dimanche 7 janvier 2018

Epiphanie du Seigneur

"Tombant à ses pieds ils se prosternèrent devant lui."


L'Epiphanie manifeste que Jésus est venu pour sauver tous les hommes. On pourrait dire de nos jours que c'est "l'anti-communautarisme". Il s'est fait homme pour relever le genre humain en le sauvant de ses péchés et de la mort éternelle: et c'est pourquoi il parle au coeur de tout homme qui le cherche et peut le trouver, non sans l'aide de sa grâce.
Mais prenons garde à la dérive universaliste et égalitariste qui est devenue avec la dictature du relativisme une véritable déviance. On se plaît à souligner que ces mages n'étaient pas juifs mais originaires de nations, et on oublie.. qu'ils se prosternent devant l'Enfant et lui offre des présents. Effectivement depuis Jésus Christ, il n'est plus nécessaire d'être de la race élue pour plaire à Dieu: il faut croire en Jésus, Christ et Fils de Dieu.
Tel est le mystère admirable tel que saint Paul le décrit: tous sont appelés au même héritage, par l'annonce de l'Evangile. Ce qui veut dire non pas: tout le monde il est sauvé peu importe les croyances; mais bien: nul n'est discriminé a priori, mais tous seront jugés sur l'accueil de la révélation par la foi, ou sur son refus par l'impiété.
Tandis que nous faisons au lendemain du premier Samedi du mois, la communion réparatrice en l'honneur du Coeur immaculé de Marie, insistons sur le fait que les mages offrent des présents. En signe de leur foi et de leur amour, ils font des sacrifices de grand prix: l'or, l'encens, la myrrhe. Mais ces présents sont chargés de signification: l'or reconnaît le Roi des rois, l'encens confesse le Dieu véritable, la myrrhe console l'Homme des douleurs. Et du coup, nous comprenons que derrière les sacrifices que nous offrons: par amour de Jésus, en réparation des offenses au Coeur immaculé de Marie, pour la conversion des pécheurs et pour le Saint Père; nous offrons surtout Jésus lui-même, le rejoignant dans sa propre offrande. C'est bien cela le sacrifice de la Messe et la communion eucharistique; c'est bien cela la dignité sacerdotale de tout baptisé que de concourir à l'offrande du Christ en s'offrant lui-même.
La première lecture doit nous faire réfléchir à la tentation du mondialisme, que l'on croit proche de l'universalisme catholique, alors qu'il en est la subversion et la négation sans merci. Des promesses à Jérusalem, nous tirons instinctivement une prophétie de la Sainte Eglise. Mais une autre interprétation y voit les promesses et travaille aux accomplissements temporels du peuple élu, qui doit drainer les richesses de toutes les nations, parce que c'est lui le vrai peuple sacerdotal, médiateur entre Dieu et les hommes, et non pas Jésus Christ.

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