jeudi 19 novembre 2015

"Voyant la ville, il pleura sur elle."


Aujourd'hui, messe pour la paix et la réconciliation. On dirait que les lectures de la messe de ce jour ont été écrites pour nous. Et c'est déjà un enseignement décisif: les forces en présence dans le monde ne sont pas seulement les péchés qui s'entretuent, ni les virtualités de la nature marquée par le péché originel, mais elles sont surtout les forces surnaturelles que Dieu met en oeuvre pour nous sauver. De fait, la première lecture nous indique l'attitude à laquelle il faudra venir lorsqu'on veut changer la religion de nos pères, nous imposer les moeurs des étrangers. Chacun discernera alors en conscience quelle attitude il doit avoir, selon la morale naturelle et évangélique. Mais c'est surtout l'Evangile qui nous sidère: Jésus lui-même pleure devant ce que nous sommes devenus, refusant tout amour de Dieu, et semble comme impuissant. 
Le dernier mot n'est pas au regret de Dieu, qui parcourt toute l'Ecriture depuis la Genèse déjà, mais il est à la Miséricorde. Pourquoi donc Dieu nous laisse-t-il manquer toutes les occasions de nous reprendre, et nous laisse-t-il nous acheminer vers les scénarii les pires? Pour se débarrasser définitivement du Mal, il l'oblige à sortir jusqu'au bout, comme on force une vipère à cracher jusqu'à ce qu'elle n'ait plus de venin. Le pire est arrivé il y a 2000 ans lorsque nous avons crucifié le Fils de Dieu. Aucun péché futur ne sera plus grave que celui d'alors: or il a été englouti dans une Charité plus grande encore. Voilà pourquoi notre attitude en ces jours est toute de lumière, de paix, et de zèle pour le salut des âmes: le péché et la mort sont vaincus, nous allons vers la vie éternelle et la résurrection bienheureuse.  Telle est la joyeuse Annonce que nous devons mettre en oeuvre en toute droiture et simplicité.




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

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