d'abord par cette intimité vivante avec notre Dieu  nourrie de la Parole, entretenu dans la prière et qui débouche sur le coeur à coeur qui anticipe pour nous ici-bas l'éternité bienheureuse, dans cette brûlure cependant de n'y être pas encore.




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

lundi 2 avril 2018

Lundi de Pâques

"Voici ce que vous direz: ses disciples sont venus voler le corps la nuit."


L'Evangile selon saint Matthieu nous montre, en ce deuxième jour de Pâques, qu'il ne suffit pas que les signes aient lieu et qu'ils soient perçus, pour avoir la foi et être sauvé. Il y faut une inclinaison de la grâce qui pousse la volonté à adhérer à l'amour de Dieu révélé et à s'en remettre totalement à lui: ce que tous ne font pas. Voilà pourquoi, en ces temps de la prédication apostolique il nous faut beaucoup prier pour nos frères, et nous sacrifier pour les pauvres pécheurs, afin qu'ils aient la grâce de la conversion qui les ouvre à la foi qui sauve.


dimanche 1 avril 2018

Dimanche de Pâques

"Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie, alleluia."


Les enfants eux-mêmes peuvent comprendre que celui qui ressuscite d'entre les morts est le plus fort. Il est le Maître, c'est le Seigneur. Or ce qui est magnifique, c'est qu'il ne vient pas pour tirer vengeance de ceux qui l'ont crucifié, mais annonçant la paix il institue le soir même le sacrement de la rémission des péchés. Communiquant ainsi sa victoire sur le péché, gage aussi de la promesse qu'il fait de participer aussi à sa résurrection: la mort est vaincue.
Se pose alors la question: pourquoi n'a-t-il pas manifesté sa victoire à tout le peuple, mais seulement aux témoins choisis d'avance, formés pendant trois ans, et avec qui il a institué le Sacrement de l'Eucharistie qui lui permettrait d'être toujours avec nous? S'il avait manifesté sa gloire, le partage entre les sauvés et les damnés aurait été immédiat. Au contraire, masquée par les Sacrements, par l'Evangile, et dans la personne de ses disciples -c'est cela le plus extraordinaire, véritable folie de Dieu que de vouloir sauver les hommes par la folie de la prédication- la présence du Christ et son mystrère s'offrent encore à la foi, à l'adhésion de l'intelligence, à l'accueil de la volonté, à la réponse libre de l'amour en retour. La Lettre aux Hébreux l'explique bien: voulant conduire au salut une multitude de frères, il a été conduit à sa perfection par les souffrances qu'il endurât; et élevé désormais plus haut que les cieux, il est devenu pour tous ceux qui croient en lui, la cause du salut éternel.
Ce temps intermédiaire entre la résurrection du Christ et son retour dans la gloire comme Juge universel, est donc celui de l'offrande de soi, de l'annonce et du témoignage, de la conversion et du sacrifice, afin que nos frères aussi puissent s'ouvrir à la foi et au baptême qui les sauveront: ces temps sont les derniers, après quoi viendra le Jugement et la rétribution éternelle.