vendredi 19 janvier 2018

"Donc il établit les Douze."


Le Seigneur semble lui-même remettre les pendules à l'heure pour la Semaine mondiale de prière pour l'unité des Chrétiens.
Ainsi l'Evangile de la messe de ce jour nous montre que la constitution hiérarchique de l'Eglise est voulue par le Christ dès son ministère public et avant même sa Pâque et l'Effusion de l'Esprit. Il établit les Douze; le mot de saint Marc est proprement: il créa les Douze. Collège stable et reconnu comme tel des les origines, dont la continuité historique dans la succession apostolique n'a jamais fait défection: garantie de la fidélité à la mission apostolique par l'autorité de la Hiérarchie sacrée voulue par le Christ, et fondement de l'unité.
D'autant que la première lecture rappelle, à travers la préfiguration de David, la dignité de l'onction chrétienne que nous recevons au Baptême. Nous sommes tous réellement consacrés par un seul Baptême: prêtres, prophètes et rois de la Nouvelle Alliance. Cette dignité fondamentale est la raison de l'unité indéfectible de l'Eglise, qui se manifeste précisément dans la structure hiérarchique de l'Eglise. Selon ce mot particulièrement heureux du Concile Vatican II: entre le sacerdoce royal des baptisés et le sacerdoce hiérarchique, il n'y a pas une distinction de degré, mais une distinction de nature; et ils sont ordonnés l'un à l'autre. Il n'y a donc pas opposition mais correspondance profonde des uns et des autres dans une cohésion dont le Saint Esprit est l'artisan, lui qui remplit le coeur de chaque fidèle en même temps qu'il remplit l'Eglise tout entière.
Nous ne pouvons entendre la parole de David à propos de Saül: "je ne lèverai pas la main contre celui qui a reçu l'onction du Seigneur", sans penser au 21 janvier 1993 où celui qui fut guillotiné ce jour-là le fut précisément parce qu'il avait reçu l'onction du Seigneur. D'où l'effrayant renversement qui s'en suivit.


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

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