samedi 30 juillet 2016

"Ils allèrent l'annoncer à Jésus."


Aujourd'hui, messe en l'honneur de Notre Dame de la Merci: derrière la liberté spirituelle des fils de Dieu dans le monde, l'ordre des Trinitaires avait pour charisme le rachat des captifs chrétiens aux mains des barbaresques en Alger ou à Tunis. On a donc un certain savoir faire pour ce qu'on appelle aujourd'hui le dialogue islamo-chrétien. Or la providence liturgique veut que les lectures nous aident à éclairer l'étape que nous franchissons: rendez meilleurs vos actes, écoutez la voix du Seigneur notre Dieu; alors il renoncera au malheur qu'il a proféré contre vous. La Providence divine qui ne manque jamais ses desseins, inclut aussi la contribution de chacun d'entre nous et sa liberté. Il ne faut donc pas s'en prendre au ciel ou à la terre: il faut s'en prendre à nous-même. Comment imaginer qu'une société qui transgresse les Dix Commandements dans ses lois et non pas seulement dans le comportement de quelques déviants, échapperait à la colère qui vient? Et quid de notre Eglise, qui relaie souvent les discours mondains en taisant l'essentiel du Message: Jésus seul Sauveur?


vendredi 29 juillet 2016

Fête de sainte Marthe

"Je suis la résurrection et la vie."


Tandis que plusieurs diocèses de France ont appelé à une journée de jeûne et prière après l'assassinat du P. Jacques Hamel égorgé pendant qu'il célébrait la messe, la fête de sainte Marthe nous permet d'entendre la profession de foi en la Résurrection, et la providence liturgique l'un des passages les plus dramatiques de la prophétie de Jérémie: le Seigneur l'envoie dans la cours du Temple, l'espace le plus sacré dans toute l'Antiquité, pour proclamer qu'il sera détruit si le peuple ne revient pas loyalement à Dieu. C'est exactement ce qui nous interpelle à travers les événements. Le drame n'est pas qu'un prêtre ait été égorgé, mais que nous ayons laissé la France en venir à cela. Ceux qui sont surpris, mais dans quel pays vivent-ils donc? Si les clercs appellent à prier, logiquement puisque les prêtres renonçant à l'emploi des armes et des moyens séculiers, les Catholiques en charge du bien temporel doivent réparer de terribles omissions qui rendent cela possible. Qu'ils puisent enfin dans la Doctrine Sociale de l'Eglise: et l'autorité de l'Etat, et l'emploi de la force, et la vérité et la justice, et la vocation divine de tout homme destinataire de l'évangélisation au beau Nom de Jésus; le seul qui soit donné aux hommes pour être sauvés. L'humanité ne connaîtra pas la paix tant qu'elle ne se tournera pas vers ma Miséricorde, dit Jésus à sainte Faustine. Quand donc le comprendrons-nous?


jeudi 28 juillet 2016

"On ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien."


Comme l'exprime magnifiquement la première lecture, tout est dans la main de Dieu. Rien n'arrive qu'il ne l'ait voulu positivement ou qu'il ne l'ait permis en vue d'un plus grand bien. Tous ceux qui se croient "le roi du monde" au titre des destructions qu'ils provoquent ou des effondrements qu'ils orchestrent sont toujours comme l'argile entre les mains du potier: vase d'élection, vase de colère, comme dit saint Paul, selon le actes délibérés dont ils rendront compte. Car lorsque la Miséricorde aura rejoint le dernier des élus, viendra le Jugement. Il en est de chacune de nos vies, comme de l'histoire du genre humain. Plus que jamais en l'étape que nous franchissons, il importe de garder les idées claires: puiser aux grandes vérités du dogme pour éclairer notre chemin, nos attitudes et nos actes.


mercredi 27 juillet 2016

"Serais-tu pour moi un mirage, comme une eau incertaine?"


Ne croyons pas que le combat spirituel consiste à chercher la vérité et l'ayant trouvée, à lui soumettre toute notre existence dans l'obéissance de la foi, pour ensuite cheminer de grâce en gloire avec le Seigneur. Tous après avoir ainsi embrassé le chemin de la foi, rencontrent l'épreuve de la foi. C'est le moment où Dieu ne semble pas seulement absent, mais se contredit ouvertement. Ainsi Abraham. Ainsi la Vierge Marie. Ainsi Jérémie. Au fait, s'il s'agit de la vie éternelle, on comprend que vu d'ici cela semble impossible: mais vu de Dieu, -c'est-à-dire pour nous dans la foi- c'est déjà la vie, la vie avec Dieu par Dieu pour Dieu en Dieu.


mardi 26 juillet 2016

Fête des saints Joachim et Anne

"Le bon grain, ce sont les fils du Royaume."


La fête des saints Joachim et Anne contemple le cheminement de la grâce dans les générations humaines. Mais en l’occurrence, il se passe du nouveau: l'Immaculée Conception de la Vierge Marie ne vient pas de la vertu de saint Joachim et de sainte Anne, mais d'un privilège divin, par une grâce venant déjà de la Croix du Christ. Nous ne sommes plus au temps de la Promesse que l'on transmet en tachant de lui être fidèle: on est au temps de la Plénitude et des accomplissements où Dieu avec nous nous partage sa propre vie, plus forte que tous les péchés, qui engloutit notre mort.
On reçoit alors les lectures de la messe de ce jour, selon la providence liturgique de cette année: il y aura bien un jugement qui mettra fin à l'outrageuse ostentation des méchants.

lundi 25 juillet 2016

Fête de saint Jacques le Majeur

"Ma coupe, vous la boirez."


Saint Jacques le Majeur, premier Apôtre à donner sa vie pour le Christ et l'Evangile: cela nous rappelle providentiellement que la vie chrétienne est essentiellement pascale. Avec ses deux versants de Croix et de Résurrection. On ne saurait compter sur une accommodation évangélique de l'idéologie du bien-être: il s'agit pour le chrétien d'entrer dans la mort de Jésus, mort au péché et à tout ce qui doit disparaître, pour avoir part à sa résurrection, vie divine et éternelle dans les cieux nouveaux et la terre nouvelle. Impossible de ne pas envisager un véritable retournement de toute notre existence, se détournant résolument de cela pour rechercher ardemment ceci.


dimanche 24 juillet 2016

Dimanche XVII dans l'Année

"Seigneur, apprends-nous à prier."


Le Saint Père, remarquait à la fin de sa méditation lors de l'Angelus, que nous demandons rarement ou pas du tout la chose la plus essentielle dans l'Evangile de ce Dimanche: le Saint Esprit. Cela nous aide à percevoir la marge, pour ne pas dire l'abîme entre ce que Jésus a dans le coeur, et ce que nous avons dans la tête. La prière n'est pas faite pour imposer nos volontés à Dieu, mais entretenir, vivifier, développer notre vie divine, notre capacité de communion à Dieu dans l'éternité. Dieu seul comble les désirs les plus profonds de tout coeur humain: le besoin d'être pardonné; la promesse de la résurrection de la chair au Dernier Jour. On comprend alors que le Rosaire, dans sa méditation des mystères du Christ, soit le don providentiel pour notre temps.