samedi 20 janvier 2018

"Comment sont-ils tombés, les héros?"


Nous poursuivons la Semaine mondiale de prière pour l'unité des Chrétiens avec la messe en l'honneur de la Vierge Marie, Mère de l'Unité. C'est pour le rayonnement de sa ferveur, en même temps que pour l'affection et le respect que l'on portait à la mère de Jésus, la Mère de Dieu, que la Vierge Marie est restée si longtemps auprès des premiers Chrétiens. Le ressort de l'oecuménisme authentique n'est donc pas dans un court-circuit de la Hiérarchie, mais dans un désir renouvelé de sainteté. Les lectures de la messe de ce jour proposent providentiellement: le manque de foi dans l'Evangile, ou le combat spirituel qui va jusqu'au don de sa vie afin de sauver son âme et ceux dont le salut est mystérieusement pour ne pas dire follement attaché au zèle de notre propre conversion.


vendredi 19 janvier 2018

"Donc il établit les Douze."


Le Seigneur semble lui-même remettre les pendules à l'heure pour la Semaine mondiale de prière pour l'unité des Chrétiens.
Ainsi l'Evangile de la messe de ce jour nous montre que la constitution hiérarchique de l'Eglise est voulue par le Christ dès son ministère public et avant même sa Pâque et l'Effusion de l'Esprit. Il établit les Douze; le mot de saint Marc est proprement: il créa les Douze. Collège stable et reconnu comme tel des les origines, dont la continuité historique dans la succession apostolique n'a jamais fait défection: garantie de la fidélité à la mission apostolique par l'autorité de la Hiérarchie sacrée voulue par le Christ, et fondement de l'unité.
D'autant que la première lecture rappelle, à travers la préfiguration de David, la dignité de l'onction chrétienne que nous recevons au Baptême. Nous sommes tous réellement consacrés par un seul Baptême: prêtres, prophètes et rois de la Nouvelle Alliance. Cette dignité fondamentale est la raison de l'unité indéfectible de l'Eglise, qui se manifeste précisément dans la structure hiérarchique de l'Eglise. Selon ce mot particulièrement heureux du Concile Vatican II: entre le sacerdoce royal des baptisés et le sacerdoce hiérarchique, il n'y a pas une distinction de degré, mais une distinction de nature; et ils sont ordonnés l'un à l'autre. Il n'y a donc pas opposition mais correspondance profonde des uns et des autres dans une cohésion dont le Saint Esprit est l'artisan, lui qui remplit le coeur de chaque fidèle en même temps qu'il remplit l'Eglise tout entière.
Nous ne pouvons entendre la parole de David à propos de Saül: "je ne lèverai pas la main contre celui qui a reçu l'onction du Seigneur", sans penser au 21 janvier 1993 où celui qui fut guillotiné ce jour-là le fut précisément parce qu'il avait reçu l'onction du Seigneur. D'où l'effrayant renversement qui s'en suivit.


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

jeudi 18 janvier 2018

Semaine mondiale de prière pour l'unité des Chrétiens

"Il leur défendait vivement de le faire connaître."


L'heure est à l'Amérique du Sud: tandis que le Saint Père retrouve avec joie l'Amérique latine, ce sont les Caraïbes qui animent la Semaine mondiale de prière pour l'Unité des Chrétiens. Le thème cette année est celui d'Exode 15: le cantique de Myriam au sortir de la Mer Rouge. "Chantons le Seigneur, car il a fait éclater sa gloire: il a jeté à l'eau cheval et cavalier". Célébration du triomphe de Dieu sur les méchants pour la libération de son peuple. Le mouvement est donc de revenir aux sources du salut pour retremper l'unité dans ce creuset de la détresse commune, lorsque l'on criait vers le Seigneur, et il nous entendait. L'unité visible se trouverait donc aux antipodes de l'autosatisfaction, dans l'entraide et le soutien mutuel. La Caraïbe ne pouvait passer le thème de la libération d'Egypte sans se focaliser aussi sur l'esclavage et l'expérience de la libération par le Seigneur. Tel est aussi ce qui ressort de l'Evangile de la messe de ce jour pour la deuxième semaine du Temps Ordinaire: tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur Jésus pour le toucher, tandis qu'il commande aussi aux esprits impurs. 
Comment ne pas sentir, dans le grand désarroi actuel du monde et de l'Eglise, que c'est en criant au secours que nous recevrons du Seigneur la grâce de l'unité visible retrouvée: la voie royale n'avait-elle pas été formulée par saint Jean Paul II pour le grand Jubilé de l'An 2000, comme oecuménisme des martyrs?


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

mercredi 17 janvier 2018

"David triompha du Philistin avec une fronde et un caillou."


Aujourd'hui, fête de saint Antoine, patron d'Arme de la Légion Etrangère. La coïncidence liturgique particulièrement éloquente, nous fait entendre en première lecture de la messe, le récit du combat de David et Goliath. Mais l'Evangile proposé par le Diocèse aux Armées évoque aussi l'éthique du soldat: ne faites pas de violence gratuite et contentez-vous de votre solde. C'est donc finalement le détachement, le dépouillement et l'austérité de saint Antoine, Père du désert, qui nous parlera le plus. Qui comprendra que la fronde de David, est une préfiguration du chapelet de Marie.




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

mardi 16 janvier 2018

"N'avez-vous jamais lu ce que fit David?"


Encore le culte spirituel avec les lectures de la messe de ce jour. Non pas le subjectivisme en religion: mais l'amour du Seigneur jusqu'au don de soi en retour. C'est ce qu'a compris et vécu David, contrairement à son prédécesseur Saül. Jusque dans ses péchés et ses repentirs, la relation aimante à Dieu restait primordiale et limpide. C'est pourquoi il ne fut pas destitué, et le Seigneur honora sa promesse de maintenir sa maison à jamais, bien au-delà de tout ce qu'il aurait pu demander ou imaginer: en surimpression dans la Sainte Eglise, et en reprise historique dans la royauté des Francs, pour ce qu'en ont dit les Papes.
Mais David préfigurait le Christ, et Jésus se réfère à lui pour donner à comprendre dans quelle ligne du culte en esprit et vérité il faut situer la dignité et la liberté des enfants de Dieu, qu'il nous conférera en nous plongeant dans son Baptême.


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

lundi 15 janvier 2018

"A vin nouveau, outres neuves."


Aujourd'hui, fête de saint Rémi, Evêque, invinciblement associé pour nous au Baptême de Clovis et à la naissance de la France qui s'ensuivrait, avec la vocation toute particulière, comme Fille aînée de l'Eglise, à assurer la protection temporelle de la Sainte Eglise. On comprend alors l'insistance de saint Jean Paul II sur le retour à notre Baptême pour un renouveau de la France, dont il savait bien qu'il entraînerait aussi le renouvellement profond du monde.
Or la providence liturgique dans les lectures de la messe de ce jour nous inculque le sens du culte nouveau en esprit et en vérité, le culte spirituel, qui consiste à s'offrir soi-même dans l'obéissance de la foi, en sacrifice spirituel uni au sacrifice du Christ, le Fils bien-aimé. Telle est la rupture radicale du christianisme avec toute l'histoire religieuse de l'humanité, y compris même l'Ancienne Alliance. La Lettre aux Hébreux en fait l'exposé systématique: nous n'offrons plus les taureaux et les agneaux, nous offrons le Christ qui s'est offert lui-même pour nous, et nous nous offrons par lui, avec lui et en lui, à la gloire du Père dans l'unité du Saint Esprit.
Alors les paroles de Jésus sur le jeûne, encore d'une brûlante actualité dans notre monde ultra contemporain; ainsi que la sentence de Samuel qui sera reprise aussi dans l'Evangile: l'obéissance vaut mieux que les sacrifices.


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

dimanche 14 janvier 2018

DIMANCHE II DANS L'ANNÉE

Aujourd'hui Journée mondiale des Migrants et des Réfugiés, et messe de la Paix à la chapelle de La Valbonne. On peut retrouver l'homélie sur le site de l'aumônerie catholique.