mardi 24 février 2015

"Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens."


Le rapprochement entre les lectures de la messe de ce jour est éclairant. Nous ne prions pas parce que nous n'en voyons pas les fruits. Si nous percevions l'efficacité de la prière, nous prierions beaucoup plus et dans une impatience enthousiaste de prier encore. Pourtant cette efficacité existe bien. Benoît XVI a stigmatisé la tentation de notre temps: celle de réserver à la technologie de tous ordres le monopole de l'efficacité, et ainsi de lui vendre nos âmes. Aveuglement fatal: alors que l'échec de l'idéologie dominante est patent sur tous les plans. Pourquoi ne pas demander l'aide de Dieu, s'exclame le Pape François dans sa simplicité, en consonance totale avec ses deux grands prédécesseurs. En y réfléchissant quelques instants, on comprend que la prière soit l'action la plus digne et la plus intense que nous puissions poser, puisqu'elle nous introduit partenaire du vrai Dieu, le seul Dieu, le Dieu vivant. Ensuite, elle conforme notre volonté à la sienne, plus que la sienne à la nôtre: de sorte que tout ce qui arrive est alors le fruit de notre prière et conforme à notre volonté, puisque rien n'arrive que dans la volonté ou la permission de Dieu qui peut encore en tirer un bien plus grand encore, par notre prière justement. Enfin, la prière nous fait vivre déjà de la vie éternelle, nous établissant, par la foi et en espérance, c'est-à-dire réellement et dans la puissance de l'Esprit, au delà du péché et de la mort: telle est l'efficacité suprême de la prière, comme on le voit en Jésus, le plus grand priant de tous les temps, dans la prière de qui nous prions, le seul Saint, le Premier Né d'entre les morts. Aucun pouvoir d'ici bas ne peut obtenir un tel effet, qui est à la portée d'un petit enfant son chapelet à la main.
Notre Dame à Fatima nous proposait en 1917, un chapelet par jour pour avoir la paix. Saint Jean Paul II indiquait, même posologie, un chapelet par jour et en famille pour sauver la famille, en 1994; et en l'Année du Rosaire 2002-2003, toujours un chapelet par jour à plusieurs si possible, "afin que l'humanité puisse envisager la possibilité d'un avenir moins sombre". Nous avions à chaque fois des choses tellement plus efficaces à mettre en oeuvre, et le chapelet semblait dérisoire à notre orgueil.
Par pitié, épargnez-moi toutes les horreurs de partout: prenez votre chapelet, et récitez-le chaque jour, juste en indiquant le mystère à chaque dizaine. Et nous reparlerons  de l'état du monde dans six mois, en des termes tout différents.
Car dans le chapelet on répète inlassablement: Notre Père, délivre-nous du Mal; Jésus, Jésus, Jésus; Sainte Marie Mère de Dieu, priez pour nous maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.


Pour mémoire, sur le site du Catéchisme et intelligence de la foi:

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