jeudi 28 janvier 2016

"Est-ce que la lampe est apportée pour être mise sous le boisseau?"


Aujourd'hui, fête de saint Thomas d'Aquin, docteur de l'Eglise.
Rares sont les théologiens qui ont vu la majeure partie de leur oeuvre passer dans le Magistère. Nous profitons de cette occasion pour éclaircir la doctrine des Indulgences, afin que la démarche du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde soit bien comprise. Dans les péchés graves et mortels, il faut considérer la faute et la peine. Lorsque nous venons à Jésus dans la Confession, il nous remet la faute: nous ne sommes plus coupables, il nous a pardonnés. Il nous remet aussi la peine éternelle: nous n'avons plus à subir la peine de l'enfer pour ce péché. Il nous remet aussi une partie des peines temporelles dont nous étions débiteurs, puisque nous avons offensé non seulement Dieu lui-même, mais aussi l'ordre créé, la sainte Eglise, les autres, nous-même. Dans sa Miséricorde, il nous laisse une partie des peines temporelles à porter nous-même: il réhabilite ainsi notre dignité en nous permettant de restaurer nous-même pour une part la justice. C'est le sens de tous les maux que nous supportons, de toutes les bonnes actions que nous faisons.
C'est là qu'interviennent les Indulgences. Dans sa pédagogie, l'Eglise Mère et Maîtresse, nous propose des actions précises à faire dans des temps précis, dans des conditions précises, et décrète par son autorité que celles-ci vaudront pour les peines temporelles de nos péchés. Soit pour une part, que Dieu connaît, ce sont les indulgences partielles. Soit pour toutes les peines temporelles qui relevaient encore de nous, et c'est l'indulgence plénière: ayant reçu le pardon de la faute, la rémission de la peine éternelle, la rémission d'une partie des peines temporelles, par la Confession, et ayant satisfait pour le reste des peines temporelles, par les oeuvres de l'Indulgence, plus rien ne nous empêche d'être tout à Dieu.
Si nous mourons dans ces dispositions, le Ciel nous est immédiatement ouvert. Nous pouvons également appliquer les indulgences partielles ou l'indulgence plénière à un défunt: si celui-ci a reçu le pardon de ses fautes, la rémission de la peine éternelle, et la rémission d'une partie des peines temporelles parce qu'il a reçu l'absolution avant de mourir, et s'il lui restait encore une partie des peines temporelles à expier, les indulgences partielles que nous lui appliquons lui en suppriment une partie; si nous lui appliquons une indulgence plénière, il reçoit la rémission de toutes les peines temporelles: nous lui ouvrons le Ciel! Il y a donc bien la capacité, par la vie chrétienne, d'être réellement et totalement libéré du mal et du péché: d'où notre jubilation en ce temps de grâce, de miséricorde et de justice, si du moins nous le mettons à profit.




Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

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