samedi 23 juillet 2016

Fête de sainte Brigitte de Suède, co-patronne de l'Europe

"En dehors de moi vous ne pouvez rien faire."


Encore une co-patronne de l'Europe: dont la première leçon est que l'on peut, que l'on doit normalement, se sanctifier dans le gouvernement des peuples. Une autre est clairement, dans les oraisons de sainte Brigitte, la contemplation de Jésus Christ crucifié: on tend à oublier que tous les biens divins que nous dispense le Seigneur, il les a mérités par sa Passion et sa Mort. Mais le retour à la Croix du Seigneur, pour nous Européens, n'est pas précisément une pieuse complainte: c'est d'abord le châtiment trop justifié de nos péchés, et en particulier de nos immenses et terribles omissions depuis tant d'années. Pourtant, Jésus ne veut pas là notre perte, mais bien notre retour, notre rédemption, notre relèvement.


vendredi 22 juillet 2016

Fête de sainte Marie Madeleine

"J'ai vu le Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit."


Le Souverain Pontife a décidé qu'à partir de cette année, la mémoire de sainte Marie Madeleine serait une Fête. Dans la grâce du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, il veut en effet donner en exemple celle qui en est un témoin privilégié. Mais il veut aussi raviver son titre d'apôtre des apôtres, puisque c'est elle qui leur a annoncé d'abord le tombeau vide et ensuite qu'elle avait vu le Seigneur. Sainte Marie Madeleine est ainsi un modèle de la collaboration féminine dans l'Eglise dont les derniers Papes ont tenu à souligner l'importance en notre temps.


jeudi 21 juillet 2016

"Heureux vos yeux puisqu'ils voient, et vos oreilles puisqu'elles entendent."


Expression merveilleusement significative de Jérémie: ils m'ont abandonné, moi, la source d'eau vive, et ils se sont creusé des citernes, des citernes fissurées qui ne retiennent pas l'eau. Et encore le Seigneur se plaignait-il là seulement de la préfiguration, de l'ébauche de l'ancienne alliance, alors qu'il s'agit maintenant de pans entiers de notre Eglise et de tant de baptisés: ils ne savent rien de la Trinité, des deux natures du Christ ou de la transsubstantiation, mais ils peuvent nous exposer par le menu des rites dont le Seigneur nous a libérés depuis 2000 ans, en employant même les mots arabes correspondant, tandis que le moindre mot de latin les fait voir rouge. Retrouvons le sens de notre dignité chrétienne. Assez de mondanité spirituelle. Convertissons-nous à la simplicité de la foi, dans ce qu'elle a d'immédiat et d'éternel.


mercredi 20 juillet 2016

"Celui qui a des oreilles, qu'il entende."


Eclairant la parole du Semeur dans l'Evangile de la messe de ce jour, avec la vocation de Jérémie dans la première lecture, nous comprenons qu'il s'agit de l'ensemble de notre cheminement chrétien. Dieu fait tout, mais nous devons correspondre à sa grâce. Le maître mot est donc générosité, sans nous attribuer le mérite, mais en nous abandonnant avec confiance à Dieu qui est avec nous et nous avec lui.


mardi 19 juillet 2016

"Voici ma mère et mes frères: celui qui fait la volonté de mon Père."


Le Seigneur Jésus révèle l'intimité qu'il a avec sa Mère, et nous propose de la partager: faire en tout la volonté du Père, par le Christ, avec lui et en lui. D'autant plus, comme y insiste la première lecture, que Dieu n'est pas obstiné dans sa colère, mais se plaît à manifester sa faveur. Et la première preuve, nous la trouvons précisément dans notre faiblesse, notre indigence, et nos péchés: le Seigneur Dieu les pardonne. Nous pouvons ainsi vérifier à chaque fois que nous péchons et que nous allons nous confesser, que sa volonté est une infinie bienveillance, et qu'en l'épousant nous en sommes peu à peu divinisés.


lundi 18 juillet 2016

"Maître, nous voulons voir un signe venant de toi."


Dans la foi, nous n'en finissons jamais de demander des signes, et encore un signe, et encore un. Sans nous rendre compte qu'ainsi nous offensons notre Dieu, qui a tout donné en Jésus Christ. Le signe est là, tellement réel, de son Incarnation, de sa Passion, de sa Mort et de sa Sépulture, de sa Résurrection le troisième jour. Oui, mais encore un signe. Eh bien, l'Eucharistie: Jésus est réellement toujours avec nous comme il l'a promis. Il est grand temps de nous convertir, c'est à dire de nous tourner vers le Seigneur en nous détournant de nous-même et plus bas encore, des choses qui nous entourent. Alors nous serons dans la paix, la lumière et la joie de Dieu, à partager à tous ceux que nous aimons.


dimanche 17 juillet 2016

Seizième Dimanche du Temps dans l'Année

"Aux pieds du Seigneur."


Tristesse et compassion. Mais aussi saine indignation: assez, ça suffit, pas de ça chez nous, plus jamais ça! Est-il possible de poser la question: si ces franco-musulmans étaient chrétiens, est-ce que nous aurions eu pareille barbarie? Et encore celle-là: première, deuxième, troisième génération, comment se fait-il qu'en des dizaines d'années avec nous, auprès de nous, ils n'aient pas été évangélisés?  Et pourtant, tout le monde peut savoir aujourd'hui, ce que les études scientifiques ont démontré: les origines judéonazaréennes d'un programme militaire de conquête, qui deviendra l'islam après deux cents ans d'élaboration idéologico religieuse par les califes, selon laquelle apparaîtra aussi progressivement l'affirmation du prophétisme de Muhammad et de l'origine divine du Coran. On dit que le ridicule ne tue pas: mais les postures d'un trop grand nombre d'ecclésiastiques de premier rang, et d'officiels occidentaux, s'avèrent effroyablement meurtrières.
Aux pieds de Jésus, nous célébrons non pas en hommage pour les victimes, comme on le dit partout, mais en suffrage pour le repos de leurs âmes; demandant aussi le secours de la grâce pour les blessés et pour les familles éprouvées. Aux pieds de Jésus, nous demandons pardon pour les terribles omissions que nous avons accumulées pendant tant d'années pour en arriver là, et nous prenons la ferme résolution de nous mettre désormais courageusement dans la vérité. Quant à ceux qui font ces choses-là, nous les exhortons, nous leur ordonnons: allez aux pieds de Jésus, pour être libérés de l'horreur, confesser expier et réparer vos crimes par une vie nouvelle, dans l'effusion de sa miséricorde; en recevant l'initiation chrétienne et les sacrements du Salut, vous pouvez encore vous arracher à la damnation et devenir avec nous les héritiers de la vie éternelle. Perspective tellement plus enthousiasmante du vivre ensemble.