mardi 31 décembre 2013

"Nous sommes à la dernière heure."



Nous sommes à la dernière heure... de l'année! Derrière les coïncidences la Liturgie nous introduit dans le mystère. Surtout que le Prologue solennel de l'Evangile selon saint Jean  nous donne à entendre que le mystère du Verbe incarné nous est non seulement annoncé mais communiqué: eux qui ne sont nés ni d'un vouloir de chair ni d'un vouloir d'homme, ils sont nés de Dieu.
En cette fin d'année et en communion avec le Saint Père à Rome, nous présentons au Seigneur notre action de grâces et nous lui demandons aussi pardon. La dernière oraison de l'année dans le Missel exprime ainsi notre prière:
Ton peuple, Seigneur, a besoin de multiples secours pour sa traversée d'ici-bas;
que ta bonté les lui donne aujourd'hui et demain:
trouvant alors la force nécessaire dans les biens qui passent,
il recherchera les biens éternels avec plus de confiance.

lundi 30 décembre 2013

"Si quelqu'un aime le monde, il n'a pas en lui l'amour du Père."

Terres Australes et Antarctiques Françaises

Lorsque le Pape François dénonce la mondanité spirituelle, il fait simplement écho à saint Jean dans la première lecture de la messe de ce jour: "les désirs égoïstes de la nature humaine, les désirs du regard, l'orgueil de la richesse"; le portrait tout craché, c'est le cas de le dire, de l'idéologie dominante, des institutions de nos sociétés, et de nos comportements quotidiens. Mais elle passe la figure de ce monde. Seul demeure celui qui cherche la volonté du Père et l'accomplit: d'abord le Christ, chef et tête de tous les élus, ensuite la Mère de Dieu, ensuite saint Joseph et tous ceux qui seront les membres de ce grand Corps, lorsque le Seigneur enlèvera le voile et nous verrons sa gloire.


dimanche 29 décembre 2013

Fête de la Sainte Famille de Jésus Marie et Joseph

"Revêtez votre coeur de tendresse et de bonté, d'humilité, de douceur, de patience."

Les T.A.A.F.

L'enfant et sa mère: l'expression revient quatre fois dans l'Evangile de la Fête de la Sainte Famille. Saint Joseph est là pour veiller au nom de Dieu sur ce but essentiel de la famille: l'enfant et sa mère. On croyait avoir atteint le comble de l'horreur avec l'avortement, plaie du XX° siècle: mais non, le XXI° siècle engloutit les régimes dits démocratiques sous les coups de la PMA et de la GPA dont on ne fait pas mystère qu'elles doivent remplacer à brève ou moyenne échéance l'enfant et sa mère. De jeunes truands engrossent des filles maintenues comme en batterie dans des maisons pendant neuf mois, puis on leur enlève leur enfant en échange de quelques centaines d'euros, pour être proposé sur catalogue en ligne pour cent ou deux cent fois plus. Mais le pire n'est pas dans ces pays de misère, avec ces pratiques grossières, somme toute encore trop proches de la nature: il est dans nos pays aseptisés où le meurtre systématique et structurel vient s'y ajouter pour des coûts qui deviennent alors de 150000 ou 200000 euros. On comprend que les nouveaux maîtres soient prêts à tout pour plier les Etats tous régimes confondus et leurs législations à un business aussi lucratif.


samedi 28 décembre 2013

"C'est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas qu'on la console: car ils ne sont plus."


Hérode n'a pas le monopole de la barbarie, puisque déjà avant lui, Pharaon ordonnait de tuer tous les garçons et de laisser vivre les filles. De nos jours, c'est l'inverse: un déficit de millions de femmes dans le monde, depuis que pour leur émancipation l'avortement est revendiqué comme un droit. Une guerre d'un milliard deux cent millions de victimes, dont la liste s'allonge chaque jour; guerre chimique où l'on ne sait même plus si l'on a tué ou seulement empêché la vie d'advenir. Mais l'apôtre fait retentir en ce jour la magnifique espérance, reprise par le Pape François pour son message de Nouvel An dans une citation du bienheureux Jean XXIII: aux hommes qui commettent les crimes les plus atroces dans notre monde, j'annonce que le coeur de l'homme peut changer et que la miséricorde divine est infinie, elle peut encore leur pardonner.


vendredi 27 décembre 2013

"Nous vous l'annonçons, pour que vous aussi, vous soyez en communion avec nous."

Très au Sud dans l'Océan Indien

Jésus est la Vie. La Vie plus forte que la mort. Alors que toute créature a été faite et sent confusément qu'elle peut être défaite, elle aspire à vivre toujours. Et c'est bien ainsi que la tentation s'est présentée au commencement. Mais la Vie éternelle, Dieu qui est la Vie, ne peut pas être prise comme une proie à ravir: elle se donne et elle se reçoit, elle est l'Amour, circulation de Charité infinie. En bloquer l'effusion par égoïsme, ce serait mourir.


jeudi 26 décembre 2013

"Seigneur, ne leur compte pas ce péché."


La fête de saint Etienne nous permet de bien comprendre deux choses, au lendemain de Noël. Pourquoi donc avons-nous l'impression que les puissances du mal viennent se briser comme les flots au seuil de la Crèche, et il se fait une grande paix dans une douce lumière? Parce qu'en fait, en venant chez nous, le Fils de Dieu n'a pas quitté le sein du Père: il est Dieu ici-bas parce qu'il est continuellement engendré par le Père. Mais tout petit il est déjà la tête de l'Eglise et le chef de tous les élus: il y a avec lui déjà la Vierge Marie, Mère de Dieu, saint Joseph son époux; bientôt il y aura les Apôtres, puis toute l'Eglise, et aussi chacun d'entre nous, dans la circulation de la charité évoquée ici par la conversion de saint Paul qui est due au pardon de saint Etienne en mourant.


mercredi 25 décembre 2013

"Le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous."


Les solennités de la Nativité de Notre Seigneur Jésus Christ sont la réponse la plus douce et la plus puissante aux erreurs de notre temps, la manifestation de la Vérité contre les mensonges les plus dangereux. Il n'est pas vrai que pour être un homme il faille se mettre sans Dieu ou contre Dieu; il n'est pas vrai non plus que Dieu nous a abandonné et que nous en sommes réduits à nos seules forces. Jésus Christ est vrai Dieu et vrai Homme: lui-même en personne, un seul et le même.




Jésus Christ a séjourné dans le sein de Marie pendant neuf mois; il demeurera dans les tabernacles de la sainte Eglise jusqu'à la fin du monde; il demeurera dans les âmes des élus pour les siècles des siècles. De ce point de vue là, si la messe de l'Aurore est la deuxième dans la chronologie, on peut dire que théologiquement elle est la troisième, car c'est pour sa demeure éternelle en nos âmes qu'il est venu dans notre chair.


mardi 24 décembre 2013

"Un enfant nous est né, un fils nous est donné: éternel est sa puissance."


Les bergers ont cru: le signe convenu était là, un enfant couché dans une crèche, et ils ont adoré le Rédempteur. Et nous? Il nous est beaucoup plus facile de croire: certes les bergers avaient eu le choeur des anges dans le ciel, puis plus rien que la nuit. Tandis que nous savons que le Petit a grandi: qu'il a fait des miracles, qu'il est mort et ressuscité, qu'il a envoyé l'Esprit Saint et fondé une Eglise qui est encore debout. Le monde entier décompte le temps à partir de sa bienheureuse naissance. Comment a-t-il ainsi retourné le genre humain vers Dieu? Il avait douze apôtres dont un traître, et sept sacrements. Ces moyens sont encore à notre disposition si nous voulons que la lumière de cette Nuit très sainte lève jusqu'au Jour qui ne connaît pas de déclin. Au reste, sous nos yeux, actuellement: l'enfant, et sa mère, et la famille, sont en train de mettre en déroute l'idéologie jusqu'ici dominante, après avoir démasqué la culture de mort dont elle est porteuse.


lundi 23 décembre 2013

Il n'y a pas de guerre entre le Saint Père et la Curie romaine

Il n'y a pas de guerre entre le Saint Père et la Curie romaine, comme on aurait pu l'imaginer à partir des extraits cités par le Salon Beige, du discours du Pape François en remerciement des voeux de Noël. Au contraire, le Pape semble comme le petit dernier arrivé, touché de l'accueil d'une grande Curie qui le précède depuis des siècles au service du Saint Siège et de l'Eglise, presque confus d'en recevoir tant de services. On perçoit son affection pour les jeunes Monseigneurs et son admiration pour les vieux Curialistes. Il y a eu et il y a des saints dans la Curie romaine. C'est à partir de leur exemple qu'il voit resplendir les caractéristiques de celui qui sert à la Curie; et s'il appelle celle-ci à la réforme, c'est en s'y mettant lui-même le premier, au contact de ces modèles. Un sens de l'Eglise dans son universalité et sa particularité, le dévouement à la personne du Pape et la catholicité: voilà qui appelle quotidiennement chacun à la sainteté de sa propre vie. Assurément, la Curie romaine est un modèle pour toutes les curies diocésaines du monde. Avec humour, et rebondissant sur les graves combats de l'année écoulée, le Saint Père propose à tous l'objection de conscience par rapport à une loi non-écrite, celle des bavardages. On peut imaginer ce que seraient nos communautés chrétiennes, nos diocèses, sans les bavardages. Saint Joseph, un patron pour ceux qui servent l'Eglise? Non pas tant à cause de son silence, mais pour le dépouillement et la haute élévation de sa paternité spirituelle: envers l'Enfant, conçu du Saint Esprit et né de la Vierge Marie.



Messieurs les Cardinaux,
chers frères dans l’Épiscopat et dans le Sacerdoce,
chers frères et sœurs,
je remercie de tout cœur le Cardinal Doyen pour ses paroles. Merci !
Le Seigneur nous a accordé de parcourir une fois encore le chemin de l’Avent, et nous sommes arrivés rapidement aux derniers jours qui précèdent Noël, jours riches d’un climat spirituel unique, fait de sentiments, de souvenirs, de signes liturgiques et non liturgiques, comme la crèche… Dans ce climat se déroule aussi la traditionnelle rencontre avec vous, Supérieurs et Membres de la Curie romaine, qui collaborez quotidiennement au service de l’Église. Je vous salue tous cordialement. Et permettez-moi de saluer de façon particulière Monseigneur Pietro Parolin, qui a commencé depuis peu son service de Secrétaire d’État, et qui a besoin de nos prières !
Tandis que nos cœurs sont pleins de reconnaissance envers Dieu, qui nous a tant aimés jusqu’à nous donner son Fils unique, il est beau de donner aussi de la place à la gratitude entre nous. Et je sens le besoin, en mon premier Noël d’Évêque de Rome, de vous dire un grand « merci », aussi bien à tous en tant que communauté de travail, qu’à chacun personnellement. Je vous remercie pour votre service de chaque jour : pour le soin, l’application, la créativité ; pour l’engagement, pas toujours facile, à collaborer au bureau, à s’écouter, à se confronter, à valoriser les différentes personnalités et qualités dans le respect réciproque.
De façon particulière, je désire exprimer ma gratitude à ceux qui en cette période terminent leur service, et partent à la retraite. Nous savons bien que, comme prêtres et évêques, on ne part jamais à la retraite, mais du bureau, oui, et c’est juste, pour se consacrer aussi un peu plus à la prière et au soin des âmes, en commençant par la sienne ! Donc, un « merci » spécial, du fond du cœur, à vous chers frères qui laissez la Curie, spécialement à vous qui avez travaillé ici pendant de nombreuses années et avec beaucoup de dévouement, de façon cachée. Cela est vraiment digne d’admiration. J’admire beaucoup ces Monseigneurs qui suivent le modèle des vieux Curialistes, personnes exemplaires... Mais aujourd'hui aussi, nous en avons !  Des personnes qui travaillent avec compétence, avec précision, avec abnégation, accomplissant avec soin leur devoir quotidien. Je voudrais ici nommer quelques-uns de nos frères pour leur exprimer mon admiration et ma reconnaissance, mais nous savons que dans une liste, les premiers qui se remarquent sont ceux qui manquent, et en le faisant, je cours le risque d’oublier quelqu’un et de commettre ainsi une injustice et un manque de charité. Je veux donc dire à ces frères qu’ils constituent un témoignage très important sur le chemin de l’Église.
Et ils sont un modèle, et de ce modèle et de ce témoignage, je tire les caractéristiques du membre de la Curie, et encore plus du Supérieur, que je voudrais souligner : la professionnalité et le service. 
La professionnalité, qui signifie compétence, étude, mise à jour… C’est une qualité fondamentale pour travailler à la Curie. Naturellement la professionnalité se forme, et en partie aussi, s’acquiert ; mais je pense que, vraiment parce qu’elle se forme et parce qu’elle doit être acquise, il faut qu’il y ait dès le départ  une bonne base.
La seconde caractéristique est le service, service du Pape et des Évêques, de l’Église universelle et des Églises particulières. Dans la Curie Romaine on apprend, « on respire » de manière spéciale cette double dimension de l’Église, cette compénétration entre universel et particulier ; et je pense que c’est une des expériences les plus belles de celui qui vit et travaille à Rome : « sentir » l’Église de cette manière. Quand il n’y pas de professionnalisme, lentement on glisse vers le terrain de la médiocrité. Les dossiers deviennent des informations de « clichés » et des communications sans levain de vie, incapables de produire de larges horizons. D’autre part, quand l’attitude n’est pas celle du service des Églises particulières et de leurs Évêques, alors la structure de la Curie grandit comme une pesante douane bureaucratique, d’inspection et d’inquisition et qui ne permet pas l’action du Saint Esprit et la croissance du peuple de Dieu.
À ces deux qualités, professionnalisme et service, je voudrais en ajouter une troisième, qui est la sainteté de la vie. Nous savons bien que c’est elle la plus importante dans la hiérarchie des valeurs. En effet, elle est aussi à la base de la qualité du travail, du service. Et je voudrais dire ici que dans la Curie romaine il y a eu et il y a des saints. Je l’ai dit publiquement plus d’une fois, pour remercier le Seigneur. Sainteté signifie vie immergée dans l’Esprit, ouverture du cœur à Dieu, prière constante, humilité profonde, charité fraternelle dans les relations avec les collègues. Elle signifie aussi apostolat, service pastoral discret, fidèle, accompli avec zèle au contact direct du peuple de Dieu. Ceci est indispensable pour un prêtre. Sainteté dans la Curie signifie aussi objection de conscience. Oui, objection de conscience aux bavardages ! Nous insistons beaucoup à juste titre sur la valeur de l’objection de conscience, mais peut-être devons-nous l’exercer aussi pour nous défendre d’une loi non écrite de notre environnement, qui est malheureusement celle des bavardages. Alors faisons tous objection de conscience ; mais attention je ne veux pas faire seulement un discours moral ! Parce que les bavardages abîment la qualité des personnes, abîment la qualité du travail et de l’environnement.
Chers frères, sentons-nous tous unis en ce dernier bout de chemin vers Bethléem. Méditer sur le rôle de Saint Joseph, si silencieux et si nécessaire auprès de la Vierge, peut nous faire du bien. Pensons à lui, à sa prévenance envers son Épouse et envers l’Enfant. Cela nous dit tant de choses sur notre service de l’Église ! Alors vivons ce Noël spirituellement proches de Saint Joseph. Cela nous fera du bien à tous !
Je vous remercie beaucoup pour votre travail, et surtout pour vos prières. Vraiment je me sens « porté » par les prières, et je vous demande de continuer à me soutenir de cette manière. Moi aussi je vous rappelle au Seigneur et je vous bénis, souhaitant un Noël de lumière et de paix à chacun de vous et aux personnes qui vous sont chères. Joyeux Noël !
Retrouvez sur le site de la Doctrine Sociale de l'Eglise, le commentaire entendu ce matin sur Radio Espérance (tous les jours à 8h07), du numéro 55 de Lumen Fidei qui démasque le piège de la laïcité et permet d'en sortir:
"Son nom est Jean."


Que sera donc cet enfant? Mais il sera "Jean", c'est à dire "Dieu s'attendrit"! Que s'est-il donc passé entre la prédication violente du Baptiste contre l'engeance de vipères et la parole toute de douceur de l'ami de l'Epoux: il faut que lui grandisse et que moi je diminue? Il s'est passé que l'Epoux est là: Celui qui prend sur lui les péchés du monde et détourne sur sa personne toute la violence de l'univers afin de nous donner la paix.


dimanche 22 décembre 2013

samedi 21 décembre 2013

"Voici mon bien-aimé qui vient: il regarde par la fenêtre, il guette à travers le treillage."


La joie du Seigneur est notre rempart. Rien dans le monde, dans l'Eglise, autour de nous ou en nous-mêmes ne doit nous voler la joie du Seigneur: car il vient. L'exultation de Jésus avant même de naître, et qu'il transmet déjà à tous ceux qui l'approchent, est notre héritage. Il y a là plus fort que tous les pouvoirs d'ici-bas. Son bras est fort, ses trophées l'accompagnent, car il est sorti en vainqueur et pour vaincre encore.


vendredi 20 décembre 2013

"Voici la servante du Seigneur: qu'il me soit fait selon ta parole."


Le récit de l'Annonciation nous fait comme toucher l'instant de l'Incarnation du Verbe: le sommet insurpassable de toute l'oeuvre de Dieu dans la Création et dans la Rédemption. Jamais il n'y aura plus de Don de Dieu qu'il n'y en a eu à cet instant. L'instant où l'éternité touche le temps, où l'Eternel entre dans le temps, le conduisant immédiatement à sa plénitude tout en respectant sa chronologie. Le tout petit petit Jésus va en effet grandir, mais tout ce qu'il sera il l'est déjà: tout ce qui advient par la suite n'est que la manifestation de sa plénitude dès cet instant. On comprend alors la puissance de la Vierge Marie en ces temps qui sont les derniers: l'instant de l'Incarnation advient dans son sein, elle est la Mère de Dieu.


jeudi 19 décembre 2013

Messe de funérailles à la chapelle de l'HIA Desgenettes:

"Je suis Gabriel: je me tiens en présence de Dieu."


Croyons-nous vraiment que Dieu peut agir dans l'histoire et dans chacune de nos vies? En posant souvent cette question, le Pape Benoît XVI pointait avec sûreté notre manque de foi: comme si l'efficacité était aux moyens de ce monde, tandis que nous laissons à Dieu les perspectives éternelles auxquelles il sera toujours temps de penser. Mais les causes secondes, comme l'on dit en métaphysique, ne sont efficaces que dans la dépendance immédiate de Dieu. Si le sécularisme enferme le monde dans ses limites, et l'homme dans son orgueil, le mystère du Verbe incarné se présente comme un Enfant, avec sa Mère, dans la sainte Famille: il y a là ce qui met en déroute les prétendus pouvoirs de ce monde. Pas étonnant alors, que les combats actuels aient pour enjeux précisément l'enfant, et sa mère, et la famille.


mercredi 18 décembre 2013

Entendu sur Radio Espérance

Retrouvez sur le site de la Doctrine Sociale de l'Eglise, deux émissions entendues sur Radio Espérance: en commentaire des derniers numéros de l'Encyclique Lumen Fidei, pour restaurer la famille et relever la cité des hommes.
"Ne crains pas de prendre chez toi Marie."


L'Annonciation à saint Joseph: comme il nous est bon d'entendre cet évangile aujourd'hui! Alors que partout les pères sont exclus de toute reconnaissance, voici que pour le mystère de l'Incarnation du Fils de Dieu, vrai Homme et vrai Dieu, le Seigneur confirme à saint Joseph sa volonté qu'il soit là et l'enrichit de toutes les grâces qui lui permettront d'être auprès du Fils bien-aimé, conçu du Saint Esprit et né de la Vierge Marie : papa! De fait, il reçoit la charge de lui donner son nom: "Jésus", le Seigneur sauve, et encore "Emmanuel" c'est-à-dire Dieu avec nous.
L'action des Hommen avant-hier devant le Grand Orient de France, vient providentiellement nous aider à redécouvrir comment les papas aiment leurs enfants. L'amour d'un papa n'est pas une simple copie "masculine" de l'amour de la maman. Tous ceux qui iront contre les droits des enfants nous trouveront en travers de leur route, proclame leur manifeste.  Qu'ils soient remerciés pour leur simplicité et leur courage. 
En révélant la relation unique qu'il a avec le Père éternel, Jésus n'a pas pu ne pas se référer à ce qu'il avait vécu auprès de saint Joseph: le Père aime le Fils et il lui montre tout ce qu'il fait; et tout ce que fait le Père, le Fils le fait pareillement. Saint Joseph, nous découvrons mieux en notre temps la grâce inouïe qui fut la vôtre, et c'est sans doute pour goûter plus puissamment votre paternelle intercession, que le Saint Père a voulu que vous soyez désormais mentionné à chaque messe célébrée, juste après la saint Vierge, comme en apposition, au grand mystère de l'Incarnation rédemptrice. Nous avons confiance de vous savoir là, pour nos familles, pour le droit des enfants, et pour retrouver le sens sacré de la maternité que vous avez protégée.

mardi 17 décembre 2013

"Voici la table des origines de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham."

Vers les terres australes

Il est très touchant de voir le dessein de Dieu cheminer de génération en génération. Comment ne pas comprendre que le mystère de l'Incarnation est un mystère de condescendance divine, d'accompagnement de celui qui depuis le commencement trouve ses délices à demeurer au milieu des hommes? L'un des signes de crédibilité du Christ, c'est qu'il accomplit toutes les prophéties: mais il n'est pas seulement la clé des Ecritures, il est aussi la clé, le centre et le but de toute histoire humaine.


lundi 16 décembre 2013

"Ce héros, je l'aperçois, mais pas pour maintenant; je le vois, mais pas de près."


L'Evangile d'aujourd'hui démasque l'hypocrisie de l'agnosticisme contemporain: nous ne savons pas? Comme le rappelle le Saint Père, c'est publiquement que Dieu donne ses bienfaits aux méchants et aux bons: c'est donc aussi publiquement qu'il doit être honoré par tous ceux qui en profitent! Et on peut en dire autant au sujet du Christ, et de l'Eglise: chaque européen était jusqu'à il y a peu bénéficiaire d'un splendide héritage civilisationnel et spirituel, dont l'agnosticisme prétendu le prive désormais. On comprend l'énergie avec laquelle le Pape François s'efforce de relancer le dynamisme de la nouvelle évangélisation.


dimanche 15 décembre 2013

"En attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience."



Le grand critère de l'évangélisation, martelé par le Saint Père est celui que nous entendons dans l'évangile de ce 3° Dimanche de l'Avent: la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. Nous devons reconnaître en eux Jésus Christ qui s'est identifié à eux. Mais nous devons surtout saisir l'opportunité qu'ils représentent de faire voler en éclat la dictature mondiale de l'idéologie actuellement dominante: il n'est pas vrai que la dignité de la personne consiste dans l'isolement égoïste sur la richesse, le pouvoir et la santé. C'est au contraire dans le partage du bien commun qui se renouvelle sans cesse et auquel chacun contribue par son humanité même, en toute charité, que se trouve la possibilité d'un développement intégral de tous et de chacun.


samedi 14 décembre 2013

"Elie est déjà venu: au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu."

Appareillage de CapeTown par forte mer

Avec la fête de saint Jean de la Croix, et la Parole de Dieu sur Elie, la Croix s'invite pour ainsi dire au coeur du mystère de l'Incarnation: pour nous les hommes et pour notre salut, il descendit du ciel. C'est qu'il nous faut une double conversion pour entrer dans la vérité de ce mystère de la Venue de Jésus parmi nous. La première nous retourne de son humanité vers sa divinité, nous invitant à laisser tout ce qui n'est pas lui. La deuxième consiste à savoir qu'il est venu pour nous faire passer avec lui de ce monde vers le Père: car elle passe la figure de ce monde.


vendredi 13 décembre 2013

"La Sagesse de Dieu se révèle juste à travers ce qu'elle fait."

Mer forte vers les T.A.A.F.

Comme le rappelait le Cardinal Ratzinger en l'an 2000: le scénario n'est pas écrit d'avance; les éléments sont là mais il dépend de la Providence divine et de nos libertés qu'ils se configurent en chants de fête ou en lamentations de deuil. Mais la Sagesse de Dieu est glorifiée en ses oeuvres. Ainsi donc:
  • Paul VI, il y a quarante ans: "la contraception fait éclater le couple, affaibli la famille, corrompt la civilisation". Où étions-nous, que faisions-nous?
  • Jean Paul II, il y a vingt ans: "des organisations puissantes visent la destruction de la famille." Où étions-nous, que faisions-nous?
  • Benoît XVI, il y a dix ans: "des principes non-négociables, c'est-à-dire qu'on ne négocie pas." Où étions-nous, que faisions-nous?
  • François, il n'y a pas trois semaines: "la mondanité spirituelle est plus dévastatrice même que le relativisme doctrinal; c'est vivre dans l'Eglise comme si Dieu n'existait pas." Où sommes-nous, que faisons-nous?

jeudi 12 décembre 2013

Retrouvez sur le site de la Confrérie du saint Rosaire, la méditation des mystères lumineux du chapelet avec et pour les malades et leurs familles, à l'oratoire de l'HIA Desgenettes.
"Ne crains pas, Jacob, faible vermisseau: je viens à ton secours."


La douceur évangélique n'a rien de douceâtre, comme le rappelait le Saint Père. Ainsi la Parole de Dieu vient-elle paternellement nous réveiller de la torpeur de l'hiver qui nous gagne. Le Royaume de Dieu souffre violence, et seuls les violents s'en emparent. Encore faut-il dissiper deux malentendus: la légitime défense est souvent un devoir, qui concerne les personnes, les familles et la société civile; le combat n'est pas seulement temporel mais spirituel, et il est mené par Dieu lui-même, si nous voulons bien nous rendre disponibles à son action.


mercredi 11 décembre 2013

Ce matin sur Radio Espérance (tous les jours à 8h07), début de la lecture commentée du chapitre IV de l'Encyclique Lumen Fidei du Pape François: malgré le dogme laïciste, la vraie foi est un service rendu à la convivialité humaine:
"Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau."


Pourquoi si peu de monde auprès de Jésus pour l'Eucharistie, alors que tant pâtissent sous de terribles esclavages et s'en vont à la mort? Parce que l'un des effets du péché originel, et de nos péchés personnels, est de nous faire perdre confiance en Dieu. Entre Jésus et la pauvre pécheur, il faut le maillon décisif de celui qui évangélise en témoignant humblement de ce que Jésus a fait pour lui, qu'il aime Jésus et qu'il vit de lui. Alors peut-être les autres iront-ils s'y risquer.


mardi 10 décembre 2013

"Ainsi votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soient perdus."


L'Incarnation du Verbe manifeste par elle-même la haute dignité à laquelle nous nous trouvons élevés au regard de Dieu. Mais pensons-nous à l'abaissement insondable qu'elle représente pour le Christ? Et encore n'est-elle pas une sorte de néantisation dialectique "je me fais rien pour que tu sois tout", mais l'effusion que Dieu fait de lui-même, la Source de tout don. Abaissement inimitable pour nous, car nous sommes trop petits pour nous abaisser grandement, mais que nous devons adorer: de cette adoration de l'abaissement de notre Seigneur, procédera la douceur dans notre comportement.


lundi 9 décembre 2013

"O Marie conçue sans péché: priez pour nous qui avons recours à vous."

La Crèche permanente au maître-autel
de la Chapelle royale du Val de Grâce

La liturgie a choisi de nous faire entendre pour la solennité de l'Immaculée Conception, le récit de l'Annonciation dans l'évangile selon saint Luc. C'est de fait l'instant où le Verbe se fait chair: toute l'Economie, passée, présente et future, tient alors invisiblement dans l'âme et le sein de Marie. De cet instant suprême, reflue l'effusion de la grâce jusques avant la création du monde, et jusqu'au-delà de ce temps dans la béatitude éternelle des élus.


dimanche 8 décembre 2013

"Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu."


Deuxième Dimanche de l'Avent: saint Jean Baptiste, hirsute et proférant des menaces, au lieu de la douce Marie pour le 8 décembre en son Immaculée Conception! C'est que nous n'allons pas célébrer le souvenir de ce qui s'est passé il y a 2000 ans: la richesse du premier Noël est telle que nous commençons à peine à y entrer, et c'est pourquoi chaque année nous venons en puiser un peu plus. Car nous ne voyons pas encore que la connaissance du Seigneur remplisse l'univers comme l'eau recouvre le fond des mers.


samedi 7 décembre 2013

"Vous avez reçu gratuitement: donnez gratuitement."


Saint Ambroise était préfet de police et encore catéchumène quand il fut acclamé par le peuple pour devenir évêque de Milan. C'est lui qui emporta finalement la conversion du futur saint Augustin, émerveillé par son interprétation allégorique de l'Ecriture et la splendeur de la liturgie. 
Nous sommes si habitués à la chute vertigineuse de la pratique sacramentelle, que pour ne pas ressentir le vertige, nous faisons comme s'il était indifférent d'être ou de ne pas être à la messe du Dimanche. Et nous oublions que la miséricorde débordée du coeur de Dieu se donne dans les sacrements: ils sont des actions du Christ et de l'Eglise à l'efficacité surnaturelle sans égal ici bas. Si nous les laissons en désaffection, comment porterons-nous remède à notre indigence?


vendredi 6 décembre 2013

"Ce sera la fin des tyrans: ceux qui se moquent de Dieu disparaîtront"


Difficile en ce moment de manquer le thème de la lumière. Jésus guérit deux aveugles dans la maison, entendons dans l'Eglise où il se tient toujours.  Il est en effet la lumière qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Ses cinq plaies resplendissent comme des soleils, surtout celle de son côté. Mais il est d'autres lumières, aveuglantes. Comment reconnaître la lumière de la foi? Le Saint Père nous propose deux caractéristiques de la lumière de Jésus: une lumière qui donne la vie; une lumière capable d'illuminer la totalité du chemin.


jeudi 5 décembre 2013

Retrouvez à l'aumônerie catholique de l'HIA Desgenettes, l'entretien avec les Hospitaliers:

"La maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc."


Il ne suffit pas de me dire Seigneur, Seigneur, pour entrer dans le Royaume des cieux: il faut faire la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Nous pensons faire la volonté de Dieu, bien sûr: en fait, c'est parce que nous entrons dans ses vues et il rejoint les nôtres. Mais si l'épreuve survient, alors notre édifice se fragilise. C'est qu'en fait, nous sommes perméable à l'esprit du monde, qui est foncièrement utilitariste. Nous entrons dans le chemin de la sainteté, lorsque ne pouvant plus compter sur nos propres forces, nous sommes comme obligés de nous abandonner à Dieu, et de lui faire confiance: nous nous redisons qu'il nous aime vraiment, et que Jésus est toujours avec nous.


mercredi 4 décembre 2013

"Le Seigneur préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin."


Aujourd'hui, fête de saint Jean de Damas, docteur de l'Eglise, dans la deuxième moitié du VII° et la première moitié du VIII° siècle. D'abord grand administrateur à la cour du Calife, puis moine. Etrangement, dans la polémique avec les nouveaux maîtres, il ne fait pas mention du Coran: au contraire il leur reproche de ne pas avoir de livre comme les Juifs et les Chrétiens; à quoi ils rétorquent qu'ils ont la victoire de leurs épées, comme preuve du soutien divin!
Mais la coïncidence liturgique nous fait entendre la prophétie d'Isaïe sur le banquet eschatologique: saint Augustin en fait la lecture sous l'angle du martyre.


mardi 3 décembre 2013

Retrouver aussi sur le site de l'Aumônerie Catholique de l'HIA Desgenettes, l'homélie de la messe avec et pour les Malades, pour ceux qui les soignent et ceux qui les servent. Bénédiction des Malades.

"La connaissance du Seigneur remplira le pays, comme les eaux recouvrent le fond des mers."

Arrivée à Cochin

Aujourd'hui, fête de saint François Xavier, patron principale des Missions. La coïncidence liturgique avec le chapitre 11 du livre d'Isaïe est heureuse: l'énumération des dons du Saint Esprit est reprise dans la rituel de la Confirmation. Nous sommes donc tous missionnaires: mais le Premier Envoyé est le Fils de Dieu; le Deuxième est l'Esprit qui procède du Père et nous conduira vers la vérité tout entière. D'aucuns se demandent "mais que fait donc Dieu?": la bonne question pour les chrétiens est: "Que faisons-nous du Don de Dieu?"


dimanche 1 décembre 2013

Premier Dimanche de l'Avent

"La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche."


La Parole de Dieu semble nous ramener quinze jours en arrière: la venue redoutable du Juge universel, alors que nous attendons plutôt le Petit Jésus dans la crèche avec les anges et les bergers! Mais cela nous aide à comprendre le sérieux de la venue du Seigneur: il vient continuellement et depuis le commencement. La première venue du Seigneur dans notre vie est l'acte créateur qui nous pose dans l'existence: lorsqu'il s'annonce alors, il n'est pas un étranger, mais il vient chez lui, chez les siens. Pour nous stimuler, peut-être faut-il regarder du côté de l'adversaire: quel acharnement contre le petit d'homme, contre la maternité, contre la famille! L'ennemi pour lui est donc bien de ce côté là? Si la lutte devient paroxismique, c'est donc que Dieu vient!


samedi 30 novembre 2013

"Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheur d'hommes."


La fête de saint André nous fait immanquablement penser aux chrétiens d'Orient, puisque frère de saint Pierre, il est le patron de l'Eglise de Constantinople, l'autre ville impériale. Nous sommes alors touchés par l'expression que Jean Paul II avait eu pour le grand Jubilé de l'An 2000: l'oecuménisme des martyrs est à l'avant-garde du chemin qui conduit à la plénitude de l'unité visible dans l'Eglise. Mais la Parole de Dieu aborde cette fête dans la perspective missionnaire qui est pour nous celle de la nouvelle évangélisation: dans celui qui porte la Bonne Nouvelle, le Christ lui-même continue d'appeler ceux qu'il sauve; il y a un cheminement de la conversion,  pour que le "viens et suis-moi" arrive à nous entraîner jusque dans la vie éternelle.


vendredi 29 novembre 2013

"Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas."


Aujourd'hui, messe "pour rendre grâce". On voit dans le Missel Romain que cette messe est la première de la série des messes pour diverses circonstances: la meilleur façon de demander des grâces au Seigneur, c'est de l'en remercier! La coïncidence liturgique avec les lectures apocalyptiques de la dernière semaine du temps ordinaire et de l'année liturgique, est significative. Devant les faits terrifiants le chrétien est dans l'action de grâce et la joie enthousiaste: voici que le Seigneur vient, il apporte avec lui le salaire, il est vainqueur!


jeudi 28 novembre 2013

Chapelet médité avec et pour les malades de l'HIA Desgenettes, à retrouver sur le site de la Confrérie du saint Rosaire:
"Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, 
car votre rédemption approche."


Aujourd'hui, et comme la liturgie nous en donne la possibilité, messe pour la Famille. Nous sommes en effet accablés par les mesures gouvernementales qui orchestrent follement sa destruction. Et la Parole de Dieu vient providentiellement soutenir notre espérance en dénonçant l'Etat qui se fait adorer comme Dieu: de même que Daniel est arrêté puis jeté dans la fosse aux lions, en France aussi on va en garde à vue ou en prison pour avoir dit le chapelet, ou pour avoir chanté des negro spirituals; car le lynchage médiatique ne suffit plus à l'outrance des puissants. Or Jésus l'affirme: votre rédemption approche, redressez-vous et relevez la tête!


mercredi 27 novembre 2013

"C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie."


Mené, mené, teqel, ou-pharsin. Tu as été pesé et tu as été trouvé léger. Balthasar qui méprisait la gloire de Dieu a été balayé comme tous les tyrans qui ont fini dans les poubelles de l'histoire. Un évêque, il y a quelques mois, évoquait ces doigts d'une main qui gravait les paroles mystérieuses avant que le régime ne bascule: comme l'ont enseigné les derniers Papes avec insistance, la crainte de Dieu est le commencement de la Sagesse, le mépris de Dieu prépare l'effondrement de tout l'ordre impie de nos sociétés. Dies irae, dies illa, chante-t-on cette dernière semaine de l'année liturgique, à tous les offices! Il n'y a pas de coïncidence, mais seulement en tout, partout et toujours, la Providence.


mardi 26 novembre 2013

"Il faut que tout cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin."


La première lecture, au livre de Daniel, nous apprend l'origine biblique de l'expression courante "c'est un colosse aux pieds d'argile". Telles sont les racines judéo-chrétiennes de notre culture occidentale: il est salutaire de se le rappeler par les temps qui courent. Il est d'ailleurs plein d'espérance pour nous de remarquer, que le colosse dans la vision du prophète, va se fracasser sur des questions de mariage!
C'est pourquoi nous abordons les perspectives terrifiantes du discours eschatologique même dans la bouche de Jésus, avec une joie non dissimulée: bientôt la victoire et la vie éternelle.


lundi 25 novembre 2013

Le 25 du mois, Noël en l'honneur du Petit Roi de Grâce

"Ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur ofrande,
elle, elle a pris sur son indigence."



Le 25 du mois, Noël en l'honneur du Petit Roi de Grâce. Nous célébrons, comme la liturgie nous en donne la possibilité, la messe votive de la Nativité, avec le formulaire de la Messe de l'Aurore, qui providentiellement célèbre la naissance de Jésus dans l'âme croyante. Dans la lumière puissante du mystère de l'Incarnation, nous sommes invités à contempler l'humilité de Jésus et son abandon à l'affection de sa Sainte Mère, à la protection de saint Joseph, et à l'imiter afin de puiser dans sa Sainte Enfance la force de surmonter toutes les épreuves.
De fait la Parole de Dieu, en cette dernière semaine de l'année liturgique, nous propose d'envisager les épreuves finales dans le double registre: de la confiance en la Providence, avec le livre de Daniel; et du dépouillement qui est l'expression la plus juste de notre amour, puisque le discours eschatologique s'ouvre par l'offrande de la pauvre veuve qui met plus que tous, en mettant deux piécettes dans le Trésor.


dimanche 24 novembre 2013

Solennité du Christ Rois de l'univers

"Je crois à la vie éternelle. Amen."


SOLENNITÉ DU CHRIST ROI DE L'UNIVERS
CLOTURE SOLENNELLE DE L'ANNÉE DE LA FOI

Le Christ, Roi de l'univers... mais pas des sociétés humaines, qui reposent sur le contrat social.
Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre: donc allez annoncer l'Evangile à toutes les nations... sauf aux musulmans, par respect pour eux.
Le Christ législateur et juge universel... mais pas des lois de la république, à cause de la laïcité.
Le Christ Chef de toutes créatures... sauf de la famille, avec qui je veux comme je veux quand je veux.
Le Christ Seigneur des seigneurs... mais pas de la finance internationale, qui gère l'économie mondiale.
Le Christ Premier-né d'entre les morts... sauf que la reproduction humaine est aux mains de l'industrie pharmaceutique.
Nous ne nous rendons généralement pas compte que nous avons laissé jusqu'au centre de nos âmes le Royaume du Christ se réduire à une peau de chagrin.




Acte de consécration prononcé solennellement par Léon XIII en l'année sainte 1900. Saint Pie X en ordonna le renouvellement chaque année. Pie XI en instituant la solennité du Christ Roi, au cours de l'année sainte 1925 a prescrit que cet acte de consécration soit prononcé le jour de la Solennité. Paul VI a concédé l'indulgence plénière à tous ceux qui réciteraient publiquement cet acte de consécration le jour de la solennité du Christ Roi. Le bienheureux Jean Paul II a confirmé cette concession dans la quatrième édition du livre des Indulgences, en 1999.


samedi 23 novembre 2013

"Je crois à la résurrection de la chair."


Aujourd'hui Samedi, Messe en l'honneur de la Vierge Marie, Reine de l'univers. Marie nous prépare ainsi à célébrer la Solennité du Christ Roi ce Dimanche. Il y a un cercle vertueux entre le Christ et Marie. Elle est sa Mère, elle nous donne donc le Christ et tout ce que le Christ a apporté au genre humain. Mais le premier don que le Christ apporte avec lui en entrant dans le monde, c'est sa Mère. Car il est le seul Médiateur entre Dieu et les hommes: tout ce que Dieu nous donne est en Jésus Christ, à commencer par sa Mère, celle-là même qu'il nous donnera du sommet de la Croix pour être aussi notre Mère.
Les lectures de la Messe nous présentent alors les destinées si différentes des hommes, selon qu'ils se tiennent dans la part du Christ ou qu'ils combattent Dieu avec ses propres dons, selon la définition du péché donnée par saint Augustin.


vendredi 22 novembre 2013

"Pour échapper au pouvoir du péché, rejetez-vous ce qui conduit au mal?
- Oui, je le rejette."

Beyrouth

Fête de saint Cécile, patronne des musiciens. Nous faisons mention spéciale des organistes, ainsi que de ceux qui utilisent cet instrument éminent qu'est la voix humaine: voix d'hommes, voix de femmes, voix d'enfants, qui permettent la merveille du chant choral et de la polyphonie.
Mais le 22 novembre est aussi la fête nationale du Liban. Nous repensons à l'énergie déployée par Jean Paul II pour défendre et sauver ce pays: un pays-message, disait-il, "le monde ne se remettrait pas de sa perte."
Du contraste saisissant entre l'attitude de Judas Maccabée qui fait solennellement la dédicace de l'Autel et celle de Jésus chassant les marchands du temple, nous devons comprendre qu'en réalité tout est récapitulé en Jésus: il est à lui seul, le prêtre, l'autel et la victime de son propre sacrifice.


jeudi 21 novembre 2013

"Je crois à la rémission des péchés."

Dominus flevit

Le Seigneur pleura sur Jérusalem, parce qu'elle n'a pas su reconnaître le temps où elle était visitée. Quel contraste avec la révolte de Mathatias dans la première lecture. Les larmes du Seigneur devenues dans sa Pâque l'eau du Baptême, vont baigner la Jérusalem nouvelle jusque dans la vie éternelle: l'Eglise. La coïncidence liturgique avec la fête de la Présentation de la Vierge Marie nous suggère alors aussi la compassion de Marie: elle est la Fille de Sion, gardant fidèlement l'union à son Fils jusqu'à la Croix, jusque dans la gloire de la Résurrection. Ainsi de chacun d'entre nous au torrent de la Miséricorde divine.


mercredi 20 novembre 2013

"Je crois à la communion des saints."


Aujourd'hui, messe en l'honneur de saint Joseph. Nous prions tout particulièrement pour la France et pour ceux qui exercent le pouvoir. On rappelait ce matin providentiellement sur Radio Espérance, cette phrase du bienheureux Jean Paul II dans l'exhortation apostolique Christifideles laici, à propos de l'engagement des chrétiens dans la vie publique: il n'est permis à personne de rester à ne rien faire. Et l'Evangile d'aujourd'hui nous fait entendre justement la parabole des talents, telle que rapportée par saint Luc. Aussi pour faire fructifier le don de Dieu, pouvons-nous puiser dans la première lecture de cette messe, les vérités splendides dans la bouche de cette mère héroïque, et qui devraient être évidentes aux catholiques que nous sommes: Dieu créateur de l'homme et garant de sa dignité inaliénable, supériorité de la loi naturelle sur les lois positives, rétribution finale, et surtout dans l'Evangile, les puissances de la Rédemption.