dimanche 4 janvier 2015

Epiphanie du Seigneur

"Ce mystère, c'est que toutes les nations sont associées au même héritage."


Commentant l'épisode des Mages, Ratzinger-Benoît XVI dans son livre sur l'Enfance de Jésus, souligne l'effervescence que provoque leur arrivée à Jérusalem et dans le coeur du roi Hérode: le même mot employé pour l'agitation qui règne en ville le jour du Dimanche des Rameaux. Et qui trouvera la même solution que trente années auparavant: le massacre des Innocents, la mort du Juste. Nous serions donc bien inspirés de regarder le dessous des cartes de l'échiquier politique: les nations ne sont pas du tout en train de venir se prosterner devant le Christ. Au contraire, le nouvel ordre mondial de plus en plus contraignant ne fait pas mystère de s'opposer frontalement au Saint Siège et à l'Eglise, dans un mépris total également de la loi naturel: l'avènement de l'homme nouveau qu'il prétend instaurer est à ce prix. Mais du dedans de l'Eglise, cette fois, une dérive pastorale et doctrinale grave, tend à faire croire qu'il suffit d'être et d'être là, pour avoir part à la grâce et être sauvé, sans discrimination de race, langue, peuple, religion. Or ce n'est pas du tout cela l'enseignement constant de l'Eglise depuis deux mille ans: s'il y a une bienveillance de Dieu envers tous, en principe suffisante pour se tourner vers lui; en fait, à cause du péché originel et des péchés personnels que nous y ajoutons, elle n'y parvient pas, et seule la grâce du Christ, reçue par le Baptême et persévérant dans les Sacrements, nous ouvre un accès efficace au coeur de Dieu. On comprend alors l'urgence et l'importance décisive de l'évangélisation et de l'appel à la conversion.


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