samedi 18 janvier 2014

Semaine mondiale de prière pour l'unité des Chrétiens

"Il l'embrassa et lui dit: c'est le Seigneur qui t'a consacré."

La fontaine de vie (Singapore)

Aujourd'hui, messe en l'honneur de Notre-Dame de Nazareth. Tandis que nous prolongeons ainsi le temps de Noël, par la vie cachée du Seigneur, nous abordons la Semaine mondiale de prière pour l'unité des Chrétiens. La Maison commune où se tient Jésus qu'il nous faut toujours découvrir plus: c'est ta face, Seigneur, que je cherche. La Parole de Dieu avec les lectures de la messe du jour nous invite à retrouver deux axes fondamentaux de notre unité. Tout d'abord, l'onction vient du Seigneur, et c'est dans une docilité accrue que nous entrerons plus profondément dans son mystère qui nous unité. Ensuite, nous sommes tous pécheurs, et c'est dans un effort de conversion qu'en nous retournant vers Dieu, nous retrouverons aussi nos frères. Sans doute, la dérive du dialogue oecuménique qui voudrait que les catholiques notamment, abdiquent cette conviction que la plénitude de la vérité et des moyens de salut soit dans l'Eglise catholique, sert-elle à éviter aux uns et aux autres cette conversion autrement engageante, pour nous détourner de la sécularisation et de l'esprit du monde, pour retrouver le sens de Dieu et de notre vocation à la vie éternelle.


vendredi 17 janvier 2014

"Mon fils, tes péchés sont pardonnés."

ChinaTown (Singapore)

Aujourd'hui, fête de saint Antoine, le père des Pères du désert en Egypte jusqu'à nos jours. On sait l'impact de la Parole vivante au coeur de sa vie, en l'entendant simplement proclamée dans l'Eglise au cours de la liturgie. On sait aussi son combat spirituel contre le démon, qui profitait de son dénuement, sans comprendre que le dépouillement même et l'humilité était ce qui le rendait fort contre l'adversaire: l'humour de soi-même et la moquerie contre le diable, car Dieu seul est Dieu. Or le Pape François en notre temps, nous exhorte à retrouver, comme fruit de l'Année de la Foi, l'écoute vivante de l'Evangile: la parole de Jésus dans l'Evangile n'est pas pour nous source de joie, parce que nous ne lui obéissons pas!


jeudi 16 janvier 2014

Sur le site de la Confrérie du saint Rosaire, avec et pour les malades et leurs familles:

"Pourquoi le Seigneur nous a-t-il fait battre aujourd'hui par les Philistins?"

Eglise à Singapore

Il est frappant de voir dans la première lecture comme les Philistins et les Hébreux ont la même attitude de superstition vis à vis de l'Arche de Dieu. Précisément ce que de nos jours, le Pape François appelle d'un nom presque élégant mais dont la réalité est un désastre: la mondanité spirituelle. Trop de catholiques vivent apparemment de la foi, mais ce n'est qu'une sorte de vernis: leur coeur est tout au monde, d'où la stérilité effrayante des communautés chrétiennes. Si l'immensité de la conversion nous a laissés jusqu'ici dans une sorte d'attentisme, que la crainte alors nous soit un stimulant: nous pourrons tous périr comme cela, l'Ecriture nous dit que Silo, le temple du Seigneur où Dieu parlait à Samuel, est devenu une ruine hantée par les bêtes sauvages. Et puis supplions le Seigneur de nous prendre en pitié, de nous faire revenir et nous reviendrons.



mercredi 15 janvier 2014

Lettre ouverte au Saint Père

Initiative formidable d'un collectif de catholiques français: écrire au Saint Père qui recevra en audience le président de la république, pour le supplier de lui faire savoir officiellement la terrible inquiétude de millions de ses concitoyens devant les lois qui violent la dignité de la personne humaine, et les discriminations de plus en plus violentes qu'ils souffrent quotidiennement à cause de la foi au Christ. Car il y aura bien une photo protocolaire: mais il pourrait bien y avoir aussi un discours fort éloigné de cette mondanité spirituelle dont le Pape François a horreur: espérance sublime!

"Parle, Seigneur, ton serviteur écoute."

Singapore

Aujourd'hui, fête de saint Rémi: de ces évêques qui ont fait la France, au propre et au figuré. Il rappelle les deux axes de cette vocation mystérieuse: comme fille aînée de l'Eglise, elle protège et soutient au plan temporel la mission spirituelle de l'Eglise, et elle rayonne sur les autres nations. En célébrant la messe pour la France, nous ne pouvons pas être sensibles aux coïncidences calendaires:
  • 19 janvier marche pour la vie;
  • 21 janvier messe anniversaire à la mort de Louis XVI, qui pardonnait à ses bourreaux et s'offrait en sacrifice;
  • 24 janvier, audience du Saint Père au président de la République;
  • 26 janvier, Jour de colère, Dies Irae en latin;
  • 2 février, Présentation du Seigneur, un Enfant Lumière des Nations: Manif pour Tous dans toutes les capitales européennes, pour la Défense de la Vie, de la Dignité de la Personne Humaine et de la Liberté d'expression.
On ne peut pas ne pas reconnaître les points "non-négociables" de Benoît XVI, ni les combats du bienheureux Jean Paul II. Mais pour ces Evêques qui font la France, si au lieu d'attendre indéfiniment un "magistère des Evêques de France" qui n'existe ni théologiquement ni historiquement, chaque Evêque allait voir le Préfet dans son diocèse, en partenariat simple et courageux, loin de toute mondanité spirituelle? Il le rappelerait à sa responsabilité personnelle, et témoignerait aussi devant ses diocésains, de la souveraine liberté des enfants de Dieu, appelés à la foi, l'espérance, et la charité: s'engager au temporel pour instaurer au bénéfices des plus pour les plus vulnérables, des structures qui ne portent pas au péché, ne flattent pas les faiblesses, mais encouragent à persévérer dans le bien, la France redeviendrait bien vite la France! Ce Christ qui a fait alliance avec les Francs, dans les desseins insondables de sa miséricorde, n'a-t-il pas aussi partagé aux baptisés son pouvoirl, non députables à des représentants, ordinaire, personnel et responsable, pour ce qui est des affaires temporelles?


mardi 14 janvier 2014

"Il enseignait en homme qui a autorité et non pas comme les scribes."


La Parole de Dieu nous inculque deux attitudes qui peuvent sous-tendre notre année: d'une part la prière prolongée devant la face du Seigneur, épanchant même éventuellement l'amertume de notre coeur, comme Anne dans le temple; d'autre part la conviction que Jésus est vainqueur et qu'il a autorité sur toute la puissance de l'adversaire. Or c'est souvent l'inverse que nous faisons, répandant notre découragement dans le monde, et cherchant à imposer nos propres vues au Seigneur.
Alors que 2014 semble annoncer quelques échéances où l'Esprit de vérité et de force nous sera particulièrement indispensable, sachons que le temps passé dans la prière confiante sera le plus fécond: et ensuite, sortons avec détermination au nom du Seigneur, à main forte et à bras étendu, comme dit l'Ecriture.
Si d'aucuns avaient quelque réticence à ces perspectives: qu'ils se rappellent, au delà des mots prétendues, les réalités imposées sans scrupules, qui sont pires actuellement que celles qu'une guerre mondiale a combattu, pires également que celles que les révolutions de velours ont su abattre en quelques semaines. On est donc très loin de l'enfermement dans les logiques de partis, ou sottement d'alternance gauche et droite: la notion même de république n'a plus de sens quand les attaques se portent contre le socle anthropologique.

lundi 13 janvier 2014

"Venez derrière moi, je ferai de vous des pêcheurs d'hommes."


Avec le Temps Ordinaire, nous retrouvons la possibilité de célébrer la messe votive de la Sainte Trinité, pour la conversion. Et providentiellement, l'Evangile est celui de l'appel à la conversion lancé par Jésus lui-même, qui prend soin, comme première activité apostolique, de constituer le groupe des disciples: qu'est-ce qu'il resterait du Christ, de sa Personne et de son Mystère, dans l'histoire des hommes, s'il n'y avait plus l'Eglise, et les chrétiens pour en faire mémoire, vivre de lui, et proposer le salut à tous ceux que Dieu veut encore appeler avant la Manifestation glorieuse du Royaume à la fin des temps?
Sans doute faut-il évoquer ici le malentendu du dialogue islamo chrétien: tandis que les chrétiens considèrent l'islam un peu comme une religion "d'avant" le Christ, et au mieux en route vers lui, l'islam se présente au contraire comme une religion "d'après" le Christ et qui prétend réussir là où le Christ aurait échoué, à savoir précisément l'instauration du Royaume de Dieu.


dimanche 12 janvier 2014

"C'est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c'est toi qui viens à moi."


Nous célébrons la Fête du Baptême du Seigneur dans une communion toute particulière, d'une part avec le Saint Père à la Chapelle Sixtine, qui baptise une trentaine d'enfants; d'autre part avec l'Evêque aux Armées, qui, au cours de la Messe pour la Paix, procède à l'admission de séminaristes parmi les candidats au sacerdoce. Ces coïncidences liturgiques éclairent la réflexion que nous faisons immanquablement aujourd'hui sur notre propre baptême. Le baptême des tout-petits nous rappelle la gratuité absolue de l'élection par laquelle, dans une bienveillance à jamais insondable pour nous, le Seigneur nous a fait entrer au chemin du salut. L'admission parmi les candidats au sacerdoce met devant nos yeux cette vérité décisive énoncée à plusieurs reprises dans les documents du Concile Vatican II: l'institution de la Hiérarchie et du Sacerdoce dans l'Eglise est tout entière au service de la vie baptismale des chrétiens. Pourquoi? Parce que c'est par la vie des fidèles et leur engagement chrétien que s'opère la reconquête du monde par Jésus Christ. A cet égard, l'Evangile que nous venons d'entendre est particulièrement éloquent.