samedi 17 mars 2018

"Ils s'en allèrent chacun chez soi."


Signe de contradiction, avait prophétisé le vieillard Syméon à Marie. Au fur et à mesure que nous avançons dans l'Evangile selon saint Jean, nous sentons comme le Christ devient pierre d'achoppement pour ceux qui refusent de croire. Ils sont divisés entre eux, et chacun se mure peut à peu dans la solitude: alors que la grâce est Communion, convocation, Eglise. Les signes ont pourtant été donnés et ils ont été perçus pour ce qu'ils étaient, pierres d'attente déposées par le Seigneur qui vient tout accomplir: jamais un homme n'a parlé de la sorte! Et on ne le prend pas pour un fou dans sa revendication d'être Dieu: on le prend au sérieux et c'est pour cela qu'on va l'éliminer. Il est particulièrement touchant de voir qu'à l'époque, comme encore en ces jours où nous sommes, les élites, y compris religieuses, se liguent malgré leurs intérêts immédiat divergents, pour défendre le système, c'est-à-dire le monde, celui d'après le péché originel fermé à Dieu dont il ne reconnaît pas la souveraineté, et qu'il renie. Le pire venant de ceux qui n'ont que son nom à la bouche et s'imaginent servir sa cause: et il ne s'agit pas que de daesh.

vendredi 16 mars 2018

"Mais lui, nous savons d'où il est."


La question: d'où es-tu? est reprise par Ponce Pilate au coeur de la Passion. Et elle heurte encore de façon frontale le sécularisme virulent que nous vivons. On croit que Jésus et de Nazareth, voilà sa sainte Humanité; mais en réalité, il est né à Bethléem, voilà la messianité du fils de David selon la chair; or il vient de Dieu, car il est le Fils bien-aimé, le Verbe incarné. Mais nous aussi, par la foi, nous sommes nés de Dieu, ce qui nous rend insupportables au monde, comme Jésus lui-même: sa seule présence nous est odieuse, disent les impies.




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

jeudi 15 mars 2018

"J'ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean."


Avec le chapitre 5 de l'Evangile selon saint Jean, nous sommes entrés dans les grandes catéchèses de saint Jean qui nous acheminent puissamment vers le Mystère pascal. Avec pour la messe de ce jour, le rapport sans proportion entre Jésus et les plus grands parmi les plus grands: Moïse et saint Jean Baptiste. Mieux encore: de la foi en la Torah, il faut se hisser jusqu'à la foi en les paroles de Jésus car il fait ce que Dieu fait. De même que dans l'intercession de Moïse, on le découvre en fait investit de l'amour même de Dieu pour son peuple: ainsi Jésus reçoit-il continuellement du Père l'amour dont il nous aime et qui le mènera jusqu'à la Croix. Et si le jeune saint Jean restera marqué toute sa vie par la stature de son premier maître, le Baptiste, il professe que celui-ci n'était qu'un instant, tandis que Jésus est l'Eternel. Or ces grands mystères de l'Incarnation et de la Pâque de Jésus, rencontrent l'autosuffisance du monde, exacerbée en ces jours où nous sommes, en sécularisme agressif et triomphant qui ne se laissera pas ravir sa proie.

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mercredi 14 mars 2018

"Et nous te reverrons dans sa maison."


Aujourd'hui, messe de Huitaine à La Valbonne pour Maman.




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mardi 13 mars 2018

"Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c'était."


Le Carême est comme une grande retraite pascale qui nous prépare à renouveler les promesses de notre Baptême. Et la première lecture avec la vision de l'eau jaillie du côté du Temple évoque la surabondance du don de Dieu et la riche fécondité que nous ouvrent la Foi et le Baptême. Cependant, l'Evangile laisse comprendre à chaque page que cela passe par la Croix, c'est-à-dire pour nous par le combat spirituel: enseveli dans la mort de Jésus pour avoir part à la puissance de sa Résurrection. Non pas deux séquences chronologiques, mais bien le double accès de l'unique mystère pascal.




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lundi 12 mars 2018

"Les Galiléens lui firent bon accueil."


Les lectures de la messe de ce jour aborde un point capital de toute la vie chrétienne: la Croix est incontournable ici-bas. La Croix ne nous a pas seulement mérité le Salut une fois pour toutes, mais c'est au pied de la Croix que le Salut suinte continuellement et qu'il faut venir l'y puiser.




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dimanche 11 mars 2018

"Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique."


C'est le Dimanche de la mi-Carême, qui marque un tournant en même temps qu'il dévoile la terrible ambiguïté de notre salut. Tandis que les hommes s'endurcissent dans le péché, le Seigneur multiplie les initiatives pour les appeler à la conversion. Finalement il n'y a plus de remède. Alors, à la croisée des chemins, l'Ecriture affirme deux choses: au deuxième Livre des Chroniques, la destruction du Temple et Jérusalem est brûlée; dans l'Evangile l'envoi du Fils non pas pour juger le monde mais pour le sauver. Avec le fait qu'en se rendant vulnérable par l'Incarnation, Dieu rend aussi possible le péché le plus grave, et il est effectivement commis: c'est celui de mettre la main sur Dieu, de le juger, de le livrer aux mains des païens, de le crucifier. Il ne pourra jamais s'en commettre de pire. Mais du coup, nous entrevoyons que le pire ayant été déjà commis, et ayant provoqué l'effusion du torrent débordé de la Miséricorde divine, tout est réglé. Celui qui croit cela parce qu'on le lui aura annoncé, est dans la lumière de Dieu; celui qui ne croit pas demeure dans les ténèbres.