samedi 16 juillet 2016

"Les nations mettront en son nom leur espérance."


Célébration du sacrement de Baptême. Au fond, la seule vraie réponse aux attentats: engloutissement des péchés et résurrection des morts.
Aujourd'hui, fête de Notre Dame du Mont Carmel. En ces temps de sécularisation et de séduction par la technologie et l'efficacité même au plan spirituel, nous devons être des hommes de contemplation. En nous plongeant dans les mystères du Christ: joyeux, lumineux, douloureux, glorieux, nous mettons en oeuvre pour notre génération la grâce puissante de son Avènement. Il n'est pas d'autre nom qui soit donné aux hommes, pour être sauvés.


vendredi 15 juillet 2016

Deuil national

"J'ai entendu ta prière. J'ai vu tes larmes."


Tandis que nous nous joignons aux trois jours de deuil national décrétés à la suite de l'attentat barbare et meurtrier de Nice, l'Evangile de la messe de ce jour nous donne à méditer sur le culte nouveau instauré par le Christ: la miséricorde plutôt que le sacrifice; au-delà des rites, l'offrande de soi en retour et par amour. Comment alors avons-nous pu laisser pendant des dizaines d'années s'imposer les régressions religieuses et spirituelles dont le Seigneur nous a libérés depuis 2000 ans? Mais plus profondément encore, la première lecture évoque pour nous la résurrection: parce qu'il est vainqueur du péché et de la mort, le Seigneur ne se laisse pas impressionner. Quand le mystère d'iniquité se déchaîne, le mystère de la piété, de la pitié de notre Dieu en vient à son comble. 
Prions pour les victimes et leurs familles. Prions aussi pour les assassins: leur vie est déjà un enfer au plan temporel, ils risquent d'être éternellement damnés s'ils ne se convertissent.
Par Sa douloureuse Passion,
soit miséricordieux pour nous et pour le monde entier.


jeudi 14 juillet 2016

"Vous trouverez le repos pour votre âme."


Aujourd'hui, fête de saint Camille de Lellis, fondateur des Camilliens, au service des malades en qui il voyait concrètement Jésus lui-même.
La providence liturgique nous fait entendre justement l'invitation de Jésus à venir reposer sur son Coeur. Le mystère chrétien n'est donc pas dans les quelques héros, mais mystérieusement dans notre vulnérabilité, l'acceptation de notre faiblesse, la confession de nos péchés. Par nos seules forces, nous n'enfantons que du vent, comme dit Isaïe, mais Dieu peut ressusciter même les morts: ce qu'aucun pouvoir d'ici-bas ne pourra nous donner, mais seulement notre Créateur et Rédempteur.




Le 14 novembre 1945 Jésus dit à Van: Petit enfant de mon amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent:
Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l'étreindre dans ton amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que remplie d'amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô amour de Jésus, nous prenons ici l'engagement de te rester à jamais fidèles et de travailler d'un coeur ardent à répandre ton règne dans tout l'univers. Amen.
Ô mon enfant, dis aux Français que cette prière est celle-là même que je veux entendre de leur bouche; elle jaillit de mon coeur brûlant d'amour.

Sur le site de la Doctrine Sociale de l'Eglise

mercredi 13 juillet 2016

"Tout m'a été remis par mon Père."


Nous ne pouvons pas entendre la première lecture de la messe de ce jour, dans les prophéties d'Isaïe, sans repenser à la citation qu'en avait faite Mgr Schooyans dans les années 70 lorsqu'il dénonçait la prédation mondiale par la haute finance, dans un livre au titre significatif: l'Evangile face au désordre mondial. "J'ai déplacé les frontières des peuples, j'ai pillé leurs réserves; fort entre les forts, j'ai détrôné des puissants. j'ai mis la main sur les richesses des peuples, comme sur un nid. j'ai ramassé toute la terre, et il n'y a pas eu un battement d'aile, pas un bec ouvert, pas un cri." Evoquons simplement plus près de nous les GI's dans Bagdad dévastée se précipiter sur les seules armes de destructions massives que possédait le régime: des centaines de tonnes d'or chargées le soir même dans plusieurs avions qui les enlevèrent outre océan. Mgr Schooyans se demandait déjà si l'Eglise qui avait échoué à conjurer les deux totalitarismes du XX° siècle, parviendrait à enrayer celui qui pointait déjà. On commence à voir ce qu'il en est.


mardi 12 juillet 2016

"Si vous ne croyez pas, nous ne pourrez pas tenir."


Aujourd'hui, messe de la Réconciliation, pour supplier le Seigneur de nous permettre de réaliser les conversion nécessaires en ce Jubilé extraordinaire de la Miséricorde. L'Evangile de la messe de ce jour nous fait prendre conscience que la prédication courante ampute systématiquement la moitié de l'annonce de Jésus. Certes l'amour parfait chasse la crainte: mais la crainte du châtiment peut être le commencement du chemin du salut, et à ne pas prendre le salut par le commencement, on risque de le manquer. C'est en tout cas la pédagogie suivie par Jésus et on a sous les yeux ce qu'a produit un changement de pédagogie. Or le Seigneur ne procédait pas au hasard, mais en connaissance de cause.


lundi 11 juillet 2016

Fête de saint Benoît, patron de l'Europe

"Quelle sera donc notre part?"


Ora et labora, résumé de la règle de saint Benoît et de son apport incommensurable au continent européen. Nous avons un immense besoin de l'intercession puissante des patrons de l'Europe pour réussir la double conversion qui nous est proposée en ces temps où nous sommes. La conversion au sens chrétien du travail. La conversion à l'adoration et la prière comme oeuvre primordiale.


dimanche 10 juillet 2016

"Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur."


On finirait presque par prendre en grippe cette parabole bouleversante du Bon Samaritain tellement on en abuse dans le sens de l'idéologie dominante et l'esprit du monde. C'en est assez de nous culpabiliser toujours sur l'accueil de l'autre et le service du prochain, comme si nous n'étions pas les premiers et les derniers sur tous ces créneaux par ailleurs honteusement détournés par l'humanitarisme financier au profit de la sécularisation la plus agressive. Les aliénations les plus effrayantes de notre temps s'imposent toutes sous couvert des plus nobles sentiments: cela aurait dû nous amener à nous méfier. Il est grand temps de reprendre la prédication proprement évangélique: tous les malheurs viennent des péchés, et tant qu'on ne se convertira pas pour recevoir le secours et la grâce de Jésus Christ, afin d'être vraiment libres et rendus à la vérité de notre vocation divine, il n'y aura pas de paix pour le genre humain. Ne voyons-nous pas que la parabole jaillit de cette première Parole: tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur. Et en dehors de cela elle ne produira qu'amertume et regrets éternels. Ce que nous annonçons c'est une terre nouvelle et des cieux nouveaux.