samedi 25 juillet 2015

Fête de saint Jacques, apôtre

"Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur."


Benoît XVI-Ratzinger posait clairement la question à propos de Jésus lui-même: il a prié pendant sa Passion avec un grand cri et dans les larmes, Dieu qui pouvait le sauver de la mort; a-t-il été exaucé? Oui, assurément. Selon la version grecque du psaume: Dieu ne lui a pas seulement permis de ne pas voir la fosse, comme s'il esquivait la mort, mais bien de ne pas voir la corruption. Ainsi, la mort et bien traversée, fracassée, vaincue. Et il est désormais, dans la puissance de sa résurrection, source du salut pour ceux qui regardent vers lui avec foi. Ainsi aussi de saint Jacques et des autres Apôtres: le Royaume de Dieu est réellement instauré depuis la mort et la résurrection du Christ, et ils sont les XII fondations vivantes de l'Eglise, se continuant dans le collège épiscopal, et conduisant le Peuple de Dieu selon toutes leurs prérogatives qui sont celles mêmes du Christ.




Célébration du sacrement de Mariage
Comment faire la différence entre les contrefaçons de l'amour et le Mariage? Tout simplement en comptant combien nous coûtent les contrefaçons, et en admirant quelle surabondance de biens nous apporte le Mariage.


vendredi 24 juillet 2015

"Il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un."


Aujourd'hui Vendredi, messe en l'honneur du Sacré Coeur de Jésus.
Quel est donc ce fruit? L'obéissance aux Commandements, la soumission filiale et aimante à la volonté du Père en une infinie confiance. Le Décalogue que nous avons entendu dans la première lecture arrive après la sortie d'Egypte, et pour mettre un terme aux murmures qui seuls répondent jusqu'ici aux merveilles de Dieu. Voici enfin la grâce de pouvoir montrer un amour en retour dans l'oblation de la volonté propre et l'accueil de celle de Dieu qui est identiquement son amour et sa vérité, et toute bénédiction. Le Christ a été le plus obéissant, divinement, jusqu'au terme de sa Passion, dans l'effusion pascale de l'Esprit Saint sur l'Eglise et par elle sur le monde.


jeudi 23 juillet 2015

"Avec le Christ, je suis fixé à la Croix."


Aujourd'hui, fête de sainte Brigitte de Suède, copatronne de l'Europe. Sa spiritualité austère du XIV° l'un des plus terribles pour l'Europe, est en contradiction flagrante avec l'hédonisme de l'européen actuel: nous avons droit à tout, tous doivent être riches et en bonne santé. Survient la moindre contradiction et c'est le non sens absolu. Au contraire, sainte Brigitte contemplait en Jésus crucifié tout amour et toute consolation. La clef en est donnée par l'Evangile: la volonté du Père. Encore faut-il savoir, avec la théologie classique que Dieu veut positivement tout bien. Il permet aussi le mal et même le péché, à cause d'un bien plus grand qu'il peut en tirer. Telle est la sagesse de la Croix, que nous devons embrasser résolument et en toute simplicité.


mercredi 22 juillet 2015

"Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père."


Aujourd'hui, fête de sainte Marie Madeleine.
La conversion que l'Evangile de ce jour nous rapporte est celle-là même que le peuple était appelé à faire au désert, celle encore que nous avons toujours à reprendre: le Christ n'est plus mort, il est vivant; le vrai Dieu n'est pas une idole inerte, mais le Dieu vivant. Pour l'illustrer, référons-nous à deux formules de deux philosophes contemporains. Jean Paul Sartre: être mort, c'est être en proie aux vivants. Emmanuel Levinas: être vivant, c'est venir incessamment au secours de sa propre parole. Ainsi dans l'Evangile: cesse de me tenir; il est ressuscité comme il l'avait dit.


mardi 21 juillet 2015

"C'est le Seigneur qui combat pour eux contre nous."


La différence de traitement entre les Egyptiens et le peuple d'Israël saute aux yeux dans l'épisode de la traversée de la Mer Rouge. Or le mystère de l'élection divine est passé au Nouveau Testament, mais avec son extension universelle en Jésus Christ: tous peuvent être appelés car tous peuvent répondre. Mais il faut répondre: c'est la foi. Devant le Seigneur se crée alors une terrible fracture entre ceux qui s'attachent à lui par la foi et le baptême, et partagent son héritage, et ceux qui le repoussent et partagent alors l'héritage d'Adam au plan temporel, et les regrets au plan éternel, sans compter les châtiments du mal commis. La Miséricorde divine est un torrent débordé plus puissant que la Mer Rouge qui reflue: ici c'était la perte des méchants, là c'est l'ultime planche de salut même pour les plus grands pécheurs, s'ils se convertissent.


lundi 20 juillet 2015

"Chantons le Seigneur, car il a fait éclater sa gloire: il a jeté à l'eau cheval et cavalier."


La tonalité pascale des lectures de la messe de ce jour ne nous a pas échappé. C'est l'occasion d'insister sur la foi en la résurrection de Jésus. Nous devons la prendre au premier degré et le plus simplement possible. Même des catholiques vivent comme s'ils ne croyaient pas vraiment que Jésus est ressuscité: nous vivons aux dimension de l'éternité qui nous est promise. Elle est commencée dans notre âme par la foi, et s'emparera même de nos corps au Dernier Jour.


dimanche 19 juillet 2015

De retour de Syrie en passant par la Lybie

Sur le site de la Doctrine Sociale de l'Eglise, interview par tvlibertes.com de Jean Frédéric Poisson. Point de situation au Proche et au Moyen Orient; dégringolade de la France dans le monde:

"Venez à l'écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu."

Saint Petersbourg

Aujourd'hui, célébration du Sacrement de Baptême au cours de la messe du Dimanche.
Être chrétien consiste à entendre l'invitation de Jésus et y répondre: venez à l'écart et reposez-vous un peu. Aucune autre religion d'invite ainsi à aller vers Jésus pour se reposer dans son Coeur et entre ses bras: cela n'a rien à voir. Nous ne transmettons pas des valeurs: lorsque nous baptisons, nous permettons au tout petit de venir à Jésus, de le rencontrer, de s'unir à lui au point de faire avec lui comme une seule personne mystique. Le Baptême efface ainsi la tache originelle: il fait même exactement le contraire. Le péché originel est la folle revendication d'autonomie absolue. La foi chrétienne c'est d'aller à Jésus et de tout recevoir de lui, lui faisant confiance en tout. Il est en effet vainqueur du péché par une charité infinie, vainqueur de la mort par sa résurrection dans la puissance de l'Esprit.


Samedi 18 juillet 2015

"il n'écrasera pas le roseau froissé, il n'éteindra pas la mèche qui faiblit."


Aujourd'hui, messe en l'honneur du Coeur immaculé de Marie.
Le contraste entre les deux lectures de la messe de ce jour est frappant: d'une part la sortie d'Egypte dont on pressent l'épopée qu'y lit l'Ancien Testament; de l'autre Jésus dans l'Evangile qui se fait humble et caché. La leçon est décisive pour notre vie spirituelle: lorsqu'il y a peu de foi, il faut de grands événements spectaculaires; lorsque la foi atteint sa perfection parce que Dieu lui-même est là au milieu de nous, alors il n'est plus besoin de grands signes. C'est la communion d'Esprit à esprit, l'alliance coeur à coeur, l'inhabitation mutuelle, anticipant dès ici-bas la béatitude éternelle.