samedi 19 décembre 2015

"Tu ne pourras plus parler parce que tu n'as pas cru à mes paroles."


Avec l'apparition du Précurseur, nous sommes ramenés à la trame historique des événements qui sous-tendent le mystère de l'Incarnation. Précurseur de Jésus dans sa conception, dans sa naissance, dans sa prédication, dans sa passion. Mais Jésus seul ressuscite le troisième jour comme il l'avait dit. C'est donc à lui seul que nous nous attachons comme Sauveur. Car il en est de même dans chacune de nos vies: la marche des événements scande aussi notre vie chrétienne, mais la foi l'espérance et la charité nous viennent de Dieu et nous font participer déjà à la vie divine.


vendredi 18 décembre 2015

"Ne crains pas de prendre chez toi Marie."


L'Evangile de la messe de ce jour est "l'annonciation à saint Joseph". Les exégètes et les auteurs spirituels ne savent pas exactement ce qu'avait saint Joseph dans la tête. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il a obéit à la Parole du Seigneur, c'est-à-dire dans la foi, il a prit chez lui Marie, et ainsi il a pu tenir le rôle qui était le sien dans le Mystère de l'Incarnation. Il en est de même pour nous: en prenant Marie chez nous, par la consécration à Marie, pour le triomphe annoncé de son Coeur Immaculé, nous pourrons tenir notre rôle dans le mystère du Christ à la plus grande gloire de la Sainte Trinité.




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

jeudi 17 décembre 2015

Semaine préparatoire à Noël

"Généalogie de Jésus, Christ, fils de David, fils d'Abraham."


Aujourd'hui, messe annuelle régionale de l'Hospitalité Notre Dame des Armées.
Nous entrons dans la semaine préparatoire à Noël, et la Parole de Dieu pour les messes de ces quelques jours, nous invite à méditer l'un des aspects du mystère de l'Incarnation. Ici, la marche du dessein de Dieu qui prend en compte notre contribution et nos réactions à ce dessein, y compris l'horreur de nos péchés. Il est bouleversant d'entendre la bénédiction prophétique de Jacob plus de 1000 ans avant sa réalisation effective en Jésus Christ. Mais le cheminement de la grâce de génération en génération à travers l'histoire dans ses périodes de lumière et ses périodes plus ténébreuses mêmes, est un motif de profonde espérance aussi pour notre temps. On ne fait pas échec au plan de Dieu, et ce qui semble le plus éloigné ou le plus opposé à ce plan n'en fait pas moins partie: selon une sagesse aussi douce que ferme, qui a su conduire l'Histoire à son terme, l'Incarnation du Verbe de Dieu jusqu'à sa Manifestation glorieuse à la fin des temps. 
Mais les Lectures de ce jour comporte un deuxième enseignement tout aussi déterminant. La généalogie conduit à Joseph, l'époux de Marie: or justement l'Enfant n'est pas de l'oeuvre de Joseph car Marie est toujours Vierge, mais conçu du Saint Esprit. Ce n'est donc pas la vertu de l'histoire elle-même, encore moins les forces et les mérites des hommes qui conduisent à cette Fin sublime, comme le prétend l'idéologie moderniste du progrès, malgré ses échecs de plus en plus effrayant dans tous els registres de l'existence humaine: c'est par un recommencement absolu, une effusion d'En Haut, que le Seigneur vient à notre secours, restaure, répare, et accomplit bien au-delà de tout ce que nous pourrions demander et même imaginer. Une grâce nouvelle, insurpassable, qui jaillit de la Croix de Jésus et dont la première manifestation historique est l'Immaculée Conception de la Vierge Marie, préservée du la tache originelle par une grâce venant déjà de la croix de son Fils.
Cette vérité, déterminante pour la foi, l'espérance et la charité, qui sont comme la substance de la vie chrétienne, éclaire le service assuré par l'Hospitalité dans la visite des Malades, promue une nouvelle fois par le Pape François, à l'instar de ses grands Prédécesseurs, comme oeuvre de l'indulgence plénière parmi d'autres, pour le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde. De fait, nous allons vers les malades de tout notre coeur, mais nous ne pouvons pas, par nous-mêmes, leur apporter la seule chose dont ils ont vraiment besoin: l'amitié de Jésus, la consolation de l'Esprit Saint, et le salut éternel. Seul Dieu, à son heure et à sa manière, peut ainsi se donner à eux, s'il lui plaît, aussi à l'occasion de notre pauvre ministère. Voilà pourquoi nous allons toujours humblement et persévérant dans l'espérance bienheureuse et surnaturelle. Peut-être même que ce qui nous soutient, c'est d'expérimenter souvent, qu'à l'occasion de notre ministère, il se fera aussi connaître à nous, dans la personne malade que nous visitons.


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mercredi 16 décembre 2015

"Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre?"


Le doute n'est pas possible: le Seigneur le revendique dans la première lecture, en Isaïe, c'est moi Dieu et nul autre, c'est moi qui fait tout cela. La foi n'est pas un saut dans l'inconnu, nous ne croyons pas "parce que c'est absurde". Au contraire, le Seigneur atteste la vérité et notre esprit est capable de la percevoir, et de s'émerveiller de lumière en lumière où l'emporte la révélation et la foi: par les signes convenus d'avance dans les prophéties anciennes désormais accomplies, et dans les splendeurs foisonnantes de la création. Dieu ne peut pas mieux dire la familiarité dans laquelle il veut être avec nous, qu'en se faisant homme.




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mardi 15 décembre 2015

"Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu."


La parole de Jésus est un peu raide, elle est pourtant profondément salutaire. Et en ce Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, elle promulgue deux choses décisives, si nous ne voulons pas passer à côté de la grâce. Tout d'abord, ils nous précèdent parce qu'ils ont cru qu'en Jésus ils pouvaient changer de vie: ils ont accueilli le don de la conversion. Ensuite, et plus important encore: nul ne peut par lui-même et à partir de soi mériter le royaume de Dieu. On ne peut que le recevoir par pure miséricorde en éternelle action de grâces dans l'exultation de tous les esprits bienheureux qui partagent le Don Infini que Dieu fait de lui-même. Et donc, il faut entrer dès maintenant dans ces sentiments: de reconnaissance pour soi-même et de bienveillance pour les autres comme compagnons d'éternité. La justice, écrit le Pape François, n'est pas faite pour diviser les hommes entre ceux qui sont justes et ceux qui ne le sont pas; elle nous est donnée comme la bonté infinie de Dieu qui veut faire de nous ses enfants, et nous rassembler dans l'héritage éternel avec le Christ. Se convertir à la Miséricorde c'est alors entrer dans le regard que Dieu porte sur le monde et sur les personnes, sans absolutiser les jugements que nous portons sur les comportements, ceux qui disent oui et ne font pas, ceux qui disent non et qui font, ceux qui disent oui et qui font, ceux qui disent non et ne font pas. tout cela, c'est à notre mesure et à un moment donné. Le jugement de Dieu c'est la vraie pointure de chacun d'entre nous et c'est pour la vie éternelle.


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lundi 14 décembre 2015

"Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes?"


Aujourd'hui, fête de saint Jean de la Croix. Il y a une spiritualité occidentale, il y a une mystique chrétienne: c'est déplorable de voir la pauvreté de la vie spirituelle des baptisés, alors que la mystique est donnée à chacun d'eux au jour de son Baptême, c'est-à-dire sacramentellement, par un acte du Christ et de l'Eglise. Se laisseront-ils attirer vers l'Hôte intérieur? Pour le Jubilé de l'An 2000 saint Jean Paul II nous exhortait à prier beaucoup, dans la contemplation pénétrante du visage de Jésus Christ: quelle vigueur aurions-nous maintenant que les événements s'accélèrent! Repérons comme à la dérobée, quelques grandes balises du Docteur mystique très sûr: la Montée du Carmel, et la Vive Flamme d'Amour.




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dimanche 13 décembre 2015

Troisième Dimanche de l'Avent

"Contentez-vous de votre solde."


L'ouverture de la Porte Sainte dans toutes les cathédrales du monde, semble indiquer que derrière le Jubilé extraordinaire, ce sont les grands mystères de la vie chrétienne qui doivent être célébrés et rendus accessibles au plus grand nombre: les Sacrements sont en effet les sources de la Miséricorde en ce monde. Cela est particulièrement clair à saint Jean de Latran, la cathédrale du Pape, rendue célèbre entre autre par son Baptistère qui fit renaître à la vie divine les romains par centaines et par miliers lors des Vigiles pascales de l'Antiquité. Un torrent débordé, selon l'expression du saint Curé d'Ars. On comprend alors l'appel à la joie qui retentit en ce Dimanche, avec l'indication de sa source transcendante, dans la première lecture: il dansera pour toi, avec des cris de joie, ton Dieu est en toi, alleluia.