samedi 12 mars 2016

"Jamais aucun prophète ne surgit de Galilée."


A la veille du temps de la Passion, nous célébrons la messe en l'honneur de la Vierge Marie au pied de la Croix: comme elle nous a introduit au Carême, elle nous soutient pour entrer plus avant dans le mystère pascal de Jésus. C'est qu'en effet, notre foi est soutenue par des signes qui en même temps révèle le mystère et en même temps le cachent: pour que chacun doivent choisir de s'abandonner au Seigneur plutôt qu'aux soutiens du monde. Il acquiert ainsi le mérite de la foi et la récompense; ou bien il déchoit et sera condamné par sa propre faute. Ainsi en est-il souverainement du mystère de la Croix.


vendredi 11 mars 2016

"Vous savez d'où je suis?"


Pour bien comprendre l'Evangile de la messe de ce jour, il faut savoir que le Nouveau Testament et particulièrement l'Evangile, font la comparaison de Jésus à Moïse: celui par qui la Torah a été donnée, le coeur de l'ancienne Alliance. Or Jésus est le Verbe incarné, le Fils bien-aimé qui est tourné vers le sein du Père: Dieu personne ne l'a jamais vu, le Fils unique nous l'a raconté. On comprend alors que le thème de la révélation soit au centre de la polémique, et elle est toujours d'actualité. Comme il nous serait bon d'entendre plus souvent dans la prédication de nos chefs: que Jésus est vraiment Dieu, ce qui change radicalement toutes les perspectives religieuses.




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

jeudi 10 mars 2016

"Crois-tu au Fils de l'homme?"


Nous poursuivons notre retraite quadragésimale avec l'évangile de l'Aveugle-né, où il est frappant de voir comme l'oeuvre de miséricorde et de puissance provoque une mise en accusation et un véritable procès: qui sera mené pendant la Passion du Christ, et se poursuivra dans l'histoire de l'Eglise, jusqu'au jour du Jugement. Avec un retournement qui pointe déjà à la fin de l'évangile de ce jour: Jésus par ce qu'il fait et plus encore par ce qu'il est, met en crise le monde. Et plus précisément la sécularisation, c'est-à-dire la fermeture du monde sur son propre horizon. Jésus est en effet vrai Dieu et vrai Homme: impossible avec lui de ne pas buter sur le Dieu vivant, le seul vrai Dieu. 
Nous retiendrons surtout deux choses. La première, c'est le progrès dans la foi. L'aveugle-né, touché par la Lumière, parle de l'homme Jésus, puis reconnaît le prophète, qui confesse qu'il est son disciple, et finalement adore le Fils de l'homme en qui il croit. Mais ce cheminement de foi, c'est la deuxième chose, n'est pas empêché mais provoqué par le combat spirituel, l'hostilité, le mensonge et la mauvaise foi du monde. Arrêtons de n'avoir toujours à la bouche que le dialogue. Il s'agit de se rappeler que du commencement à la fin, nous sommes l'enjeu d'un combat qui nous dépasse, mais dont la réalité sous-tend l'ensemble de nos existences en même temps que toute l'histoire du genre humain: le mystère de l'iniquité est un mystère de ténèbres et il s'oppose au mystère de la piété, qui est un mystère de lumière.
Saint Jean avertit dès le Prologue de son Evangile: la lumière a brillé dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée. Plus les ténèbres sont épaisses et plus la moindre lumière est repérable: intimement mêlées et pourtant sans aucune confusion de l'une aux autres. Bien plus, lorsque la lumière resplendit, il n'y a plus de ténèbres. Jésus est monté sur la Croix à la sixième heure, c'est-à-dire midi: quand il n'y a aucune ombre.


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mercredi 9 mars 2016

"Le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu'il fait."


Toute la vie de Jésus, toute la vie chrétienne et toute la mission de l'Eglise, consiste à proclamer la divinité du Christ. Car il n'est pas une idole qui revendiquerait la divinité à côté du seul vrai Dieu. Au contraire, il est lui-même le vrai Dieu, Deuxième Personne de la Trinité. Le seul vrai Dieu est le Père et le Fils dans l'Esprit. Le Créateur est le Père et le Fils dans l'Esprit. Le Sauveur est le Père et le Fils dans l'Esprit. Le Juge universel à la fin des temps est le Père et le Fils dans l'Esprit. Il est urgent de nous réapproprier le monothéisme, et de proclamer partout haut et clair la foi au seul Dieu vivant et vrai: la foi trinitaire.




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mardi 8 mars 2016

"Veux-tu être guéri?"


Les lectures de la messe s'éclairent souvent l'une l'autre: c'est le cas aujourd'hui, tandis que nous sautent aux yeux les grands thèmes du Carême à l'approche de la Vigile pascale: le Baptême, la Mort et la Résurrection du Christ, la Pénitence et l'Eucharistie, la Vie éternelle.




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lundi 7 mars 2016

"C'était justement l'heure où Jésus lui avait dit."


Au lendemain du Dimanche de la mi-carême, nous plongeons dans la lecture de l'Evangile selon saint Jean jusqu'à la Pentecôte. Comme si l'Eglise se confiait au disciple que Jésus aimait, pour être conduite au plus profond du mystère pascal que nous nous apprêtons à célébrer à travers cette retraite quadragésimale. La conversion qui est appelée sur nos âmes n'est pas un luxe que s'offriraient les catholiques fervents. Il s'agit de confesser le premier article de la foi: je crois en un seul Dieu. Et c'est bien comme Dieu que Jésus est reconnu lors du deuxième signe qu'il accomplît à Cana de Galilée: par la puissance de sa seule parole, comme au commencement, le Créateur.




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dimanche 6 mars 2016

Quatrième Dimanche de Carême

"Je ne suis plus digne d'être appelé ton fils."


La providence liturgique a voulu que nous entendions au cours du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, et au lendemain des vingt-quatre heures pour Dieu, la parabole de l'enfant prodigue. Elle a des significations inépuisables, comme la Miséricorde elle-même. Nous pouvons nous projeter dans chacun des personnages. Mais le problème aujourd'hui, avec cette parabole, est peut-être le mépris absolu du Père et de son amour, la perte totale du sens du péché, commettant le mal comme le bien dans la même indifférence, et comptant bien aussi sur les récompenses. Que faire dans un tel piège? Lire la parabole et vivre la rencontre avec la Miséricorde divine, qu'aucune action ni parole ne peut anticiper.