"Le Fils de l'homme est maître du sabbat."

Les lectures de la messe de ce jour nous aident à comprendre que notre dignité la plus élevée se tient dans notre humilité. De par notre Baptême nous valons plus que les prêtres de l'Ancien Testament et toutes les institutions d'alors: nous sommes prêtres, prophètes et rois de la Nouvelle Alliance. Mais la sécularisation vide cette affirmation de sa réalité, pour réduire à la foi chrétienne à quelques considérations pieuses. Ce qui, soit dit en passant, nous exonère de la redoutable responsabilité que comporte la dignité et la liberté des enfants de Dieu. Or l'Apôtre s'interroge: qui donc t'a mis à part? As-tu quelque chose sans l'avoir reçu? Et si tu l'as reçu, pourquoi te vanter comme si tu ne l'avais pas reçu? Ceci vaut pour la vie d'ici-bas, contestant l'orgueil moderne dénoncé maintes fois par Benoît XVI. Mais ceci vaut plus encore pour la vie éternelle et la communion avec le Père et le Fils et le Saint Esprit: la trame réelle de notre vie chrétienne nous est continuellement donnée par la Sainte Trinité, grâce qui s'épanouira en gloire si nous persévérons jusqu'à la fin dans la paix du Christ et de l'Eglise.

Les martyrs de la révolution française

"A vin nouveau, outres neuves."

Nous célébrons la messes votive des martyrs de la révolution française, alors que le régime croit pouvoir réaliser avec l'islam ce qu'il a essayé d'imposer à l'Eglise il y a deux cents ans: mais le sabre n'est pas le goupillon. L'Evangile de la messe de ce jour est alors providentiel: à vin nouveau outres neuves. Ce n'est pas du tout un slogan révolutionnaire. Ce qui sévit alors n'était pas une nouveauté mais la régression à la tentation originelle et au premier meurtre de l'histoire. Mais voici les choses nouvelles qui appellent et peuvent réaliser notre renouvellement: l'Incarnation du Verbe, la mort et la Résurrection du Christ, la promesse de la vie éternelle.

Ecouter l'homélie de la messe

Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

La prière sacerdotale de Jésus

"Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche."

Aujourd'hui, providentiellement, première messe au camp militaire de La Valbonne. Avance au large et jetez vos filets pour la pêche: c'était l'élan de saint Jean Paul II pour l'entrée dans le troisième millénaire de l'Incarnation. Si l'immensité du champ proposé, ou au contraire l'étroitesse dans laquelle nous enferme toujours nos péchés, venaient tempérer notre enthousiasme, redisons-nous que le réalisme ne consiste pas à se buter sur nos impressions, mais à recevoir la Parole du Seigneur dans l'obéissance de la foi: sur ta parole, je vais jeter les filets. Episode de la première pêche miraculeuse, qui anticipe la seconde, lors de l'apparition de Jésus ressuscité au bord du lac, qui trouve alors éclairage et confirmation dans l'affirmation de saint Paul: tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu. Cela, ce ne sont pas nos impressions, ce sont les réalités surnaturelles qui ont Dieu lui-même, la Sainte Trinité, pour origine et pour terme.

Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

Repères néotestamentaires pour le sacrifice

"Elles le retenaient pour l'empêcher de les quitter."

La Parole de Dieu dans les lectures de la messe de ce jour nous aide à retrouver le goût des choses de Dieu, qui sont surnaturelles et non pas mondaines. Notre pesanteur naturelle nous fait traiter humainement même ce qui est de Dieu. Mais nos péchés viennent continuellement corrompre la droiture de notre âme. C'est donc toujours un effort, un combat, de chercher la Face du Seigneur, et tant que nous ne la voyons pas, de le rejoindre dans l'obéissance de la foi à sa volonté, en acceptant résolument les sacrifices que cela comporte, à commencer par le renoncement à notre volonté propre.

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Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

Tournés vers le Seigneur

"Je sais qui tu es."

Le contraste entre les deux lectures de la messe de ce jour est éclairant: d'un côté un diable qui affirme savoir qui est Jésus; de l'autre l'apôtre qui affirme que l'homme laissé à ses seules forces ne peut savoir même reconnaître les dons de Dieu. Seul en effet, l'Esprit sonde les profondeurs de Dieu, et celui à qui le Christ le révèle. Or, nous l'avons, nous, la pensée du Christ. Il est à redouter cependant que cette connaissance ne soit que purement notionnelle, sans adhésion, c'est à dire sans amour, et nous voilà avec une foi morte, comme dit saint Jacques. Prenons garde alors, que par analogie à ce diable de l'Evangile, ce ne soit la puissance de Dieu qui nous renseigne sur sa Justice.

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Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

Evacuation brutale en pleine messe

Martyre de saint Jean Baptiste

"Le garde s'en alla décapiter Jean dans la prison."

Tout est horrible dans cette page de l'Evangile selon saint Marc, et en dehors de la simple humanité, tellement est profonde l'aliénation que provoquent les péchés à tous les étages. D'où vient donc la lumière? Du centre de l'âme de saint Jean Baptiste, la lampe qui éclaire pour un temps, tout donné à Jésus Christ dont il est le Précurseur. Mais il faut en tirer aussi quelque enseignement par les temps qui courent: lui fut décapité parce qu'il dénonçait une union illégitime. Comment avons-nous pu imaginer que l'on pourrait s'opposer à tout ce qui attaque le Mariage aujourd'hui, simplement en restant scrupuleusement dans la légalité républicaine, aux couleurs rose et bleu pastels? Le monde ne lâchera pas prise, jusqu'à ce que pèse sur lui la toute puissance du Juge implacable, s'il ne se convertit pas.

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Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

Sacrifice saint et non pas repas fraternel universel

Dimanche XXII dans l'Année

"Quiconque s'élève sera abaissé; et qui s'abaisse sera élevé."

L'humilité est un enjeu décisif de la vie chrétienne. Pour s'en convaincre, il faut se rappeler que la racine du péché c'est l'orgueil et que tout l'ordre du salut y apporte en remède l'humilité du Christ, Verbe Incarné. On est donc très loin du préchi-précha moralisateur et de la fausse modestie dans toute son horreur: l'humilité est d'abord et essentiellement divine. Effacement de Dieu dans la Création derrière les causes secondes; humilité des réalités chrétiennes par rapport à leurs préfigurations vétérotestamentaires. Mais avant cela, la parole du Père au Fils: mon enfant, tu es toujours avec moi et tout ce qui est à moi est à toi; et la prière du Fils à son Père: ils étaient à toi et tu me les as donnés, et tout ce qui est à moi est à toi comme tout ce qui est à toi est à moi, et je trouve ma gloire en eux.

La véritable humilité parcourt donc tout l'arc de notre existence: qu'as-tu que tu n'aies reçu? alors pourquoi t'ennorgueillir; jusqu'à notre entrée dans la gloire si nous persévérons: heureux seras-tu parce qu'ils n'ont rien à te donner en retour, cela te sera rendu à la résurrection des justes.

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