mardi 15 avril 2014

Mardi Saint

"Maintenant le Fils de l'Homme est glorifié et Dieu est glorifié en lui."


On l'a déjà dit: en ces Jours saints nous sommes complètement dépassés: c'est la dramatique divine, pour reprendre l'expression d'un théologien contemporain. Il n'y a donc rien à dire pour nous: ceux qui disent quelque chose dans l'Evangile d'aujourd'hui, disent n'importe quoi et ne savent pas ce qu'ils disent, un peu comme au jour de la Transfiguration; les actions semblent décalées, comme lorsqu'on indique qui est le traître, et personne ne fait rien pour l'empêcher. D'ailleurs, de quoi Jésus parle-t-il vraiment? là où je m'en vais, vous ne pouvez pas venir: s'agit-il de sa mort imminente? s'agit-il de sa résurrection? s'agit-il du sein du Père, selon le refrain qui ouvrira tous les Evangiles du temps pascal "à l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père.." En fait, les événements semblent jaillir du centre de l'âme de Jésus dans le temps même où celle-ci se répand. Comme s'ils étaient déjà assumés, portés, fondus au creuset de la fournaise de son ardente charité: c'est le torrent de la miséricorde divine, comme un trop plein du Coeur du Christ, qui les laisse s'échapper presque pêle-mêle, advenir, dans une histoire où tout est déjà désormais comme revêtu de l'effusion de sa personne, et racheté, sanctifié, vivifié.


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