samedi 19 avril 2014

Vigile pascale

RENONCIATION A SATAN
ET
RENOUVELLEMENT DES PROMESSES BAPTISMALES
AU PERE ET AU FILS ET AU SAINT ESPRIT
DANS LA SAINTE EGLISE


Au tombeau vide, le matin de Pâques, saint Matthieu montre clairement deux groupes distincts: les soldats terrifiés et comme morts, et les femmes "vous au contraire, ne craignez pas, vous cherchez Jésus". Des morts vivants d'un côté, et des croyants de l'autre: ils cherchent Jésus parce qu'ils l'ont trouvé, et ils le trouvent en le cherchant encore. Mais bizarrement, lorsque nous nous regardons au milieu des autres, nous ne voyons pas bien la différence: mêmes comportements inexorables au travail, mêmes week-ends déjantés, etc. Le Pape François hérite des diagnostiques de ses grands prédécesseurs, mais pas la manière: il  fait des dénonciations énergiques, et nous indique crûment ce qui ne va pas et pourquoi. Il y a une stérilité inadmissible de la vie chrétienne dans le monde malgré les efforts pastoraux depuis des dizaines d'années, et la raison en est l'infestation par l'esprit du monde de toute l'action de l'Eglise. Le Saint Père ne plaisante pas: clergé et peuple des fidèles, du plus grand au plus petit dans l'Eglise, assez de mondanité spirituelle, les choses ne peuvent pas continuer ainsi.


Neuvaine à la miséricorde divine: deuxième jour

Aujourd'hui amène-moi les âmes sacerdotales et religieuses, et immerge-les dans mon insondable Miséricorde. Elles m'ont donné la force d'endurer mon amère passion, par elles comme par des canaux, ma miséricorde se déverse sur l'humanité.

Par sa douloureuse passion,
sois miséricordieux pour nous et pour le monde entier.

TRIDUUM PASCAL: SAMEDI SAINT

"..est mort, a été enseveli, est descendu aux enfers.."


Le Samedi Saint il n'y a plus rien ni personne sur la terre des vivants: le Christ est mort, il a été enseveli, il est descendu aux enfers. Le Seigneur prend possession du séjour des morts. La mort scellait tous les destins: mais voici que le Christ y est Seigneur, s'il ferme personne n'ouvre, s'il ouvre, personne ne ferme. La mort est donc dépossédée, vaincue.
Anotre mort, pas de monstres tapis dans l'ombre à redouter: mais Jésus, là,  dans son âme resplendissante de la charité infinie qu'il éprouvait au moment de mourir sur la Croix. A la mort, la personne est comme ramassée dans son âme immortelle, elle n'a plus le corps pour se cacher, comme on fait un sourire alors qu'on est triste, comme on dit des paroles mielleuses alors qu'on est rempli de fiel. Dans la lumière de la Vérité qui est en Jésus, que sera cette rencontre? Etreinte bienheureuse et tant attendue; accueil plein d'espérance d'une purification encore à souffrir; endurcissement abyssal de la perdition éternelle qui est un non-sens? C'est le jugement particulier.
Mais la mort établit une sorte d'égalité de tous les hommes, comme réduits à leur humanité originelle, dépouillés de toutes les différences accumulées par le monde. Il n'y a même plus de limites de temps ni d'espace: Jésus est donc avec chacun et tous sont avec lui. C'est ainsi que même ceux qui n'ont pas connu le Christ pendant leur vie terrestre, le rencontrent dans la mort. Quelles ressources puiseront-ils alors dans leur existence, pour comprendre ce qui se passe, de qui il s'agit, afin de s'abandonner dans la confiance à sa miséricorde?

vendredi 18 avril 2014

Neuvaine à la Miséricorde divine: premier jour

Aujourd'hui, amène-moi l'humanité entière, et particulièrement tous les pécheurs et immerge-la dans l'océan de ma miséricorde. Tu me consoleras ainsi dans cette amère tristesse dans laquelle me plonge la perte des âmes.

Père éternel, je t'offre le Corps et le Sang,
l'Ame et la Divinité de ton Fils bien-aimé
notre Seigneur Jésus Christ,
en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier.

TRIDUUM PASCAL: VENDREDI SAINT

"C'est à cause de nos fautes qu'il a été transpercé."

Chapelle de l'HIA Desgenettes

Le Christ a souffert pour nous. Cette affirmation partout dans le Nouveau Testament est à comprendre dans le double sens que Jésus a souffert à notre place, et qu'il a souffert par amour pour nous. Alors que notre temps est celui du sauve qui peut et du chacun pour soi, nous proclamons que Jésus s'est mis à notre place, afin de nous épargner la souffrance d'une perte éternelle. Et il l'a fait, parce qu'il nous a tant aimés. Il a pris notre place, et c'est sur lui que retombe notre malheur. Dissipons un malentendu: ce n'est pas Dieu qui s'acharne sur lui, mais ce sont les péchés du monde qui s'abattent sur lui. L'iniquité se déchaîne contre lui, et lui, il tient bon, et il pardonne, parce qu'il nous aime encore et toujours, il souffre pour nous, et c'est pour cela qu'il est venu. Cette constance de l'âme de Jésus, cette bonté de son Coeur, envahit totalement le regard que Dieu porte sur le monde, et comble son amour. Il ne voit plus nos péchés: nous sommes sauvés. 




Prière universelle


  • Pour la sainte Eglise
  • Pour le Pape
  • Pour le clergé et le peuple fidèle
  • Pour les catéchumènes
  • Pour l'unité des chrétiens
  • Pour les Juifs
  • Pour ceux qui ne croient pas en Jésus Christ
  • Pour ceux qui ne croient pas en Dieu
  • Pour les pouvoirs publics
  • Pour tous les hommes dans la détresse

jeudi 17 avril 2014

TRIDUUM PASCAL: JEUDI SAINT

"Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout."

Oratoire des Malades (HIA Desgenettes)

Nous devons prendre en considération le contexte pascal des Lectures de la Messe de ce soir. C'est la dernière messe à laquelle nous participons avant que Jésus ne marche vers la mort pour nous sauver: et nous sommes mystiquement, c'est à dire réellement dans l'Esprit Saint, à la première Institution de l'Eucahristie, où Jésus, au Cénacle, anticipa sacramentellement l'offrande qu'il allait faire de lui-même sur le Calvaire le lendemain. La première lecture fait clairement référence à l'agneau immolé lors de la Pâque des Hébreux. Mais ce que fait Jésus est radicalement nouveau: il est à lui-même le prêtre, et l'autel, et la victime de son propre sacrifice. Le culte nouveau qu'il institue ce soir consiste à s'offrir soi-même, en esprit et en vérité.

mercredi 16 avril 2014

Mercredi Saint

"Mon temps est proche: c'est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples."


Magnifique invitation de Jésus qui veut vivre chez nous son mystère pascal: à l'heure où Jésus passait de ce monde vers le Père, au fond de notre coeur, au centre de notre âme! Le contexte est pourtant celui, amer, de la plus abominable trahison de tous les temps. Et qui nous vaut la parole la plus étrange que nous connaissions du Sauveur: alors que nous combattons pour la dignité de toute personne humaine, le droit de l'enfant à naître, Jésus lui-même nous dit de quelqu'un: "il vaudrait mieux que cet homme-là ne soit pas né!" Parole totalement incompréhensible pour nous: si le mystère de la piété est un mystère de lumière que nous contemplerons pendant l'éternité et par qui nous vivrons bienheureux, le mystère de l'iniquité au contraire, est un mystère de ténèbres, la contradiction même, le mensonge. Mais la parole de Jésus peut nous aider à mesurer la gravité du péché: nous sommes tellement habitués aux péchés, même les plus immenses, érigés en droits dans les transgressions parlementaires qu'on nous impose comme lois et valeurs, nous sacrifions si souvent l'honneur du Christ et de l'Eglise aux convenances du monde, que le péché qui livre Jésus nous semblerait finalement peu de chose. Mais non: il est terriblement grave. Il vaudrait mieux souffrir mille morts que commettre un péché mortel; même si nous pouvons nous repentir, et recevoir le pardon.

mardi 15 avril 2014

Mardi Saint

"Maintenant le Fils de l'Homme est glorifié et Dieu est glorifié en lui."


On l'a déjà dit: en ces Jours saints nous sommes complètement dépassés: c'est la dramatique divine, pour reprendre l'expression d'un théologien contemporain. Il n'y a donc rien à dire pour nous: ceux qui disent quelque chose dans l'Evangile d'aujourd'hui, disent n'importe quoi et ne savent pas ce qu'ils disent, un peu comme au jour de la Transfiguration; les actions semblent décalées, comme lorsqu'on indique qui est le traître, et personne ne fait rien pour l'empêcher. D'ailleurs, de quoi Jésus parle-t-il vraiment? là où je m'en vais, vous ne pouvez pas venir: s'agit-il de sa mort imminente? s'agit-il de sa résurrection? s'agit-il du sein du Père, selon le refrain qui ouvrira tous les Evangiles du temps pascal "à l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père.." En fait, les événements semblent jaillir du centre de l'âme de Jésus dans le temps même où celle-ci se répand. Comme s'ils étaient déjà assumés, portés, fondus au creuset de la fournaise de son ardente charité: c'est le torrent de la miséricorde divine, comme un trop plein du Coeur du Christ, qui les laisse s'échapper presque pêle-mêle, advenir, dans une histoire où tout est déjà désormais comme revêtu de l'effusion de sa personne, et racheté, sanctifié, vivifié.


lundi 14 avril 2014

Lundi Saint

"Elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec ses cheveux."


Pendant la Semaine Sainte, il n'est plus temps de raisonner mais, pour reprendre une prière de l'ange à Fatima, c'est le moment de croire, d'adorer, d'espérer et d'aimer Jésus qui sauve le monde. Dans l'onction de Béthanie, tout est simple et bon, sauf Judas menteur et voleur, et les chefs des prêtres homicide: c'est depuis le commencement, partout et toujours, la double signature du diable. Une chose nous reste, inexplicable et avérée: les pauvres nous les aurons toujours avec nous, et par eux la proximité de Jésus, renversement invincible et plus puissant que tous les pouvoirs d'ici-bas.


dimanche 13 avril 2014

"Cette nuit, je serai pour vous tous une occasion de chute."

Arrestations arbitraires place Vendôme (Paris, avril 2014)

Jésus promet au début de sa Passion, qu'il ressuscitera. Nous le croyons. Le monde depuis 2000 ans affirme qu'il est un imposteur, qu'il n'y a ni Dieu, ni au-delà, ni résurrection. Mais ils font pourtant garder un tombeau: ils redoutent la puissance d'un mort. Pour comprendre que cela est très concret et très actuel, on peut faire le rapport avec ces forces de police et de gendarmerie qui arrêtent tous les jours en France, des citoyens qui se tiennent debout, pacifiquement, sans attroupement, devant des édifices publics pour dénoncer le mensonge d'Etat: les témoins de la vérité sans arme et sans agressivité sont donc si dangereux? Dimanche prochain, serons-nous du côté de ce "mort" pourtant bien vivant pour les siècles, ou du côté des pouvoirs de ce monde?