samedi 9 juillet 2016

"Il suffit que le disciple soit comme son maître."


Espérance magnifique: nous ne pouvons pas seulement ressembler au Seigneur Jésus dans sa sainteté ou son amour, mais aussi dans la vulnérabilité et la faiblesse, et même tout meurtri par les péchés. Tout est bon pour être avec lui et comme lui, il n'est pas une parcelle d'humanité où il ne soit. C'est pourquoi il ne recule ni devant le mal ni devant la mort: parce qu'il est vainqueur. Loin d'être impressionnés par les pouvoirs d'ici bas qui n'expérimente leur puissance le plus souvent que dans la destruction et le meurtre, il nous faut faire retentir l'annonce de la victoire du Christ dont le jugement même est miséricorde, et la miséricorde jugement.


vendredi 8 juillet 2016

"Peux-tu me confondre avec les idoles?"


Comment confondre le Dieu vivant avec les idoles? Comment même les lui préférer? Le Chrétien est marqué par la Croix, il est surtout marqué par la Très Sainte Trinité. Il avance sur le chemin vivant qu'est le Christ, il entend à l'intérieur de son âme le Consolateur qui est toujours avec lui pour qu'il ne soit pas orphelin, et il se tient debout devant Dieu, comme ne représentance du genre humain et même de la création, en le priant: Notre Père. C'est ainsi qu'il peut traverser toutes les épreuves dont parle le Seigneur Jésus dans l'évangile de la messe de ce jour.


Jeudi 7 juillet 2016

"Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle."


Contraste frappant entre le prophète Osée dans la première lecture et Jésus dans l'Evangile de la messe de ce jour. A l'Ancien Testament la miséricorde sans borne, et à la Nouvelle Alliance le jugement plus sévère que Sodome et Gomorrhe: c'est la Révélation à l'envers! Mais on ne peut pas aller contre la Parole de Dieu. Alors? Alors la vérité est terriblement simple. Parlant par Osée, le Seigneur a encore des trésors insondables de miséricorde. Mais une fois l'Incarnation  advenue, une fois la Rédemption accomplie, une fois l'Evangile promulgué: en nous donnant son Fils, Dieu nous a tout donné, il n'a plus rien par devers lui à proposer encore. Malheur à qui repousse le Christ en qui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.


mercredi 6 juillet 2016

"Allez plutôt vers les brebis perdues d'Isarël."


Aujourd'hui, fête de sainte Maria Goretti. Que son intercession puissante nous aide à nous arracher à cette abomination de l'impureté universelle, qui infeste non seulement la société et ses lois, mais aussi des pans entiers de l'Eglise. Quelle difficulté pour les prédicateurs de se mettre à contre-courant; quelle difficulté plus grande encore pour les personnes à comprendre qu'il nous faut résolument changer de vie. Or Dieu va nous y aider en nous enlevant bientôt la capacité de pécher: non pas un châtiment mais la grâce de ne plus l'offenser, déjà; et la sortie d'une terrible aliénation, car nous sommes faits pour la sainteté de notre Dieu.


mardi 5 juillet 2016

"C'est par le chef des démons qu'il expulse les démons."


Les lectures de la messe de ce jour semblent tissées de malentendus. Or Jésus ne perd pas son temps à justifier les évidences. Il est attristé par l'état des gens trahis par leurs élites. Et il enverra jusqu'à sa manifestation glorieuse, les chrétiens: ceux qui ont revêtu sa propre Personne, abreuvés de son Esprit, pour que son mystère pascal continue de génération en génération. C'est en effet par sa mort et sa résurrection, par sa Croix glorieuse que Jésus a triomphé de la marée montante du Mal.


lundi 4 juillet 2016

"La jeune fille n'est pas morte: elle dort."


Par les raccourcis de saint Matthieu, on comprend que l'Evangile de la messe de ce jour pointe sur la vie éternelle. Le Credo est aussi tendue vers elle, comme le but de toute l'économie divine du salut. Pourtant, la sécularisation qui gagne même des pans entiers de la prédication de l'Eglise, occulte cette bienheureuse espérance: le nihilisme forcené est radicalement désespéré. Mais nous, chrétiens, retrouvons partout la lumière de la vie éternelle, ses promesses et ses commencements, son empreinte pour ainsi dire en creux et ses anticipations dans la vie chrétienne. D'où notre joie jusque dans les épreuves: qui ne sont justement pas un échec, mais la preuve que la vie éternelle n'est pas une promesse idéale, mais la vocation de pauvres pécheurs appelés à la conversion, dans un monde hostile mais vaincu par la Croix.


dimanche 3 juillet 2016

Quatorzième Dimanche dans l'Année

"Réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux."


Dans les instructions que Jésus donne au soixante-douze disciples, trois choses sont pour nous capitales. Premièrement, l'annonce de l'Evangile est toujours la même: le règne de Dieu s'est approché de vous. Mais elle provoque le grand partage de l'humanité entre ceux qu'elle sauve et ceux qu'elle condamne, au regard de la foi. Deuxièmement nous devons nous convaincre et croire que rien absolument ne pourra nous nuire: parce que les péchés et la mort elle-même sont vaincus; pour nous depuis notre Baptême, au regard de la foi. Troisièmement, nos noms sont inscrits dans les cieux dès avant la création de l'univers: il nous faut persévérer pour rejoindre ce que nous sommes en Dieu, au regard de la foi.