mercredi 6 août 2014

Fête de la Transfiguration

"Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour."


Saint Pierre semble avoir bien compris ce qui se passe ce jour-là sur la montagne: l'une des révélations culminantes du mystère de Jésus, de son identité et de sa mission de salut. Tandis que Moïse ne voyait Dieu "que de dos", lui est le Verbe tourné vers le sein du Père, empreinte de sa substance, par qui il a créé les mondes. Nous entrons volontiers dans cette splendeur. Mais les choses commencent à se gâter quelque peu avec Elie: premier d'une lignée des Prophètes, qui passant par Isaïe, Jérémie, Ezéchiel, se termine à saint Jean Baptiste, le plus grand des Prophètes, qui désigna au milieu du peuple l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. 
Le livre de Daniel exprimait fortement la gloire du Fils de l'homme, à qui la royauté appartient, que toutes langues et peuples viennent servir. Mais s'il doit ressusciter d'entre les morts, c'est donc qu'il doit d'abord être livré aux mains des hommes, souffrir, et être tué: le Fils de l'homme est aussi le Serviteur souffrant, voici ce que nous n'arrivons toujours pas à accepter. 
Mais voici qui va nous aider à nous sentir concernés aussi par ce côté de son mystère. La première lecture comporte cette phrase, passée peut-être inaperçue: le tribunal prit place, et des livres furent ouverts. Chacun de nous devra donc rendre compte. Alors, allons-nous accepter que le Christ porte nos péchés afin de nous en délivré, qu'il entre jusque dans notre mort, afin que nous puissions ressusciter aussi avec lui? Car il se présente au Père en disant: me voici, moi et les enfants que tu m'as donnés. Et encore, selon la Lettre aux Hébreux: il ne rougit de nous appeler ses frères, héritiers avec lui, cohéritiers de la divinité.

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