mardi 17 avril 2018

"Au désert nos pères ont mangé la manne."


Il est à peine concevable de se rendre compte que toutes les merveilles du Seigneur et sa grâce sous l'Ancienne Alliance ont en réalité provoqué la perte de Jésus; et c'est encore vrai pour Etienne, protomartyr. C'est dire la capacité que nous avons à détourner le don de Dieu. La Nouvelle Alliance garantie l'indéfectibilité de l'Eglise, mais non pas de chacun d'entre nous, voire des multitudes. 
Que faire alors pour rester dans la part du Christ jusqu'à la fin? L'eucharistie sera-t-elle le rempart? Mais la banalisation de la communion eucharistique dans l'Eglise de notre temps est précisément le point de cristallisation d'un endurcissement impitoyable. 
Trois choses alors émergent des lectures de la messe de ce jour. D'abord, il faut garder ce à quoi l'Eucharistie elle-même est ordonnée: la vie éternelle anticipée dans nos âmes immortelles par la grâce et le culte nouveau qui est de se s'offrir soi-même en même temps que le Christ s'offre sur l'autel. Ensuite, se détourner des réalités d'ici bas et du consumérisme effréné auquel nous n'échappons pas vraiment: seul Dieu peut combler le coeur de l'homme. Enfin, accomplir les oeuvres de miséricorde corporelles et surtout spirituelle, et parmi elles exercer le pardon et prier et se sacrifier pour que les pauvres pécheurs trouvent les chemins de la conversion qui peut encore leur ouvrir le Ciel.
On le voit avec cela: les temps effroyables que nous vivons sont propices à l'union la plus authentique à Jésus dans la vérité de ce qu'il est, de ce qu'il était et de ce qu'il sera pour l'éternité.


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

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