vendredi 12 juin 2015

Double pèlerinage à Turin

Jeudi 11 juin 2015

Double pèlerinage de l'aumônerie catholique HIA Desgenettes à Turin:
Ostension solennelle du Saint Suaire;
bicentenaire de la naissance de S. Jean Bosco, patron de la jeunesse.


BICENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE SAINT JEAN BOSCO

Eglise de Marie Auxiliatrice
(Maison Mère des Salésiens)

Saint Jean Bosco est le pasteur de la racaille de Turin, dont il a fait de plusieurs, en quelques mois des saints. Le plus fameux est sans doute saint Dominique Savio, mort en offrant sa vie pour les oeuvres de saint Jean Bosco qui s'étendaient de son vivant déjà aux extrémités du monde, en Patagonie. Sa personnalité si pittoresque attirait les enfants et les jeunes, mais ne nous y trompons pas: vrai saltimbanque, il les voyait surtout dans le regard de Dieu. Sa devise empruntée à Saint François de Sales, d'où le nom de Salesiens pour la congrégation qu'il fonda à partir des voyous qu'il avait recueillis, est en effet: donne-moi les âmes et prends le reste; pour dire, seul m'intéresse leur salut éternel, le reste n'a pas d'importance. Ce qu'il leur proposait était donc de préparer leur première Communion, leur Confirmation, ils apprenaient leurs prières et à mettre en pratique les Commandements: ils découvraient auprès de lui qu'ils n'étaient pas voués au mal, mais faits pour le bien. Cela doit nous faire réfléchir aujourd'hui où nous courtisons les jeunes que nous ne savons plus rejoindre, alors qu'il faudrait oser leur donner Dieu et ils se rassembleraient en foule. La vie de saint Jean Bosco est émaillée de miracles et de prodiges, de son vivant déjà, il a eu également plusieurs visions prémonitoires de son propre apostolat et de la marche de l'Eglise en ces temps troublés de la construction italienne et l'invasion des Etats pontificaux. Notamment un chien gris, Griggio, qui surgissait de nulle part et le défendit plusieurs fois d'agresseur venus l'assassiner: les francs maçons particulièrement agissant à cette époque, ne supportaient plus ce prêtre qui s'était gagné les jeunes, tandis qu'ils cherchaient eux-mêmes à instaurer leur emprise car c'est en pervertissant les nouvelles générations qu'ils tentaient d'opérer les changements de civilisation auxquels ils travaillaient. 
Comment donc a-t-il fait des saints en quelques mois? Il leur disait notamment ceci: de toutes façons, vous devez obéir; mais hélas, vous perdez tout le bénéfice spirituel de votre désobéissance, parce qu'avant d'obéir, vous rouspétez d'abord quelques secondes. Si vous obéissez sans discuter, vous deviendrez de grands saints très rapidement. Et plusieurs croyaient cela, et le sont effectivement devenu. Il avait aussi instauré au Valdocco l'exercice de la bonne mort: les jeunes passaient une journée par mois en faisant tout comme s'ils allaient mourir à 18h ce soir-là. Tant de choses apparaissaient alors sous leur jour véritable, les pardons, les détachements, les générosités, les patiences devenaient comme naturels, et les progrès spirituels étaient spectaculaires.
Cet amuseur de la galerie avait un sens très aigu du sérieux de l'amour de Dieu pour nous. Pour recueillir des fonds afin de nourrir ses enfants et alimenter ses oeuvres, il était obligé de parcourir l'Europe, de paraître dans les salons, de donner des conférences; il est venu plusieurs fois en France et il était chic d'avoir Don Bosco comme invité d'honneur aux dîners que l'on organisait chez soi. Recevant un jour une aumône particulièrement substantielle, il dit à la dame: remerciez-moi, Madame, car je vous débarrasse d'un grand poids; imaginez, avec tout cela comment auriez-vous pu franchir la porte du paradis. Une autre lui demanda de bénir ses quatre enfants, en disant ce que deviendrait chacun par la suite: celui-ci sera avocat comme son père, celui-ci sera médecin comme son oncle; quant à celui-là, il sera prêtre. La mère lâche alors: j'aimerais mieux le voir mort que curé. Prenez garde, Madame, que Dieu n'exauce une telle prière. L'année suivante l'enfant, malgré de nouvelles prière de Don Bosco, était mort. 
Il faut aussi à plusieurs reprises le conseiller du bienheureux Pie IX. Celui-ci était bien décidé à ne pas défendre les Etats pontificaux au prix d'une guerre, car, malgré ce que l'on raconte sur son dos, l'Eglise a horreur du sang; mais l'offre lui était faite par la France, de transférer le Saint Siège et la Curie en Avignon pour y attendre une période moins troublée. Saint Jean Bosco lui fit valoir avec assurance, qu'il valait mieux pour le Successeur de Pierre rester prisonnier au Vatican. C'est finalement ce qui arriva, jusqu'à ce qu'un nouveau Chef, en Italie dans les années 20, garantisse à l'Eglise par les accords du Latran, l'autonomie temporelle d'un petit Etat de 44 hectares, à partir duquel s'exercerait son rayonnement spirituel sur le monde. Saint Jean Bosco avait puisé la puissance de son argument dans la vision qu'il avait eue des trois Blancheurs: sur la mer démontée, dans la tempête déchaînée par les démons, il voyait le grand navire de l'Eglise en difficulté. A la proue se tenait un homme en blanc, notre Saint Père le Pape. Il réussit à arrimer le vaisseau à deux colonnes sorties de la mer, au sommet desquelles il y avait sur l'une une immense et blanche Hostie, et sur l'autre la Vierge Marie Auxiliatrice et son Coeur Immaculé. Solidement amarré ainsi par deux chaînes, le navire ne bougeait plus, et les bateaux des diables et les brûlots des démons qui l'attaquaient encore se brisaient sur sa coque.
La tactique du démon consiste encore à essayer de nous isoler, nous faisant croire qu'il faut nous débrouiller tout seuls dans la tempête. C'est un mensonge, nous ne sommes pas seuls, nous vivons avec le Christ et sa Mère, nous sommes avec la cour céleste et nos frères aînés les saints qui ne nous montrent pas seulement l'exemple mais prient pour nous et nous secourent de leurs mérites. L'Eglise elle-même, arrimée à l'Eucharistie et à Marie auxiliatrice, gouvernée par le Souverain Pontife, est inébranlable.


OSTENSION SOLENNELLE DU SAINT SUAIRE

L'église qui abrite la sainte relique
de la Passion de Jésus Christ et de sa Résurrection

Au moment où nous allons passer quelques minutes en présence du Saint Suaire, il importe de faire le point des découvertes les plus récentes concernant cet objet que saint Jean Paul II avait confié à l'étude des scientifiques spécifiquement après la datation au C14, demandée par le Saint Siège, et qui avait annoncé à grand tapage: "un faux du Moyen Age" en 1988. Quelques semaines plus tard, la dénonciation de plusieurs irrégularités dans les protocoles des trois laboratoires indépendants, et les explications de telles erreurs de datation avaient été produites, sans rencontrer aucun écho dans les media nationaux et internationaux, entretenant dès lors une ambiguité délétère, imposant pratiquement le conditionnel sur tout ce qui serait dit désormais du Saint Suaire. Plusieurs Symposium internationaux ont réuni depuis, les sommités scientifiques de plusieurs disciplines concernées par ce qu'on appelait déjà les faisceaux de convergences probantes. Ceux-ci sont arrivés à une certitude scientifique qu'ils ont formulée à l'unanimité en 1998, en la remettant au Saint Père: aucun scientifique actuellement dans le monde ne met en doute que cet objet est le linceul qui a enveloppé le Corps de Jésus de Nazareth au soir de la la Crucifixion. Ce sont ces linges mêmes que saint Jean l'Evangéliste a vu dans le tombeau le matin de Pâques, le troisième jour, dont il affirme dans son Evangile qu'ils étaient "retombés là à leur place", il vit et il cru.
Rappelons d'abord ces faisceaux de convergences probantes, qui par eux-mêmes invalidaient déjà la datation erronée au C14: le tissage du lin du premier siècle en Palestine; les pollens contenus dans le tissu, et qui retracent l'itinéraire de la relique depuis l'Antiquité tel que le rapporte la pieuse tradition le concernant; l'iconographie qui représente Jésus depuis le début selon un modèle stéréotypé, avec précisément une petite mèche de cheveux sur le front à l'endroit même de cette coulée de sang de la couronne d'épines que l'on voit sur le visage du Saint Suaire; l'attestation de l'existence du Saint Suaire par des récits d'ostensions solennelles et des représentations du Saint Suaire à des époques antérieures à la datation présumée indiquée par le C14; l'image révélée par le négatif photographique seulement au XIX° siècle; l'analyse par la médecine légale qui aboutit au détail prêt à une réplique des la Passion selon les quatre Evangiles, ce pour quoi d'ailleurs on n'a pas hésité à proposer comme explication que des chrétiens auraient martyrisé un anonyme pour produire la macabre "preuve" de la vraie foi; le groupe sanguin découvert au XX° siècle, AB, qui est le même que celui de la Tunique d'Argenteuil - qui fut tirée au sort par les soldats après la mise en croix de Jésus - et du miracle eucharistique de Lanciano; la tridimensionnalité de l'image, révélée par les outils informatiques de la NASA.
Restait le mystère de l'image elle-même. Un laboratoire de Grenoble a finalement réussi à reproduire une image de même couleur et de même texture sur un tissu de lin, par bombardement atomique: l'image n'est ni peinte ni brodée ni imprimée, ni tachée par contact avec le corps, elle est une brûlure superficielle de la tête de chaque brin du tissu produite par une formidable source d'énergie modulée selon l'éloignement des parties du tissu par rapport au corps dont il porte désormais l'image en relief et en creux.
C'est ainsi que nous avons sur le Linceul de Turin, selon les scientifiques unanimes, comme un film de la Passion du Christ comportant aussi l'instantané de sa Résurrection. Nous n'avons donc pas seulement l'image bouleversante de son plus grand amour quand il mourrait pour nous, mais la marque de sa puissance quand il ressuscita: le Corps se dématérialisant dans ce monde, les linges retombaient là à leur place, sans qu'aucun fil n'ait été arraché. Le Visage dont tous étaient saisis par la paix et la majesté, n'est donc pas celui d'un mort: c'est le visage d'un vivant, Celui qui est la Vie, à l'instant où dans un recueillement bienheureux, il reçoit lui-même jusque dans sa chair, la vie glorieuse qu'il communiquera à tous ceux qui croient. Dans sa première Encylique, la Lumière de la Foi, le Pape François invitait à découvrir en Jésus l'amour absolument fiable, parce qu'il nous a aimés jusqu'à mourir pour nous, l'amour absolument fiable parce qu'il a vaincu la mort et qu'il est toujours vivant pour nous aimer encore.


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

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